Dans leurs douars ou leurs villes d’origine, leurs noms sont cités en exemple : à juste titre, puisque ces enfants du Souss, partis de rien, sont arrivés à construire des petits empires ou occupent de hauts postes de l’État. À Tafraout, on aime bien dire que Hassan Abouayoub est de la région, que Abderrahmane Bouftass, ancien ministre des Transports l’est aussi. Au même titre que Aziz Akhenouch, à la tête du groupe Afriquia, celui de Mustapha Amhal à la tête du groupe Oismin-Somepi. Les deux sont de Tafraout. À Tiznit, on cite l’exemple des Aït Bicha, propriétaire de stations de gazoil et de gaz (Petromin), d’usines, de conserveries de sardines. C’est de la commune de Aït Abdellah que sont originaires les membres de la famille Astaïb, derrière les cafés Asta et l’huile Lousra. Mais si ces self-made men sont régulièrement cités, on ne les voit pas très souvent dans la région. Tous ont investi leur argent dans des villes plus propices à faire fructifier leurs affaires. La particularité de certains d’entre eux, néanmoins : leurs affaires florissantes ne les empêchent pas de s’investir dans le développement de leur région. On apprendra alors que Aziz Akhenouch a offert 40 ordinateurs à sa ville, qu’il distribue des cahiers et des cartables aux enfants des écoles. On apprendra également que c’est grâce à Astaïb… que Aït Abdellah a une ambulance, un dispensaire et un orphelinat et que Mohamed Sajid est derrière de nombreuses routes aménagées, qu’il est fortement impliqué dans une association de développement à Taroudant, d’où il est originaire. Exemples à suivre, en effet.