Massacre de Marikana
Miroir de la violence en Afrique du Sud
« Toute l'info continue
Les images terribles des 44 morts de la mine de Marikana ont douloureusement rappelé à l'Afrique du Sud que la violence est une composante de son histoire nationale, tant dans les conflits sociaux que dans l'arène politique.
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L'Afrique du Sud rendait hommage jeudi aux 44 morts de la mine de Marikana tandis que le mouvement de grève a commencé à gagner d'autres mines de platine. (Photo : www.lexpress.fr)
Avant que la police ne tue 34 grévistes le 16 août dans cette mine de platine, des violences intersyndicales avaient fait dix morts en quelques jours. Plusieurs mineurs et deux policiers avaient été massacrés à la machette.
Le droit -chèrement acquis- de manifester est source de dérives, a déploré mardi le prix Nobel de la paix Desmond Tutu. «Lorsque nous manifestons, nous exigeons, détruisons, pillons. Nous ne nous soucions pas de savoir si nos exigences sont raisonnables et quels sont les moyens utilisés», a-t-il accusé.
Avant Marikana, un conflit social en 2006 avait été encore plus meurtrier. Des gardes de sécurité s'étaient mis en grève. En trois mois, 60 non grévistes avaient été tués, la plupart jetés depuis des trains en marche.
De tels comportements sont «un héritage de l'apartheid», estime le chercheur Sylvester Maphosa, expert des questions de sécurité.
Au fil des années de lutte contre le régime raciste, les militants, désespérant de se faire entendre, avaient peu à peu abandonné les méthodes non-violentes pour passer à la lutte armée.
Le régime de l'apartheid n'était pas en reste évidemment. Entre les tirs sur les foules de manifestants et les tortures d'opposants, la violence était un moyen admis pour museler la contestation.
Miroir de la violence en Afrique du Sud
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L'Afrique du Sud rendait hommage jeudi aux 44 morts de la mine de Marikana tandis que le mouvement de grève a commencé à gagner d'autres mines de platine. (Photo : www.lexpress.fr)
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Le droit -chèrement acquis- de manifester est source de dérives, a déploré mardi le prix Nobel de la paix Desmond Tutu. «Lorsque nous manifestons, nous exigeons, détruisons, pillons. Nous ne nous soucions pas de savoir si nos exigences sont raisonnables et quels sont les moyens utilisés», a-t-il accusé.
Avant Marikana, un conflit social en 2006 avait été encore plus meurtrier. Des gardes de sécurité s'étaient mis en grève. En trois mois, 60 non grévistes avaient été tués, la plupart jetés depuis des trains en marche.
De tels comportements sont «un héritage de l'apartheid», estime le chercheur Sylvester Maphosa, expert des questions de sécurité.
Au fil des années de lutte contre le régime raciste, les militants, désespérant de se faire entendre, avaient peu à peu abandonné les méthodes non-violentes pour passer à la lutte armée.
Le régime de l'apartheid n'était pas en reste évidemment. Entre les tirs sur les foules de manifestants et les tortures d'opposants, la violence était un moyen admis pour museler la contestation.