Coups de feu mortels à Poitiers : le suspect de 25 ans mis en examen pour «assassinat» et écroué
Un homme de 25 ans, Issachar P., a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire après les coups de feu mortels survenue le 31 octobre à Poitiers (Vienne), qui a coûté la vie à Anis, un adolescent de 15 ans, et blessé quatre autres mineurs. Le suspect est déjà bien connu de la police et la justice.
Issachar P., l'homme de 25 ans soupçonné
d'avoir ouvert le feu le 31 octobre dans le quartier des Couronneries à Poitiers (Vienne),
tuant Anis, un adolescent de 15 ans, et blessant quatre autres mineurs, a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire ce jeudi 7 novembre, a annoncé le parquet de Poitiers. Le suspect avait été interpellé
après s’être rendu aux policiers mardi, à Paris, avant d'être placé en garde à vue et transféré à Poitiers, où il a été présenté à un juge d’instruction.
L’identité du suspect, confirmée par les autorités,
"correspond à celle de l’auteur présumé des tirs qui faisait l’objet d’un mandat de recherche délivré par le parquet de Poitiers", a indiqué Cyril Lacombe, le procureur de la République de Poitiers. Ce mandat avait été émis à l’encontre d'un homme suspecté d'être impliqué dans le trafic de stupéfiants au sein du quartier où s'est déroulée la fusillade mortelle. Issachar P. était déjà connu de la justice pour des faits de violences et de trafic de drogue, et il avait également été mis en examen dans une affaire de détention d'armes à Marseille.
Un membre présumé du gang marseillais Yoda
Selon
BFMTV, le suspect avait été interpellé en 2022 dans la cité de La Paternelle à Marseille (14e arrondissement) et avait été trouvé en possession de plusieurs Kalachnikovs notamment. Issachar P. avait à l'époque été recruté sur les réseaux sociaux pour assurer la sécurité d'un des points de deal de cette cité, tenu par le gang du nom de Yoda, d'après une source proche de l'affaire citée par la chaîne d'informations.
La main de la mafia de Marseille»
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, avait initialement évoqué
"une rixe entre bandes rivales"impliquant
"entre 400 et 600 personnes" sur le lieu des faits. Selon le parquet et la police, seuls quelques dizaines d’individus auraient pris part à de brèves échauffourées, rapidement maîtrisées par les forces de l’ordre après les tirs. Jeudi 7 novembre, Bruno Retailleau a relié cet acte au trafic de drogue organisé depuis Marseille, déclarant sur
Sud Radio :
"Derrière ce meurtre, comme celui du jeune Nicolas [tué devant une discothèque à Saint-Péray en Ardèche la même nuit], il y a la main de la mafia de Marseille. Je vous confirme qu’il y a la main de la DZ Mafia derrière la mort de Nicolas et que, pour le meurtre du jeune à Poitiers, il y a un autre clan marseillais". Il a ajouté que cette violence témoigne de
"l’exportation" de ces réseaux criminels, agissant désormais
"un peu comme une entreprise", en créant
"des succursales partout sur des villes moyennes".
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