Après avoir appelé à un "Islam de France", M. Sarkozy appellera-t-il à un "judaïsme de France"?
Le départ du président Hosni Moubarak sous la pression du peuple égyptien est, vous navez pas besoin de moi pour le comprendre, un événement dune portée considérable dont nous commencerons bientôt à voir les conséquences sur la situation politique au Moyen Orient. Et ce, quel que soit la nature du régime qui se mettra en place en Egypte car ce dernier ne pourra en aucun cas ignorer les aspirations de la population à la démocratie, la justice et à la restauration du rôle de la nation égyptienne dans le conflit qui déchire depuis des années le Proche Orient.
Les sionistes ont sans doute bien compris quils ne pourront plus très longtemps compter sur lEgypte pour compléter le cadenassage de la bande de Gaza.. Ils savent aussi que ce désagrément ne sera que le premier de toute une série dont il est difficile de prévoir lampleur et la nature même si le retour de lEgypte dans le champ de bataille semble douteux (sauf si elle y est précipitée pat le régime sioniste).
Dans les chancelleries occidentales, mais pas seulement, on craint larrivée au pouvoir en Egypte du mouvement des Frères Musulmans en premier lieu parce quon est certain que ces derniers adopteraient une attitude résolument hostile à lentité sioniste.
On ne discutera pas ici du bien fondé ou non de cette crainte. On retiendra seulement que le gros des inquiétudes concerne la pérennité des accords de Camp David qui participent de limmunité dont jouit la colonie sioniste pour ses actes de brigandage et de meurtre.
On notera par contre létrange écho en Occident des appréhensions relatives aux événements en Egypte et en Tunisie puisque la même crainte darrivée au pouvoir des Frères Musulmans et donc, suppose-t-on, dapplication du droit musulman (sharia, même si le mot sharia na pas le sens de droit ni de loi) sexprime à lintérieur même de la sphère occidentale.
Cette crainte se dit de manière plus ou moins feutrée en empruntant généralement le détour des questions dintégration des minorités de confession musulmane ainsi quon a pu le voir avec les récents propos de Mme Angela Merkel, puis de David Cameron sur léchec du multiculturalisme dans leurs pays respectifs.
Et comme par hasard, pas plus tard quhier M.Sarkozy tenait des propos similaires sur la situation en France.
Non, il n y a pas de hasard là dedans
Non plus dans le fait que M. Sarkozy a tenu ces propos quelques heures seulement après avoir levé le coude à la table du CRIF en compagnie du gouvernement de la république française presque au complet. Et si on a souvent relevé que M. Sarkozy avait évoqué les « racines juives » de la France, y voyant une entorse à la laïcité, ces propos de M. Sarkozy doivent être cependant également entendus à la lumière de ce quil a dit par la suite sur « nos compatriotes musulmans ».
Quand M. Sarkozy évoque les « racines juives » de la France, il entend par là circonscrire ce quil entend par la France qui na pas à prouver sa qualité de « française » ni la légitimité de sa présence sur le sol de lhexagone. Il indique par là que sa démarche de stigmatisation ne touchera pas la communauté juive de France.
Le départ du président Hosni Moubarak sous la pression du peuple égyptien est, vous navez pas besoin de moi pour le comprendre, un événement dune portée considérable dont nous commencerons bientôt à voir les conséquences sur la situation politique au Moyen Orient. Et ce, quel que soit la nature du régime qui se mettra en place en Egypte car ce dernier ne pourra en aucun cas ignorer les aspirations de la population à la démocratie, la justice et à la restauration du rôle de la nation égyptienne dans le conflit qui déchire depuis des années le Proche Orient.
Les sionistes ont sans doute bien compris quils ne pourront plus très longtemps compter sur lEgypte pour compléter le cadenassage de la bande de Gaza.. Ils savent aussi que ce désagrément ne sera que le premier de toute une série dont il est difficile de prévoir lampleur et la nature même si le retour de lEgypte dans le champ de bataille semble douteux (sauf si elle y est précipitée pat le régime sioniste).
Dans les chancelleries occidentales, mais pas seulement, on craint larrivée au pouvoir en Egypte du mouvement des Frères Musulmans en premier lieu parce quon est certain que ces derniers adopteraient une attitude résolument hostile à lentité sioniste.
On ne discutera pas ici du bien fondé ou non de cette crainte. On retiendra seulement que le gros des inquiétudes concerne la pérennité des accords de Camp David qui participent de limmunité dont jouit la colonie sioniste pour ses actes de brigandage et de meurtre.
On notera par contre létrange écho en Occident des appréhensions relatives aux événements en Egypte et en Tunisie puisque la même crainte darrivée au pouvoir des Frères Musulmans et donc, suppose-t-on, dapplication du droit musulman (sharia, même si le mot sharia na pas le sens de droit ni de loi) sexprime à lintérieur même de la sphère occidentale.
Cette crainte se dit de manière plus ou moins feutrée en empruntant généralement le détour des questions dintégration des minorités de confession musulmane ainsi quon a pu le voir avec les récents propos de Mme Angela Merkel, puis de David Cameron sur léchec du multiculturalisme dans leurs pays respectifs.
Et comme par hasard, pas plus tard quhier M.Sarkozy tenait des propos similaires sur la situation en France.
Non, il n y a pas de hasard là dedans
Non plus dans le fait que M. Sarkozy a tenu ces propos quelques heures seulement après avoir levé le coude à la table du CRIF en compagnie du gouvernement de la république française presque au complet. Et si on a souvent relevé que M. Sarkozy avait évoqué les « racines juives » de la France, y voyant une entorse à la laïcité, ces propos de M. Sarkozy doivent être cependant également entendus à la lumière de ce quil a dit par la suite sur « nos compatriotes musulmans ».
Quand M. Sarkozy évoque les « racines juives » de la France, il entend par là circonscrire ce quil entend par la France qui na pas à prouver sa qualité de « française » ni la légitimité de sa présence sur le sol de lhexagone. Il indique par là que sa démarche de stigmatisation ne touchera pas la communauté juive de France.