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Les Français sont de plus en plus nombreux à s'inscrire à des formations de premiers secours depuis les attentats de Paris, constate la Croix-Rouge.
Depuis les attentats du 13 novembre 2015, beaucoup de Français se posent les mêmes questions : "Et si j'avais été présent, comment aurais-je réagi ? Est-ce que j'aurais pu sauver des vies ?". En réaction, ils sont de plus en plus nombreux à s'inscrire à des formations de premiers secours. Cormac Flynn, 35 ans, dînait ce soir-là dans un restaurant à deux pas du Bataclan. Quelques jours après, il s'inscrivait pour suivre une formation aux "gestes qui sauvent" auprès de la Croix-Rouge : une réponse au sentiment d'impuissance ressenti lors des attentats.
Une hausse de 7 % après les attentats de janvier
"On a vu des blessés, des gens touchés aux jambes, au ventre, mais on n'était pas capable d'aider", raconte-t-il, encore très touché. "Dans ces cas-là, on se dit qu'il y aura toujours quelqu'un d'autre qui connaît les gestes de premiers secours. Mais si ça arrive encore, je veux être préparé". Et il n'est pas le seul. Depuis le 13 novembre, la Croix-Rouge française constate une hausse "exponentielle" du nombre de demandes, explique Christophe Talmet, responsable des formations. L'ONG avait d'ailleurs déjà enregistré une augmentation de 7 % des inscriptions après les attaques contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher en janvier 2015. "La démarche citoyenne que vous avez est vachement importante. C'est une réaction très positive", dit-il aux 10 stagiaires du jour, qui se sont tous inscrits à la suite des attentats. Lors des attaques, les secours ont été essentiellement confrontés à des cas d'hémorragies par balle. "Si plus de gens avaient réagi en mettant leurs mains sur les plaies, en mettant des personnes en position latérale de sécurité, ils auraient peut-être pu maintenir des personnes en vie", souligne Christophe Talmet.
Au cours de cette formation d'une journée, les stagiaires apprennent à acquérir les bons réflexes face à des situations exceptionnelles, comme celle du 13 novembre, mais aussi à des situations plus courantes, comme les accidents domestiques. Une personne qui perd connaissance, une hémorragie, quelqu'un qui s'étouffe : "Qu'est-ce que je fais ? Qui j'appelle ? Qu'est-ce que je dis aux secours ?", demandent les participants. Grâce à des mises en situation et des jeux de rôle, les deux formatrices apportent des réponses. Coût de ce stage d'une journée : 60 euros. "Les premiers secours sont à la portée de tous, c'est ce qu'on cherche à faire comprendre", explique Joyce Peronne, formatrice bénévole de 22 ans. "Souvent, on pense que ça n'arrive qu'aux autres, mais cela peut aussi arriver à côté de chez nous".
La France en retard en matière de secourisme
Pour Elodie Cavaillé, 37 ans, les attentats ont été un déclic. "Je me suis inscrite dès le lundi 16 novembre", dit-elle. "Ça me tenait à cœur depuis un bon bout de temps. Quand je suis devenue maman, je me suis dit que je ne pouvais plus reculer l'échéance. Et les événements de vendredi ont été le déclencheur final". Si la Croix-Rouge estime à 1,2 million le nombre de personnes formées et sensibilisées chaque année, la France reste très en retard en matière de secourisme. "La meilleure chance de survie, c'est le premier témoin, car les secours ne sont pas là tout de suite", rappelle Christophe Talmet. "Si les attentats peuvent participer à une prise de conscience..."
Vous pouvez vous inscrire aux formations de la Croix-Rouge directement sur le site officiel de l'ONG.
http://www.sciencesetavenir.fr/sant...veulent-se-former-aux-gestes-qui-sauvent.html
Les Français sont de plus en plus nombreux à s'inscrire à des formations de premiers secours depuis les attentats de Paris, constate la Croix-Rouge.
Depuis les attentats du 13 novembre 2015, beaucoup de Français se posent les mêmes questions : "Et si j'avais été présent, comment aurais-je réagi ? Est-ce que j'aurais pu sauver des vies ?". En réaction, ils sont de plus en plus nombreux à s'inscrire à des formations de premiers secours. Cormac Flynn, 35 ans, dînait ce soir-là dans un restaurant à deux pas du Bataclan. Quelques jours après, il s'inscrivait pour suivre une formation aux "gestes qui sauvent" auprès de la Croix-Rouge : une réponse au sentiment d'impuissance ressenti lors des attentats.
Une hausse de 7 % après les attentats de janvier
"On a vu des blessés, des gens touchés aux jambes, au ventre, mais on n'était pas capable d'aider", raconte-t-il, encore très touché. "Dans ces cas-là, on se dit qu'il y aura toujours quelqu'un d'autre qui connaît les gestes de premiers secours. Mais si ça arrive encore, je veux être préparé". Et il n'est pas le seul. Depuis le 13 novembre, la Croix-Rouge française constate une hausse "exponentielle" du nombre de demandes, explique Christophe Talmet, responsable des formations. L'ONG avait d'ailleurs déjà enregistré une augmentation de 7 % des inscriptions après les attaques contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher en janvier 2015. "La démarche citoyenne que vous avez est vachement importante. C'est une réaction très positive", dit-il aux 10 stagiaires du jour, qui se sont tous inscrits à la suite des attentats. Lors des attaques, les secours ont été essentiellement confrontés à des cas d'hémorragies par balle. "Si plus de gens avaient réagi en mettant leurs mains sur les plaies, en mettant des personnes en position latérale de sécurité, ils auraient peut-être pu maintenir des personnes en vie", souligne Christophe Talmet.
Au cours de cette formation d'une journée, les stagiaires apprennent à acquérir les bons réflexes face à des situations exceptionnelles, comme celle du 13 novembre, mais aussi à des situations plus courantes, comme les accidents domestiques. Une personne qui perd connaissance, une hémorragie, quelqu'un qui s'étouffe : "Qu'est-ce que je fais ? Qui j'appelle ? Qu'est-ce que je dis aux secours ?", demandent les participants. Grâce à des mises en situation et des jeux de rôle, les deux formatrices apportent des réponses. Coût de ce stage d'une journée : 60 euros. "Les premiers secours sont à la portée de tous, c'est ce qu'on cherche à faire comprendre", explique Joyce Peronne, formatrice bénévole de 22 ans. "Souvent, on pense que ça n'arrive qu'aux autres, mais cela peut aussi arriver à côté de chez nous".
La France en retard en matière de secourisme
Pour Elodie Cavaillé, 37 ans, les attentats ont été un déclic. "Je me suis inscrite dès le lundi 16 novembre", dit-elle. "Ça me tenait à cœur depuis un bon bout de temps. Quand je suis devenue maman, je me suis dit que je ne pouvais plus reculer l'échéance. Et les événements de vendredi ont été le déclencheur final". Si la Croix-Rouge estime à 1,2 million le nombre de personnes formées et sensibilisées chaque année, la France reste très en retard en matière de secourisme. "La meilleure chance de survie, c'est le premier témoin, car les secours ne sont pas là tout de suite", rappelle Christophe Talmet. "Si les attentats peuvent participer à une prise de conscience..."
Vous pouvez vous inscrire aux formations de la Croix-Rouge directement sur le site officiel de l'ONG.
http://www.sciencesetavenir.fr/sant...veulent-se-former-aux-gestes-qui-sauvent.html