corbier
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APRÈS L'ATTENTAT MANQUÉ DU VOL 253
Sûreté aéroportuaire : les scanners corporels en question
Après l'attentat manqué contre le vol 253 de la Northwest Airlines reliant Amsterdam à Detroit, aux États-Unis, la question de la sûreté du trafic aérien revient au premier plan. Parmi les innovations technologiques citées comme possible remède à la menace terroriste figure notamment le scanner corporel. Le point sur un système controversé qui pourrait, à terme, remplacer les portiques existant dans les aéroports.
Fonctionnement
Alors que l'actuel dispositif permet la détection d'objet métallique porté par la personne, le scanner corporel met littéralement le voyageur à nu. Les ondes millimétriques émises à l'intérieur d'une petite cabine sont en effet capables de traverser les vêtements. Sur l'écran de contrôle, les personnels de sûreté peuvent ainsi observer les contours de l'intégralité du corps de l'individu ainsi scanné en trois dimensions. Une précision qui fait mouche en matière de sécurité, mais qui relève, selon ses détracteurs, du viol de l'intimité.
Coût
Le prix de ce scanner corporel est également très élevé : plus d'un million de dollars, soit environ 700.000 euros, contre 35.000 euros pour un portique traditionnel.
Expérimentations
Aux États-Unis, où les contrôles aériens ont été considérablement renforcés depuis les attentats du 11 septembre 2001, ces machines ont déjà été mises en place dans 19 aéroports, ainsi que dans certains palais de justice et certaines prisons, selon les éléments communiqués par l'autorité américaine des transports. Dans les aéroports, elles ont été accueillies fraîchement par les citoyens américains les plus puritains. Le "scanner corporel" a également été testé dans certaines grandes villes européennes, notamment à Amsterdam, d'où est parti le vol 253, à Londres, à Manchester et à Zurich.
Test avorté à Nice
Le système aurait même dû faire l'objet d'une expérimentation en France, à Nice, à l'automne 2008. La cabine avait été mise en place, mais, devant les accusations de voyeurisme et l'hostilité des parlementaires européens, ce test a finalement été suspendu. La ministre de l'Intérieur de l'époque, Michèle Alliot-Marie, avait pourtant soutenu le projet. "Nous devons utiliser avec beaucoup de détermination toutes les avancées technologiques pour lutter contre les terroristes et les grands criminels, car ils savent parfaitement les utiliser et ils ont même souvent un temps d'avance sur nous", avait-elle plaidé.
Freins européens
En octobre 2008, les parlementaires européens se sont dressés comme un seul homme contre la généralisation du scanner corporel. 361 eurodéputés ont voté contre. Elle constitue, selon eux, une atteinte à la vie privée et à la dignité personnelle.
L'attentat manqué va-t-il changer la donne ?
Alors que les États-Unis ont demandé à l'ensemble de ses partenaires de renforcer la sûreté des vols, le ministre britannique de l'Intérieur, Alan Johnson, a affirmé lundi qu'il envisageait d' installer le plus rapidement possible des scanners corporels dans les aéroports du pays . À cette heure, l'actuel ministre français de l'Intérieur, Brice Hortefeux, n'a pas encore accepté de communiquer sa position au point.fr.
Sûreté aéroportuaire : les scanners corporels en question
Après l'attentat manqué contre le vol 253 de la Northwest Airlines reliant Amsterdam à Detroit, aux États-Unis, la question de la sûreté du trafic aérien revient au premier plan. Parmi les innovations technologiques citées comme possible remède à la menace terroriste figure notamment le scanner corporel. Le point sur un système controversé qui pourrait, à terme, remplacer les portiques existant dans les aéroports.
Fonctionnement
Alors que l'actuel dispositif permet la détection d'objet métallique porté par la personne, le scanner corporel met littéralement le voyageur à nu. Les ondes millimétriques émises à l'intérieur d'une petite cabine sont en effet capables de traverser les vêtements. Sur l'écran de contrôle, les personnels de sûreté peuvent ainsi observer les contours de l'intégralité du corps de l'individu ainsi scanné en trois dimensions. Une précision qui fait mouche en matière de sécurité, mais qui relève, selon ses détracteurs, du viol de l'intimité.
Coût
Le prix de ce scanner corporel est également très élevé : plus d'un million de dollars, soit environ 700.000 euros, contre 35.000 euros pour un portique traditionnel.
Expérimentations
Aux États-Unis, où les contrôles aériens ont été considérablement renforcés depuis les attentats du 11 septembre 2001, ces machines ont déjà été mises en place dans 19 aéroports, ainsi que dans certains palais de justice et certaines prisons, selon les éléments communiqués par l'autorité américaine des transports. Dans les aéroports, elles ont été accueillies fraîchement par les citoyens américains les plus puritains. Le "scanner corporel" a également été testé dans certaines grandes villes européennes, notamment à Amsterdam, d'où est parti le vol 253, à Londres, à Manchester et à Zurich.
Test avorté à Nice
Le système aurait même dû faire l'objet d'une expérimentation en France, à Nice, à l'automne 2008. La cabine avait été mise en place, mais, devant les accusations de voyeurisme et l'hostilité des parlementaires européens, ce test a finalement été suspendu. La ministre de l'Intérieur de l'époque, Michèle Alliot-Marie, avait pourtant soutenu le projet. "Nous devons utiliser avec beaucoup de détermination toutes les avancées technologiques pour lutter contre les terroristes et les grands criminels, car ils savent parfaitement les utiliser et ils ont même souvent un temps d'avance sur nous", avait-elle plaidé.
Freins européens
En octobre 2008, les parlementaires européens se sont dressés comme un seul homme contre la généralisation du scanner corporel. 361 eurodéputés ont voté contre. Elle constitue, selon eux, une atteinte à la vie privée et à la dignité personnelle.
L'attentat manqué va-t-il changer la donne ?
Alors que les États-Unis ont demandé à l'ensemble de ses partenaires de renforcer la sûreté des vols, le ministre britannique de l'Intérieur, Alan Johnson, a affirmé lundi qu'il envisageait d' installer le plus rapidement possible des scanners corporels dans les aéroports du pays . À cette heure, l'actuel ministre français de l'Intérieur, Brice Hortefeux, n'a pas encore accepté de communiquer sa position au point.fr.