Arabes, êtes-vous mabouls ?

Par Ruth Grosrichard*

http://www.telquel-online.com/343/maroc5_343.shtml

Pour de nombreux patients, le
recours à la médecine moderne
n’est plus incompatible avec les
thérapies traditionnelles.
(AIC PRESS)


Dans son ouvrage fondateur Psychanalyse en terre d’islam, le psychanalyste marocain Jalil Bennani se penche sur l'histoire de la maladie mentale, tout en dressant un parallèle avec les contextes culturels, religieux et politiques. Lecture.


En ouvrant les travaux d’un colloque, organisé en 2005 à Beyrouth, sur le thème “La psychanalyse dans le monde arabe et islamique”, Chawki Azouri, président de la Société libanaise de psychanalyse, n’hésitait pas à lancer cette formule aux allures de slogan: “La psychanalyse, c’est la
démocratie !”. C’est la démocratie, expliquait-il, puisque la psychanalyse “vise à guérir le sujet non seulement de sa névrose, mais aussi et surtout de tout lien de dépendance (...) d’allégeance et d’assujettissement à la figure du dictateur interne qu’on appelle le Surmoi”.

Cette approche est sans doute trop simplificatrice. Une chose est sûre en tout cas : telle que la concevait Freud, la psychanalyse opère par la parole, en instituant un dispositif dans lequel l’analyste, à l’écoute du discours de l’autre, ne se pose ni en juge ni en censeur. La seule règle à laquelle doit obéir l’analysant, dès le début de la cure, c’est de dire tout ce qui lui passe par la tête, y compris ce qui lui paraît le plus absurde au regard de la logique, ou le plus inavouable du point de vue moral. Or, cette libération de et par la parole, ce droit et même ce devoir salutaire de tout dire, sans craindre de s’entendre rétorquer “obéis et tais-toi”, ne peut évidemment avoir lieu d’être que dans un espace démocratique, où les droits fondamentaux de l’individu sont reconnus et respectés, à commencer par la liberté d’expression. Pour le psychanalyste Jacques-Alain Miller, éditeur des Séminaires de Jacques Lacan, “la psychanalyse n’existe pas s’il n’est pas permis d’ironiser, de mettre en question les idéaux de la cité, sans avoir à boire la ciguë. Elle est donc incompatible avec tout ordre de type totalitaire qui rassemble dans les mêmes mains le politique, le social, l’économique, voire le religieux. Elle a partie liée avec la liberté d’expression et avec le pluralisme”. Mais pour que la psychanalyse s’implante, ajoute Elisabeth Roudinesco, il faut aussi que la maladie mentale soit devenue l’objet d’un savoir psychiatrique débarrassé des traditions qui faisaient du fou tantôt un personnage sacré, tantôt un possédé du démon. Il faut enfin que la découverte freudienne de l’inconscient ait suffisamment investi le champ de la culture à travers la production littéraire et philosophique.

Au début, le Bimaristane
Ce bref rappel n’est pas inutile quand on se pose la question : qu’en est-il aujourd’hui de la psychanalyse dans les Etats arabes et musulmans ? Ceux-ci sont en effet bien loin d’être des modèles de démocratie. Il s’agit de sociétés où la superstition et la magie occupent encore une place très importante. Et la production intellectuelle libre et ouverte peine à s’y faire entendre.

C’est à cette question que Jalil Bennani, psychiatre-psychanalyste, fondateur de la Société psychanalytique marocaine, apporte des éléments de réponse dans son ouvrage Psychanalyse en terre d’islam, introduction à la psychanalyse au Maghreb (co-édition Eres-Le Fennec, 2008), qui reprend et développe ce qu’il avait naguère exposé sous le titre La psychanalyse au pays des saints. Il nous invite d’abord à un retour sur l’histoire des maladies mentales et de leurs traitements dans les pays du Maghreb. Au commencement, il y eut le Bimaristane (souvent abrégé en Maristane, hôpital en persan) pour malades physiques et malades mentaux. En Afrique du Nord, le premier grand Maristane est celui que le sultan almohade Yakoub El Mansour fit édifier à Marrakech au XIIème siècle et qui accueillit des médecins andalous aussi fameux que Ibn Tofaïl, Ibn Zohr, Ibn Rochd... À en croire le chroniqueur Al Marrakushi, cet hôpital n’avait pas son pareil tant par la beauté de son architecture que par la qualité des services et des soins dispensés aux malades. Après les Almohades, les Mérinides en créèrent beaucoup d’autres qui disparurent peu à peu ou périclitèrent, ainsi qu’en témoigne Léon L’Africain au XVIème siècle. Le plus célèbre fut celui de Sidi Frej, à Fès. Du temps de sa splendeur, on y pratiquait notamment la musicothérapie pour apaiser les malades. Selon d’éminents psychiatres français – Sérieux et Lwoff puis Du Mazel - qui le visitèrent respectivement en 1910 et 1921, il n’était plus qu’une “cour des miracles” où, rappelle Jalil Bennani, se trouvaient mélangés avec les fous “tous ceux qui ne sont pas fous mais qui le deviennent (...) : perturbateurs de l’ordre établi, ivrognes, drogués et femmes déchues”.
 
Le déclin du Maristane ne signifie pas pour autant la disparition de toute forme de thérapie. Depuis des temps immémoriaux, “d’autres acteurs sociaux” ont pris en charge, à leur manière, les maladies mentales. C’est le cas de certains saints, dont la figure emblématique s’incarne dans le personnage du Mejdoub. Que ce dernier soit lui-même fou ne l’empêche pas de jouer le rôle d’intercesseur entre Dieu et le malade, et d’être réputé capable de guérir sa folie en le libérant des démons (jnoun) qui l’habitent, notamment à l’occasion de la hadra, cérémonie extatique rythmée par la transe et la psalmodie. Outre ces saints, on trouve aussi le taleb, le fqih, l’exorciste, le sorcier et la femme guérisseuse, qui dispensent remèdes divers et pratiquent la magie. Tirant les leçons de sa déjà longue expérience de praticien, Jalil Bennani affirme qu’aujourd’hui, aux yeux de nombreux patients maghrébins, le recours à la médecine moderne n’est pas incompatible avec les thérapies traditionnelles.

La psychiatrie, “instrument colonial” ?
C’est dans ce contexte traditionnel que la psychiatrie, comme savoir et pratique scientifiques, va faire irruption au Maghreb. Son introduction date de l’époque coloniale, plus précisément de 1918, avec la fondation de l’Ecole d’Alger, qui va essaimer en Tunisie et au Maroc, et construire une théorie de la “pathologie indigène”. De nos jours, cette expression peut faire bondir par sa charge réelle ou supposée de sous-entendus et de préjugés. Jalil Bennani en convient. Mais il n’entend pas pour autant jeter l’opprobre sur cette psychiatrie, dont nombre de représentants étaient au demeurant de très bons cliniciens, nuancés dans leurs approches et ouverts à leur environnement. L’objectif qu’il s’assigne est plutôt de “replacer les théories et concepts d’alors dans l’histoire des idées, des cultures et d’une politique”. Ce discours sur la “pathologie indigène”, devenu dominant dans les années 1930, avait certes des fondements ambigus. Inspiré des thèses de Lévy-Bruhl sur la “mentalité primitive”, cherchant à définir un tempérament et un type de criminalité propres aux populations locales, il pouvait évidemment servir d’instrument au pouvoir colonial.

Dans le domaine de la santé mentale, souligne Jalil Bennani, la violence coloniale “était dans les mots, les concepts et la science (...). Et ce n’est pas un hasard si les théories évoquées ont pris naissance durant cette période. Période de violence, d’agressivité, de domination, génératrice de révolte…”. La politique coloniale, avec son idéologie, ses projets, “sa mission civilisatrice” a constitué en grande partie la toile de fond de la médecine psychiatrique dans les pays du Maghreb. Santé mentale et politique ont ainsi été étroitement liées.

Cette représentation de “l’indigène nord-africain comme étant autre que l’Occidental. Tout autre structurellement” eut la vie dure, particulièrement au Maroc où, on le verra, certains psychanalystes eux-mêmes n’hésitèrent pas à la reprendre à leur compte. Jalil Bennani note cependant, exemples et textes à l’appui, qu’une évolution de ces théories est perceptible dès les années 1950 avec l’émergence des premiers mouvements en faveur de l’indépendance de l’Algérie : constatant l’insuffisance de l’assistance psychiatrique, certains médecins appellent à la création de dispensaires d’hygiène mentale et soulignent la nécessité d’augmenter la capacité d’accueil en hôpital psychiatrique ; parallèlement, leur réflexion psychopathologique se renouvelle. Ils manifestent plus de prudence dans leurs analyses, commencent à poser la question de la coexistence entre structures traditionnelles et modernité occidentale, plaident pour l’ouverture réciproque des cultures. Plus que cela, les effets néfastes de la colonisation (développement de l’alcoolisme, de la criminalité, etc.) commencent à être, sinon dénoncés, du moins questionnés...

Et la psychanalyse vint au Maroc
La psychanalyse débarqua au Maroc en 1949 avec René Laforgue. Psychiatre, cofondateur de la Société psychanalytique de Paris, il avait été l’un des premiers disciples français de Freud, avec lequel il entretint une correspondance de 1923 à 1937. Mais son ambition de créer une psychanalyse “à la française” et certaines de ses orientations théoriques finirent par lui aliéner le soutien de la plupart de ses collègues. Se voyant marginalisé en France, il choisit de s’exiler au Maroc avec quelques sympathisants. À Casablanca, il crée un groupe qui vivra en vase clos et auquel viendront se joindre des psychiatres français exerçant déjà au Maroc. Certains d’entre eux occupaient des fonctions hospitalières de premier plan. Ce fut le cas notamment de J.L. Rolland, responsable de la santé mentale au Maroc et fondateur de l’hôpital Razi de Salé, ou de Louis Clément, chef de service puis directeur de l’hôpital de Berrechid. Grâce à ses recherches et aux entretiens qu’il a menés auprès des disciples de Laforgue, Jalil Bennani nous en apprend beaucoup sur les débuts de la psychanalyse au Maroc. Si elle a pu y trouver sa place, explique-t-il, c’est parce que la psychiatrie y était moins structurée, moins monolithique et plus ouverte qu’en Algérie, c’est aussi parce que la présence de la France n’y était pas de même nature. Cela dit, Laforgue n’avait rien à envier aux psychiatres de l’Ecole d’Alger, Ne retrouve-t-on pas ce qu’avait de pire leur “pathologie indigène” dans la représentation qu’il développe de la société arabo-musulmane comme société primitive, caractérisée à ses yeux par la toute puissance de la collectivité et la négation de l’individu ? Dans son livre La psychanalyse à l’épreuve de l’islam, Fethi Benslama, psychanalyste et fin connaisseur des grands textes de la tradition arabo-islamique, tord le cou à ce poncif éculé. À cet égard, Laforgue est allé loin. Qu’on songe à ses pages sur “l’Arabe du désert”, lequel n’aurait selon lui aucune notion du temps, et serait étranger à la notion du nombre deux et à celle du couple homme-femme… “Ce qui est valable pour l’Occident ne l’est pas forcément pour l’Orient, conclut-il. Le Juif, l’Arabe, l’Hindou ou le Chinois. Chaque culture et chaque race ont une structure particulière du moi de l’individu, structure propre à sa culture, à sa race”.

Laforgue quitte le Maroc en 1960, quand se manifestent les premiers mouvements pour l’indépendance. Il ne fera pas école auprès de praticiens marocains et son groupe disparaîtra peu à peu dans les années suivantes, laissant le champ libre pendant près de dix ans à la seule pratique psychiatrique. Bien que les années 1970 aient vu apparaître les deux premières psychanalystes marocaines, c’est seulement dans la décennie suivante qu’une véritable relève s’annonce, avec l’arrivée de jeunes analystes - médecins ou non - formés en France et marqués, pour la plupart, par l’enseignement de Jacques Lacan. Arabophones comme leurs patients et attentifs au vécu culturel et religieux de ces derniers, ils cherchent à instaurer une pratique de la cure qui en tienne compte. Dès lors, la psychanalyse commence à se développer, principalement dans des cabinets privés et au travers de groupes de travail, de séminaires, rencontres et publications, jusqu’à finir par acquérir plein droit de cité au Maroc. Cette reconnaissance, la psychanalyse la doit aussi à la société marocaine de plus en plus réceptive à l’ouverture et au changement ; à l’affirmation des droits individuels ; à la demande sociale d’écoute et aux espaces de liberté créés par les évolutions politiques du Maroc. À l’évidence, les choses ont bougé, comme en témoigne l’organisation à Rabat, en novembre 2006, d’une rencontre sur “la différence sexuelle”, à l’initiative de plusieurs psychanalystes du monde arabe. À l’instar de leurs collègues Egyptiens et Libanais, les analystes marocains font ainsi figure de pionniers dans le monde arabe. Bien qu’ils se soient organisés en associations ou groupes divers, la survie de la psychanalyse au Maroc comme dans les autres pays arabes reste cependant menacée par tous ceux qui – depuis les inconditionnels de la pharmacothérapie jusqu’aux intégristes religieux- ont intérêt à la voir disparaître. En même temps que du sort de la psychanalyse, il en va de la liberté dont nous parlions en commençant. Aussi, est-il indispensable de la maintenir vivante, par la transmission, la formation et une réflexion théorique originale. Admettre ce qu’a d’actuel l’héritage freudien en terre d’Islam aujourd’hui, n’est-ce pas un signe de bonne santé démocratique pour des sociétés qui se veulent modernes sans pour autant refouler leurs traditions ?
*Professeur agrégée de langue et littérature arabes à Sciences Po Paris.
 
Jalil Bennani. Psychiatre, et plus si affinités

Psychiatre et psychanalyste à Rabat, Jalil Bennani est l'un des praticiens marocains les plus respectés. Cofondateur et ex-président de la Société psychanalytique marocaine, il est également à l'origine de la création de plusieurs associations, dont le Séminaire psychanalytique, né en janvier 2008 pour fédérer les recherches sur l'histoire de la psychiatrie au Maroc.
En 2002, le Conseil international de psychothérapie (WCP) lui décerne le prestigieux “Prix Sigmund Freud” de la ville de Vienne pour l’ensemble de son œuvre. En plus de multiples séminaires et communications, au Maroc comme à l'étranger, Jalil Bennani a collaboré à des travaux collectifs et participé à plusieurs activités d'enseignement. Directeur de la collection “Cultures Psy” aux Editions Le Fennec, il a aussi publié des ouvrages traitant de la psychiatrie : Le corps suspect (Ed. Galilée, 1980), La psychanalyse au pays des saints (Ed Le Fennec, 1996), Parcours d’enfants (Ed Le Fennec, 1999), Le temps des ados (avec Alain Braconnier, Ed Le Fennec, 2002) et, tout récemment, Psychanalyse en terre d’islam, introduction à la psychanalyse au Maghreb (co-édition Eres-Le Fennec, 2008).
 
plaisanterie à part l'approche des marocains face à de telles pathologies est assez particuliere..on pense d'abord à un effet "magique" :D puis seulement longtemps apres on pense à l'approche medicale..

des temoignages ? du moins avez vous des personnes ds votre entourage instables ?
 
Aaah vous voulez du témoignage? Eh bien j'ai une cousine qui est devenu un peu dingue après s'être marié avec un mre aux states et y être allé sans savoir parler anglais, sans avoir de formation professionnelle et sans y avoir de famille. Oui, on pourrait le croire comme ça, mais elle n'était pas déjà folle avant d'y aller malgré le choix qu'elle a fait.

Après une année de pur solitude (son mari travaille beaucoup), elle est devenu dingue. J'étais justement invité chez ma tante (j'ai de très bonne relations avec ses fils et ses filles) à l'époque où elle est rentré au maroc totalement détraqué. Je vous avoue que c'était très gênant d'assister à ce drame familiale sans y être directement impliqué, surtout lorsqu'on est obligé d'entendre les larmes de sa tantes.

Elle avait des discours totalement incohérent, elle s'imaginait être toujours aux états-unis, elle pensait parfois être seul même si toute la famille était autour d'elle, elle m'a aussi sermonné sur le fait que je n'était toujours pas sorti visiter la statut de la liberté alors que j'étais selon elle aux états-unis...
Enfin, à ce moment, la horde des grandes tantes est venu à la rescousse :rolleyes: on a sortit l'encens, on a lu le coran, on a appellé un imam pour la "désenvouter" sous l'oeil incrédule des différents jeunes présent, avant de finalement se résoudre devant l'inutilité des précédentes méthodes à contacter un médecin qui a prescris des piqures et des visites régulières chez un psychiatres ce qui a eu pour effet de la guérir totalement.
 
plaisanterie à part l'approche des marocains face à de telles pathologies est assez particuliere..on pense d'abord à un effet "magique" :D puis seulement longtemps apres on pense à l'approche medicale..

des temoignages ? du moins avez vous des personnes ds votre entourage instables ?

je me rapellerai toujours d'un imam que j'ai écouté à paris sur radio orient qui faisait le preche du vendredi, il a dit cette phrase: "un vrai musulman n'eprouvera jamais le besoin d'aller voir un psy"

si deja dans nos mentalités, aller consulter un psy reste un grand tabou, ça ne se dit pas! ça ne se raconte pas!! et apres tu entends ces discours, coment veux tu que les gens puissent se soigner ou etre pris en charge...

il ya des stades dans "le maboulisme", et je reste persuadée qu'avant d'arriver au stade de "fou à lier" y'avait moyen de sauver la personne...
 
Il faut aussi savoir de quel genre de psy on parle. Une amie musulmane était aller voir un psy en europe pendant son adolescence difficile à cause d'un choc culturel et de différentes raisons sociales, le psy lui a conseillé de se trouver... un petit copain et d'aller jusqu'au bout avec lui...
 
Il faut aussi savoir de quel genre de psy on parle. Une amie musulmane était aller voir un psy en europe pendant son adolescence difficile à cause d'un choc culturel et de différentes raisons sociales, le psy lui a conseillé de se trouver... un petit copain et d'aller jusqu'au bout avec lui...

c'etait quoi? un psychiatre, un psychologue, un pschotherapeute??
walla... un psy de comptoir?????????? :rolleyes:
 
La psychanalyse débarqua au Maroc en 1949 avec René Laforgue. Psychiatre, cofondateur de la Société psychanalytique de Paris, il avait été l’un des premiers disciples français de Freud, avec lequel il entretint une correspondance de 1923 à 1937. Mais son ambition de créer une psychanalyse “à la française” et certaines de ses orientations théoriques finirent par lui aliéner le soutien de la plupart de ses collègues.

dans le livre de Jalil benani dont parle cet article, il parle de ce monsieur qui avait des analyses un peu.........flippantes:D comme celle-ci...


L’Arabe, en traversant une rue, regardera presque toujours dans une direction seulement pour s’assurer si une auto vient, de même il ne pourra s’occuper que d’une chose à la fois. C’est comme si la notion du nombre deux, c’est-à-dire du couple, ne pouvait se former dans son esprit.
:D
 
Eh bien madame c'était un psychiatre du centre hospitalier universitaire de Bruxelles.

c'était un belche?? falait le dire plutot :D

c'est de l'humour, c'est de l'humour :rolleyes:

non serieux , une persone qui arive au point de consulter est assez vulnerable, donc croira toute l'analyse du psy et suit ses conseils, en esperant aller mieux, mais dire a une ado qu'elle doit se trouver un copain et coucher avec, c'est fort de café non?? à moins que les problemes de cette jeune fille etaient d'ordre sexuels et encore ça justifie pas dutout...
 
dans le livre de Jalil benani dont parle cet article, il parle de ce monsieur qui avait des analyses un peu.........flippantes:D comme celle-ci...


L’Arabe, en traversant une rue, regardera presque toujours dans une direction seulement pour s’assurer si une auto vient, de même il ne pourra s’occuper que d’une chose à la fois. C’est comme si la notion du nombre deux, c’est-à-dire du couple, ne pouvait se former dans son esprit.
:

ce que je deteste dans la psychanalyse c'est qu'on essai TOUJOURS de trouver des explications, à tout geste aussi banal soit il

on peut pas faire deux choses à la fois, et hop on n'a pas la notion du couple

un type est pedophile et hop faut voir quel traumatisme il a subit dans son enfance

une femme s'occupe mal de ses gosses et hop il faut incriminer ses raports avec sa propre mère

ou zid ou zid :langue:
 
c'était un belche?? falait le dire plutot

c'est de l'humour, c'est de l'humour

non serieux , une persone qui arive au point de consulter est assez vulnerable, donc croira toute l'analyse du psy et suit ses conseils, en esperant aller mieux, mais dire a une ado qu'elle doit se trouver un copain et coucher avec, c'est fort de café non?? à moins que les problemes de cette jeune fille etaient d'ordre sexuels et encore ça justifie pas dutout...

Ouai sa nationalité explique pas mal :D

La conclusion qu'on a tiré est qu'il était le genre d'intégriste laïc qui veulent changer les traditions et combattre les religions à coup d'annonces explosives. Elle ne m'a pas vraiment raconté en détail les problèmes psychologiques qu'elle avait, c'est beaucoup trop personnelle, mais c'était une sorte de malaise social, sentiment d'exclusion et un trop grand attachement à sa mère.

J'ai également trouvé choquant qu'il lui distille des idées politiques alors qu'elle était sérieusement vulnérable.

Mais bon, peut être que c'est complètement faux et qu'elle ne m'a raconté cela que pour conclure avec moi :D ?
 
je me rapellerai toujours d'un imam que j'ai écouté à paris sur radio orient qui faisait le preche du vendredi, il a dit cette phrase: "un vrai musulman n'eprouvera jamais le besoin d'aller voir un psy"

si deja dans nos mentalités, aller consulter un psy reste un grand tabou, ça ne se dit pas! ça ne se raconte pas!! et apres tu entends ces discours, coment veux tu que les gens puissent se soigner ou etre pris en charge...

il ya des stades dans "le maboulisme", et je reste persuadée qu'avant d'arriver au stade de "fou à lier" y'avait moyen de sauver la personne...

mon psy c est allah tu sais ca me suffit largement...al hamdoullah
en plus tu sais quoi c est gratuit gratuit
seance sans rendez-vous gratuit pas un seul euro.........

c est fort non ?

Alors tu comprends payer 100 euros voir plus pour raconter ta
vie personnelle et donner ton numero de compte en banque à
un vieux crouton qui souvent est plus fou que toi......
mon choix est vite fait.

et entre nous va donc lire la biographie de freud
t apprendras entre chose que c etait un toxicomane
(il prenait de l opium) donc tu vois les elephants rose......
en plus il a trafiqué les resultats de ses experience pour
confirmer ses delires theoriques pervers.

donc tu vois venir nous raconter que la psychanalyse c est
une nouvelle science moi je prefere hadj bamba il est deja
plus fort car lui c est satisfait ou remboursé...

je le sais j ai recu sa pub dans la boite au lettre....
maintenant meskine il est mort.......
mais crois moi il a resolu tous les pb........
envoutement,malheur,reussite au permis de conduire.

alors disais la psychanalyse de freud a coté de hadj bamba
 

Pirouettete

杜妮娅
La psychanlalyse ou comment théoriser l'ignorance.

Quelques idées traversant la psychiatrie coloniale:
"l’impulsivité notoire de “l’indigène“ est la démonstration d’un défaut biologique attaché à sa race, laquelle est dénuée d’un cortex aussi moelleux que celui de la fière cervelle européenne "

"dans cette race d’homme, c’est le cerveau reptilien qui commande, notamment dans les situations de violence"


Et sur le matin.ma:


"L'histoire de la colonisation française au Maroc écrite par les Marocains est le chaînon manquant de l'histoire générale du pays. C'est sans doute une période que l'on s'acharne à oublier pour des raisons qu'il faudrait un jour éclaircir.
Pourtant, c'est la colonisation qui a fondé la modernité marocaine actuelle. Notre culture actuelle, l'architecture de nos villes, la langue française qui nous sert de véhicule et bien d'autres aspects de notre vie et de notre culture sont l'héritage de cette courte, mais combien riche période de notre histoire. On ne peut éviter ces réflexions au sortir de la lecture du livre du psychanalyste Jalil Bennani qui lui, emprunte, selon le terme de Benjamin Stora, qui l'a préfacé, un autre «détour» pour dire la profondeur de l'imbrication du présent avec ce passé pas tellement lointain.

C'est la psychanalyse bien entendu dont il s'agit dans ce livre ; un «détour» de choix pour comprendre la perception sous-jacente à l'entreprise coloniale, mais aussi pour connaître tout simplement un aspect de l'histoire du pays à travers celle de la psychanalyse en tant qu'élément de l'institution thérapeutique établie par le colonisateur au début du siècle dernier. "":eek:

Enfin tout cela pour dire que la psychanalyse, la psychiatrie, et autres études de la santé mentale et nerveuse n'en sont qu'à leurs balbutiements. La complexité du cerveau humain, conjuguée aux diversités culturelles et sociales, font que ce n'est pas encore très fiable...
 
selon Freud, les marocains sont tous des ****

j'en connais un il correspondait aussi avec Freud !
Freud etait le plus déjanté de tous! en commençant par son rapport avec sa mére quelque peu ambigüe et en passant par sa préférence pour l'analyse de tout ce qui est comportement Se...uel ! chut hchouma

Le rapport des Arabes en général (pour rester dans le sujet) vis à vis de la psychanalyse est trés conflictuel: on le réfute dans un premier temps et puis finalement on en sait pas grand chose: bien mauvais ??
un exemple simple: en france quand un traumatisme survient dans une école par exemple, on met en place une cellule psychologique de soutien aux élèves. son rôle est percu alors comme médecin au même titre qu'un pédiatre ou ...
chez nous perso je n'ai jamais entendu parlé de cellule psychologique suite à un drame!
c'est la conscience collective qui n'a jamais intégré cette notion: on pense tout de suite à des remédes autres que scientifiques, voila l'histoire ...
 
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