@Neuronal
Bonjour
Ce soir je lisais un livre du cardinal Daniélou, et je tombe sur un passage où il parle des certitudes en dehors de la science :
"""
Ce n'est jamais avec les moyens de la science qu'on atteindra les certitudes du coeur; la personne humaine est un abîme inaccessible à l'investigation scientifique; elle est un mystère qui ne peut être connu que quand il se révèle. C'est le philosophe Max Scheler qui a dit que le secret était le propre des personnes; et c'est seulement dans cet échange qui s'appelle l'amour - en donnant à ce mot son sens le plus grand, c'est-à-dire la volonté de se communiquer à un autre - que nous pouvons pénétrer dans le secret, dans l'intimité d'un autre être. Il faut ajouter que les certitudes essentielles de l'existence ne relèvent à aucun degré des méthodes scientifiques : elles relèvent de la confiance que nous savons pouvoir avoir dans la parole d'un être aimé. Et ceci fonde un type de certitude absolument valable. À un niveau supérieur, quand il s'agit non plus de connaître la personne des autres, mais quand il s'agit de s'ouvrir à ce qui dépasse toute personne humaine, à cet abîme qu'est celui de Dieu, il est trop clair que là encore il serait absurde de penser qu'on pourrait le découvrir au tournant d'une démonstration mathématique ou d'une exploration cosmique. On ne saurait découvrir Dieu que dans la mesure où Dieu se communique dans une révélation qui a sa source dans l'amour; et ceci est un mode d'accès à la vérité suprême, absolument valable dans toute la rigueur de l'intelligence.
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Cardinal Daniélou, La foi de toujours et l'homme d'aujourd'hui, Paris, Beauchesne, 1969, p. 18-19.
Bonjour
Ce soir je lisais un livre du cardinal Daniélou, et je tombe sur un passage où il parle des certitudes en dehors de la science :
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Ce n'est jamais avec les moyens de la science qu'on atteindra les certitudes du coeur; la personne humaine est un abîme inaccessible à l'investigation scientifique; elle est un mystère qui ne peut être connu que quand il se révèle. C'est le philosophe Max Scheler qui a dit que le secret était le propre des personnes; et c'est seulement dans cet échange qui s'appelle l'amour - en donnant à ce mot son sens le plus grand, c'est-à-dire la volonté de se communiquer à un autre - que nous pouvons pénétrer dans le secret, dans l'intimité d'un autre être. Il faut ajouter que les certitudes essentielles de l'existence ne relèvent à aucun degré des méthodes scientifiques : elles relèvent de la confiance que nous savons pouvoir avoir dans la parole d'un être aimé. Et ceci fonde un type de certitude absolument valable. À un niveau supérieur, quand il s'agit non plus de connaître la personne des autres, mais quand il s'agit de s'ouvrir à ce qui dépasse toute personne humaine, à cet abîme qu'est celui de Dieu, il est trop clair que là encore il serait absurde de penser qu'on pourrait le découvrir au tournant d'une démonstration mathématique ou d'une exploration cosmique. On ne saurait découvrir Dieu que dans la mesure où Dieu se communique dans une révélation qui a sa source dans l'amour; et ceci est un mode d'accès à la vérité suprême, absolument valable dans toute la rigueur de l'intelligence.
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Cardinal Daniélou, La foi de toujours et l'homme d'aujourd'hui, Paris, Beauchesne, 1969, p. 18-19.
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