Lambassadeur de France Xavier Driencourt a été convoqué, le 6 avril, au ministère algérien des Affaires étrangères, où il lui a été fait part de la « profonde préoccupation » des autorités. Alger entendait marquer ainsi sa désapprobation après que le juge français Alain Philibeaux, magistrat instructeur dans laffaire de lassassinat de lopposant Ali André Mecili, eut rejeté, le 31 mars, la demande de non-lieu déposée par les avocats de Mohamed Ziane Hasseni, pourtant soutenue par le parquet.
Soupçonné dêtre le commanditaire du meurtre du militant du Front des forces socialistes, survenu à Paris en 1987, ce diplomate algérien avait été interpellé à Marseille en août 2008, puis mis en examen. Aujourdhui, son statut de mis en examen est passé à celui, plus favorable, de témoin assisté. Mais, soutient le magistrat instructeur, « aucun élément ne [le] met hors de cause ». Cet argument a provoqué la colère du gouvernement algérien, qui estime que la justice française viole la présomption dinnocence en la transformant en « présomption de culpabilité ».
La convocation de lambassadeur de France nest certes pas une première dans lhistoire des relations mouvementées entre Alger et Paris, mais elle confirme que le contentieux entre les deux pays nest pas en passe dêtre réglé. En février dernier, Claude Guéant, secrétaire général de lÉlysée et missi dominici du président Nicolas Sarkozy, navait pas été reçu par Abdelaziz Bouteflika. La visite à Alger de Bernard Kouchner, le ministre des Affaires étrangères, a été annulée à la demande des Algériens. Quant à la visite dÉtat du président Bouteflika à Paris, reportée au moins deux fois en 2009, « elle nest plus à lordre du jour », affirme Mourad Medelci, le chef de la diplomatie algérienne.
Jeune Afrique
Soupçonné dêtre le commanditaire du meurtre du militant du Front des forces socialistes, survenu à Paris en 1987, ce diplomate algérien avait été interpellé à Marseille en août 2008, puis mis en examen. Aujourdhui, son statut de mis en examen est passé à celui, plus favorable, de témoin assisté. Mais, soutient le magistrat instructeur, « aucun élément ne [le] met hors de cause ». Cet argument a provoqué la colère du gouvernement algérien, qui estime que la justice française viole la présomption dinnocence en la transformant en « présomption de culpabilité ».
La convocation de lambassadeur de France nest certes pas une première dans lhistoire des relations mouvementées entre Alger et Paris, mais elle confirme que le contentieux entre les deux pays nest pas en passe dêtre réglé. En février dernier, Claude Guéant, secrétaire général de lÉlysée et missi dominici du président Nicolas Sarkozy, navait pas été reçu par Abdelaziz Bouteflika. La visite à Alger de Bernard Kouchner, le ministre des Affaires étrangères, a été annulée à la demande des Algériens. Quant à la visite dÉtat du président Bouteflika à Paris, reportée au moins deux fois en 2009, « elle nest plus à lordre du jour », affirme Mourad Medelci, le chef de la diplomatie algérienne.
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