Le nombre d’entrées en apprentissage a connu une hausse remarquable de plus de 7 % entre 2017 et 2018, principalement portée par les diplômes du supérieur. Analyse.
C’est un chiffre qui devrait rebooster les promoteurs des formations en alternance : entre 2017 et 2018, le nombre de nouveaux contrats d’apprentissage a augmenté de 7,7 %. Soit 302.380 nouvelles signatures en un an. En 2017, la hausse avait été beaucoup plus modeste (2,1 %). Selon la Darès, elle était due pour moitié à l’ouverture des contrats en apprentissage aux 26–30 ans dans neuf régions, mais aussi à l'augmentation de l'apprentissage dans le public (+ 7,9 % entre 2016 et 2017).
Des nouveaux financements
Pour 2018, “l’une des explications est l’intérêt de plus en plus grand des étudiants pour l’apprentissage, relève Jean-Louis Allard, chargé de mission alternance à la CDEFI et directeur de l’école d’ingénieurs du CESI. Les jeunes savent que, grâce à l’apprentissage, ils vont acquérir une expérience professionnelle directement valorisable, et que leurs études seront financées. De plus en plus d’étudiants ont aussi besoin d’établir un lien concret entre ce qu’ils apprennent à l’école et ce qui leur servira en entreprise — c’est peut-être à rapprocher de leur usage intensif des 'tutos' sur les réseaux. Ils veulent être certains d’apprendre des choses utiles."
Jean-Louis Allard, dont l'école d’ingénieurs a été la première à s’ouvrir à l'alternance, il y a trente ans, souligne également la stratégie des établissements d’enseignement supérieur, nouveaux venus dans la formation en apprentissage, pour lesquels ces nouveaux financements permettent de maintenir leur équilibre économique.
"Lors des plénières mensuelles de la CTI, nous examinons une à trois ouvertures de spécialités à l’apprentissage. Même les écoles les plus prestigieuses s’y mettent", ajoute-t-il. Tristan Gillouard, directeur de l’apprentissage à la CCI de Paris Île-de-France confirme : "En regardant les nouveaux titres inscrits au RNCP, on constate que de plus en plus d’organismes de formation développent une offre en alternance au niveau 1 et 2, par exemple avec des Bachelors et des masters professionnels."
À la CGE (Conférence des grandes écoles), dont les établissements accueillent la moitié des apprentis bac+5 de l’enseignement supérieur, universités et écoles confondues, on estime que cette hausse traduit un mouvement de fond, comme l'affirme Anne-Lucie Wack, présidente de la CGE : "Le développement de l’apprentissage est stratégique pour nos écoles. Aujourd’hui, 15 % de nos diplômés le sont par la voie de l’apprentissage, et nous souhaitons atteindre 25 % en 2025."
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C’est un chiffre qui devrait rebooster les promoteurs des formations en alternance : entre 2017 et 2018, le nombre de nouveaux contrats d’apprentissage a augmenté de 7,7 %. Soit 302.380 nouvelles signatures en un an. En 2017, la hausse avait été beaucoup plus modeste (2,1 %). Selon la Darès, elle était due pour moitié à l’ouverture des contrats en apprentissage aux 26–30 ans dans neuf régions, mais aussi à l'augmentation de l'apprentissage dans le public (+ 7,9 % entre 2016 et 2017).
Des nouveaux financements
Pour 2018, “l’une des explications est l’intérêt de plus en plus grand des étudiants pour l’apprentissage, relève Jean-Louis Allard, chargé de mission alternance à la CDEFI et directeur de l’école d’ingénieurs du CESI. Les jeunes savent que, grâce à l’apprentissage, ils vont acquérir une expérience professionnelle directement valorisable, et que leurs études seront financées. De plus en plus d’étudiants ont aussi besoin d’établir un lien concret entre ce qu’ils apprennent à l’école et ce qui leur servira en entreprise — c’est peut-être à rapprocher de leur usage intensif des 'tutos' sur les réseaux. Ils veulent être certains d’apprendre des choses utiles."
Jean-Louis Allard, dont l'école d’ingénieurs a été la première à s’ouvrir à l'alternance, il y a trente ans, souligne également la stratégie des établissements d’enseignement supérieur, nouveaux venus dans la formation en apprentissage, pour lesquels ces nouveaux financements permettent de maintenir leur équilibre économique.
"Lors des plénières mensuelles de la CTI, nous examinons une à trois ouvertures de spécialités à l’apprentissage. Même les écoles les plus prestigieuses s’y mettent", ajoute-t-il. Tristan Gillouard, directeur de l’apprentissage à la CCI de Paris Île-de-France confirme : "En regardant les nouveaux titres inscrits au RNCP, on constate que de plus en plus d’organismes de formation développent une offre en alternance au niveau 1 et 2, par exemple avec des Bachelors et des masters professionnels."
À la CGE (Conférence des grandes écoles), dont les établissements accueillent la moitié des apprentis bac+5 de l’enseignement supérieur, universités et écoles confondues, on estime que cette hausse traduit un mouvement de fond, comme l'affirme Anne-Lucie Wack, présidente de la CGE : "Le développement de l’apprentissage est stratégique pour nos écoles. Aujourd’hui, 15 % de nos diplômés le sont par la voie de l’apprentissage, et nous souhaitons atteindre 25 % en 2025."
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