Ali aarrass, un belgo-marocain torturé au maroc

amsawad

Tayri nem tuder g-ul inu
Ali Aarrass est né en 1962 à Melilla, une enclave espagnole dans le nord du Maroc. À l’âge de 15 ans, il est parti en Belgique où il a obtenu la double nationalité belge et marocaine. Il est revenu à Melilla (Espagne) en 2005 avec son épouse pour se rapprocher de son père qui prend de l’âge. Il y tenait un café. En 2006, les autorités espagnoles le soupçonnent de trafic d’armes pour des groupes terroristes, mais n’ont aucune preuve contre lui. Il est emprisonné en 2008, car les autorités marocaines disent avoir de nouvelles accusations de terrorisme à son égard. Pendant près de trois ans, il est maintenu à l’isolement. Il décide de se battre contre cette injustice en entamant des grèves de la faim, mais rien ne change. Malgré les risques de torture, il est extradé vers le Maroc. Le cauchemar commence. Les agents des services de renseignements marocains emploient les grands moyens pour lui faire avouer des actes qu’il nie avoir commis. Durant 12 jours, il est torturé dans un centre secret. Envoyé ensuite dans une prison normale, ses codétenus découvrent les traces de torture sur son corps. Ali est traumatisé.

Malgré les plaintes qu’Ali dépose, aucune enquête n’est menée sur ces allégations de torture.Les examens médicaux sont ordonnés par la justice marocaine, mais plus d’un an après la torture. Il n’y a plus de trace sur son corps, les plaintes sont rejetées. Pire encore, les aveux qu’il a donnés sous la torture vont être utilisés lors de son procès. Ali est condamné pour usage illégal d’armes à feu et participation à un groupe projetant de commettre des actes terroristes. Aujourd’hui, il purge 12 ans de prison où il est forcé de rester nu et empêché de dormir la nuit.

La suite : http://www.amnesty.be/jeunes/spip.php?article2326
 
Haut