Des experts se sont penchés hier sur la question
Labstention, une amorce pour le changement ?
Par : Mohamed Mouloudj Labstention peut-elle constituer un moyen pour un changement radical en Algérie ? Tel était le thème dune conférence-débat, organisée hier, à Alger, à linitiative du Centre détudes stratégiques Amel El-Ouma.
Les deux animateurs de la conférence, Ismaïl Hariti, président du centre et Bachir Messitfa, économiste, ont présenté une vision des prochaines élections autre que celle qui a toujours dominé les débats tels que rapportés par les canaux officiels. Pour M. Hariti, le pouvoir algérien qui saccroche aux rênes depuis un demi-siècle ne constitue pas une exception parmi les systèmes dictatoriaux des pays arabes. De ce fait, il a trouvé une parade contre la colère née dans ces pays pour se prémunir et se maintenir en place.
Le réquisitoire de M. Hariti contre le pouvoir algérien est sans appel. Il lui endosse tous les maux que vit le pays depuis lIndépendance nationale. Cest grâce au Printemps arabe que le pouvoir algérien a concédé un semblant de réformes dont lobjectif est dabsorber la colère de la rue.
Néanmoins, ces réformes nont pas eu lunanimité et nont pas pu traduire les aspirations des Algériens comme cétait le cas chez les pays voisins qui ont connu les révolutions.
Dans son exposé, M. Hariti a présenté trois aspects à même dexpliquer les indicateurs politiques de labstention. Le contexte régional avec les révoltes et la chute de plusieurs dictateurs dans la région, les retombées du Printemps arabe sur le pouvoir algérien, les partis politiques et lélite. Et en dernier lieu, une lecture sur lapproche politique de labstention et ses conséquences sur le paysage politique national de laprès-10 mai. Le seul danger pour le pays réside dans le système lui-même qui a échoué dans sa mission de mise sur pied dun État pour lequel des Algériens se sont sacrifiés durant la guerre, a résumé le conférencier. Dans la foulée, il na pas épargné les partis politiques quil appelle les dérivés du système qui font tout pour que vive ce même système qui les a générés. Ce même système a non seulement échoué dans sa mission, mais, a-t-il indiqué, il a provoqué aussi la fuite des cerveaux par sa politique clientéliste. Ces indicateurs de labstention se résument, selon le conférencier, à trois volets. Il sagit, en premier, du système. Il représente la persécution, la répression et les inégalités entre les Algériens. Alors que tout le monde sattendait au départ du pouvoir algérien après le début des révoltes dans les pays arabes, il nen est rien puisque même les réformes quil a engagées nont quun seul objectif : lui assurer la survie, a encore asséné lorateur, qui a appelé à la mise sur pied de la deuxième République basée sur le triptyque liberté, dignité et justice, trois valeurs que le pouvoir bafoue depuis 50 ans.
Labstention, une amorce pour le changement ?
Par : Mohamed Mouloudj Labstention peut-elle constituer un moyen pour un changement radical en Algérie ? Tel était le thème dune conférence-débat, organisée hier, à Alger, à linitiative du Centre détudes stratégiques Amel El-Ouma.
Les deux animateurs de la conférence, Ismaïl Hariti, président du centre et Bachir Messitfa, économiste, ont présenté une vision des prochaines élections autre que celle qui a toujours dominé les débats tels que rapportés par les canaux officiels. Pour M. Hariti, le pouvoir algérien qui saccroche aux rênes depuis un demi-siècle ne constitue pas une exception parmi les systèmes dictatoriaux des pays arabes. De ce fait, il a trouvé une parade contre la colère née dans ces pays pour se prémunir et se maintenir en place.
Le réquisitoire de M. Hariti contre le pouvoir algérien est sans appel. Il lui endosse tous les maux que vit le pays depuis lIndépendance nationale. Cest grâce au Printemps arabe que le pouvoir algérien a concédé un semblant de réformes dont lobjectif est dabsorber la colère de la rue.
Néanmoins, ces réformes nont pas eu lunanimité et nont pas pu traduire les aspirations des Algériens comme cétait le cas chez les pays voisins qui ont connu les révolutions.
Dans son exposé, M. Hariti a présenté trois aspects à même dexpliquer les indicateurs politiques de labstention. Le contexte régional avec les révoltes et la chute de plusieurs dictateurs dans la région, les retombées du Printemps arabe sur le pouvoir algérien, les partis politiques et lélite. Et en dernier lieu, une lecture sur lapproche politique de labstention et ses conséquences sur le paysage politique national de laprès-10 mai. Le seul danger pour le pays réside dans le système lui-même qui a échoué dans sa mission de mise sur pied dun État pour lequel des Algériens se sont sacrifiés durant la guerre, a résumé le conférencier. Dans la foulée, il na pas épargné les partis politiques quil appelle les dérivés du système qui font tout pour que vive ce même système qui les a générés. Ce même système a non seulement échoué dans sa mission, mais, a-t-il indiqué, il a provoqué aussi la fuite des cerveaux par sa politique clientéliste. Ces indicateurs de labstention se résument, selon le conférencier, à trois volets. Il sagit, en premier, du système. Il représente la persécution, la répression et les inégalités entre les Algériens. Alors que tout le monde sattendait au départ du pouvoir algérien après le début des révoltes dans les pays arabes, il nen est rien puisque même les réformes quil a engagées nont quun seul objectif : lui assurer la survie, a encore asséné lorateur, qui a appelé à la mise sur pied de la deuxième République basée sur le triptyque liberté, dignité et justice, trois valeurs que le pouvoir bafoue depuis 50 ans.