Il est annoncé à la tête de lAgriculture ou un autre département stratégique
Une claque politique pour les partis de la majorité
Pour la classe politique, la démission de Aziz Akhannouch du RNI est le cadeau surprise de 2012. Le timing de lannonce par un communiqué de presse interpelle: un dimanche matin, de surcroît, le premier jour de la nouvelle année. Pour un homme daffaires comme lui, tout cela nest pas fortuit. Autre détail intriguant, Akhannouch assure ne pas avoir lintention de rejoindre une autre formation politique. Cet événement est diversement interprété.
Lexplication la plus en vue lie cette sortie publique à la possibilité de son entrée dans le prochain gouvernement. On parle de lui confier le ministère de lAgriculture et des Pêches maritimes. Les chantiers lancés au cours de son dernier mandat sont très importants pour lavenir du pays. Le Plan vert avec toutes ses déclinaisons a remis en marche un secteur longtemps laissé à labandon. On ne trouvera pas mieux que lui pour poursuivre les réformes lancées.
Depuis le gouvernement dalternance, plusieurs hommes politiques se sont succédé à la tête de ce département sans avoir fait bouger le secteur. Habib El Malki (USFP), Moulay Ismaïl Alaoui (PPS) et Mohand Laenser (MP). Ce dernier y est resté pendant 5 ans avec Driss Jettou, Premier ministre.
Ce scénario, sil se réalise, signifie que les quatre partis de la majorité nont pas pu présenter un seul profil en mesure de piloter ce département. Cest une claque politique pour ces responsables politiques qui ont proposé des noms de ministrables proches ou sous la pression des notabilités à lintérieur des partis. Ce qui a fragilisé leur position. Donc, le message à décoder est clair: lEtat ne veut confier certains secteurs quà des compétences reconnues.
En somme, les défis des grands dossiers expliquent la démission du patron du groupe Akwa. Sil nest pas reconduit dans son poste à la tête de lAgriculture, il aura un ministère stratégique. LIntérieur ou bien les Finances. Pour un politique, les déclarations de Lahcen Daoudi sur la possibilité de retarder le Train à grande vitesse reliant Tanger à Casablanca ont donné à réfléchir. En tout cas, cette tournure des choses implique que le nombre de ministères de souveraineté passerait de 3 à 4.
Lautre scénario est de maintenir Aziz Akhannouch dans un premier temps en dehors du gouvernement. Il pourra rejoindre léquipe de Abdelillah Benkirane par la suite, à la faveur dun remaniement ministériel.
Histoire de garder les formes pour le premier gouvernement de la nouvelle Constitution. «Un tel schéma a très peu de chances de se réaliser. Sinon pourquoi cette précipitation dans lannonce de la démission dAkhannouch», pour reprendre lexpression dun politique.
Déjà en 2007, Akhannouch allait entrer au gouvernement de Abbas El Fassi sous les couleurs du Mouvement populaire.
http://www.leconomiste.com/article/890100-akhannouch-les-lecons-d-une-demission
Une claque politique pour les partis de la majorité
Pour la classe politique, la démission de Aziz Akhannouch du RNI est le cadeau surprise de 2012. Le timing de lannonce par un communiqué de presse interpelle: un dimanche matin, de surcroît, le premier jour de la nouvelle année. Pour un homme daffaires comme lui, tout cela nest pas fortuit. Autre détail intriguant, Akhannouch assure ne pas avoir lintention de rejoindre une autre formation politique. Cet événement est diversement interprété.
Lexplication la plus en vue lie cette sortie publique à la possibilité de son entrée dans le prochain gouvernement. On parle de lui confier le ministère de lAgriculture et des Pêches maritimes. Les chantiers lancés au cours de son dernier mandat sont très importants pour lavenir du pays. Le Plan vert avec toutes ses déclinaisons a remis en marche un secteur longtemps laissé à labandon. On ne trouvera pas mieux que lui pour poursuivre les réformes lancées.
Depuis le gouvernement dalternance, plusieurs hommes politiques se sont succédé à la tête de ce département sans avoir fait bouger le secteur. Habib El Malki (USFP), Moulay Ismaïl Alaoui (PPS) et Mohand Laenser (MP). Ce dernier y est resté pendant 5 ans avec Driss Jettou, Premier ministre.
Ce scénario, sil se réalise, signifie que les quatre partis de la majorité nont pas pu présenter un seul profil en mesure de piloter ce département. Cest une claque politique pour ces responsables politiques qui ont proposé des noms de ministrables proches ou sous la pression des notabilités à lintérieur des partis. Ce qui a fragilisé leur position. Donc, le message à décoder est clair: lEtat ne veut confier certains secteurs quà des compétences reconnues.
En somme, les défis des grands dossiers expliquent la démission du patron du groupe Akwa. Sil nest pas reconduit dans son poste à la tête de lAgriculture, il aura un ministère stratégique. LIntérieur ou bien les Finances. Pour un politique, les déclarations de Lahcen Daoudi sur la possibilité de retarder le Train à grande vitesse reliant Tanger à Casablanca ont donné à réfléchir. En tout cas, cette tournure des choses implique que le nombre de ministères de souveraineté passerait de 3 à 4.
Lautre scénario est de maintenir Aziz Akhannouch dans un premier temps en dehors du gouvernement. Il pourra rejoindre léquipe de Abdelillah Benkirane par la suite, à la faveur dun remaniement ministériel.
Histoire de garder les formes pour le premier gouvernement de la nouvelle Constitution. «Un tel schéma a très peu de chances de se réaliser. Sinon pourquoi cette précipitation dans lannonce de la démission dAkhannouch», pour reprendre lexpression dun politique.
Déjà en 2007, Akhannouch allait entrer au gouvernement de Abbas El Fassi sous les couleurs du Mouvement populaire.
http://www.leconomiste.com/article/890100-akhannouch-les-lecons-d-une-demission