Erolisk
VIB
Soumises à de fortes pressions internationales après larrivée sur son sol dune partie de la famille Kadhafi, les autorités algériennes pourraient finalement reconnaître le CNT libyen plus tôt que prévu. Jeudi, Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, a indiqué que lAlgérie était disposée à reconnaître les autorités de transition libyennes, lorsqu'elles auront formé un gouvernement représentatif de toutes les sensibilités régionales du pays. Le Conseil national de transition (CNT) libyen « annonce un nouveau gouvernement représentatif de toutes les régions du pays. Lorsqu'il l'aura fait, nous le reconnaîtrons », a déclaré le ministre sur la radio Europe 1.
Jusque‑là, Alger défendait une position différente sur le CNT. Il voulait dabord sassurer que le CNT bénéficie du soutien de la majorité du peuple libyen, à travers lorganisation dune élection. LAlgérie voulait aussi des excuses de la part du CNT après les nombreuses accusations sur le soutien au régime de Kadhafi via le transport de mercenaires étrangers et des livraisons darmes. Mais face à laccélération des événements de ces derniers jours, cette condition, défendue notamment auprès de lUnion africaine et de la Ligue arabe, semble avoir été abandonnée. LAlgérie conditionne désormais la reconnaissance du CNT à une simple formalité : la formation dun gouvernement dunion nationale.
« Le CNT est porteur des volontés d'émancipation et de plus grande liberté du peuple libyen », a estimé Mourad Medelci, affirmant que l'Algérie avait été surtout gênée par l'intervention militaire étrangère, conduite par la France et la Grande‑Bretagne, qui a abouti à la chute de Mouammar Kadhafi. « Si nous avons eu un problème avec la façon dont la question a été traitée, ce problème est essentiellement lié au fait que nous sommes chatouilleux sur la question de souveraineté », a‑t‑il expliqué.
Cette volte-face dAlger sexplique en grande partie par les pressions internationales subies, notamment après larrivée sur le sol algérien dune partie de la famille de Mouammar Kadhafi. Elle confirme aussi que la diplomatie algérienne sest trompée danalyse sur le dossier libyen. Alger misait sur un enlisement du conflit et lapparition dAqmi en Libye. Et cest tout le contraire qui sest produit. Tripoli est tombé au bout de six mois et les liens entre les insurgés et Aqmi sont loin dêtre prouvés.
Ce matin, Mourad Medelci a fait des déclarations qui ressemblent à sy méprendre à un mea culpa. Il explique que si « l'Algérie a marqué sa différence au début », c'était uniquement parce qu'« elle a porté longtemps l'espoir que l'affaire libyenne pouvait être réglée dans la paix et sans intervention étrangère ». « L'Algérie a dit son mot au sein de la Ligue arabe, dans un cadre démocratique (...), elle a appliqué la résolution 1913 », a‑t‑il rappelé.
TSA (journal algerien)
Jusque‑là, Alger défendait une position différente sur le CNT. Il voulait dabord sassurer que le CNT bénéficie du soutien de la majorité du peuple libyen, à travers lorganisation dune élection. LAlgérie voulait aussi des excuses de la part du CNT après les nombreuses accusations sur le soutien au régime de Kadhafi via le transport de mercenaires étrangers et des livraisons darmes. Mais face à laccélération des événements de ces derniers jours, cette condition, défendue notamment auprès de lUnion africaine et de la Ligue arabe, semble avoir été abandonnée. LAlgérie conditionne désormais la reconnaissance du CNT à une simple formalité : la formation dun gouvernement dunion nationale.
« Le CNT est porteur des volontés d'émancipation et de plus grande liberté du peuple libyen », a estimé Mourad Medelci, affirmant que l'Algérie avait été surtout gênée par l'intervention militaire étrangère, conduite par la France et la Grande‑Bretagne, qui a abouti à la chute de Mouammar Kadhafi. « Si nous avons eu un problème avec la façon dont la question a été traitée, ce problème est essentiellement lié au fait que nous sommes chatouilleux sur la question de souveraineté », a‑t‑il expliqué.
Cette volte-face dAlger sexplique en grande partie par les pressions internationales subies, notamment après larrivée sur le sol algérien dune partie de la famille de Mouammar Kadhafi. Elle confirme aussi que la diplomatie algérienne sest trompée danalyse sur le dossier libyen. Alger misait sur un enlisement du conflit et lapparition dAqmi en Libye. Et cest tout le contraire qui sest produit. Tripoli est tombé au bout de six mois et les liens entre les insurgés et Aqmi sont loin dêtre prouvés.
Ce matin, Mourad Medelci a fait des déclarations qui ressemblent à sy méprendre à un mea culpa. Il explique que si « l'Algérie a marqué sa différence au début », c'était uniquement parce qu'« elle a porté longtemps l'espoir que l'affaire libyenne pouvait être réglée dans la paix et sans intervention étrangère ». « L'Algérie a dit son mot au sein de la Ligue arabe, dans un cadre démocratique (...), elle a appliqué la résolution 1913 », a‑t‑il rappelé.
TSA (journal algerien)