Grâce à des archives inédites, un chercheur sud-africain raconte comment des agents du pouvoir raciste installés à Paris ont pu acheter illégalement des armes avec l’aide des services français. La compagnie Thomson-CSF (devenue Thales) a été l’un des principaux bénéficiaires.
L’ambassade sud-africaine à Paris ressemble à une ruche blindée. Sa fragile ossature en verre est protégée par un exosquelette en métal pour résister aux cailloux et aux bombes qu’y lançaient les manifestants anti-apartheid.
Construite en 1974, l’ambassade fait face à la Seine et n’est qu’à trois rues du ministère français des Affaires étrangères. Le bâtiment fait dix étages et compte trois niveaux en sous-sol organisés autour de grands et coûteux panneaux de marbre noir et blanc.
Un bureau clandestin dans l’ambassade à Paris
Ce n’était pas une ambassade ordinaire. De la fin des années 1970 au début des années 1990, l’un des plus grands secrets de Pretoria y était gardé – un bureau clandestin où travaillaient près d’une trentaine de représentants d’Armscor, l’organisme public sud-africain chargé des programmes d’armements.
Leur mission était d’acheter des armes auprès d’entreprises d’armement et d’intermédiaires venus de toute l’Europe occidentale – du matériel qui alimentait la machine de guerre de l’apartheid. Tout au long des années 1970 et 1980, les allées et venues de ces agents à l’ambassade étaient parfaitement connues des services français du renseignement. Certains d’entre eux disposaient même de passeports diplomatiques....................
http://www.courrierinternational.co...rave-lembargo-et-arme-le-regime-de-lapartheid
L’ambassade sud-africaine à Paris ressemble à une ruche blindée. Sa fragile ossature en verre est protégée par un exosquelette en métal pour résister aux cailloux et aux bombes qu’y lançaient les manifestants anti-apartheid.
Construite en 1974, l’ambassade fait face à la Seine et n’est qu’à trois rues du ministère français des Affaires étrangères. Le bâtiment fait dix étages et compte trois niveaux en sous-sol organisés autour de grands et coûteux panneaux de marbre noir et blanc.
Un bureau clandestin dans l’ambassade à Paris
Ce n’était pas une ambassade ordinaire. De la fin des années 1970 au début des années 1990, l’un des plus grands secrets de Pretoria y était gardé – un bureau clandestin où travaillaient près d’une trentaine de représentants d’Armscor, l’organisme public sud-africain chargé des programmes d’armements.
Leur mission était d’acheter des armes auprès d’entreprises d’armement et d’intermédiaires venus de toute l’Europe occidentale – du matériel qui alimentait la machine de guerre de l’apartheid. Tout au long des années 1970 et 1980, les allées et venues de ces agents à l’ambassade étaient parfaitement connues des services français du renseignement. Certains d’entre eux disposaient même de passeports diplomatiques....................
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