En tout état de cause, l’avortement est interdit au-delà du quarantième jour de grossesse, date
du début de la formation des parties du corps et des organes2 comme indiqué dans la Sunna.
En effet, « passés quarante jours de grossesse, un ange envoyé de Dieu vient modeler la
goutte séminale ; il la pourvoit de l’ouïe et de la vue, la munit d’une peau, de la chair et des
os, puis demande au Seigneur de quel sexe sera ce nouvel être. Alors Dieu décrète Sa
sentence3. » Au-delà de cette période, toute atteinte à l’embryon est donc un attentat contre
une vie humaine, c’est-à-dire un crime au regard de la Loi : « […] Qu’on demandera à la
fillette enterrée vivante pour quel forfait elle a été mise à mort4. » Il s’ensuit que ni les
parents ni les médecins n’ont le droit de pratiquer un avortement après quarante jours de
grossesse, car cela constituerait à la fois un péché et un crime qui impose le paiement du prix
du sang.
Par contre, il est permis d’avorter si la grossesse ne remonte pas à plus de quarante jours, car
ce stade est celui de la goutte séminale, non de l’embryon. Or, l’élimination de cette goutte
avant sa transformation en embryon est comparable à la pratique de l’interruption du coït5,
autorisée par le Prophète (SAAWS)6 : l’une et l’autre sont en effet des méthodes contraceptives
visant à éviter la grossesse.
Cas où l’avortement est autorisé
On peut légalement pratiquer un avortement thérapeutique à toutes les dates de la grossesse
si une affection grave, attestée par un conseil médical compétent, met en danger et la vie de
la mère et celle du foetus. Auquel cas, une I.V.G. doit être décidée pour sauver la mère :
l’islam ordonne de préserver la vie humaine et de se soigner.
http://albadil.edaama.org/pdf/IslamAvortement.pdf