En ces jours de chaleur précoce en Europe, plus personne ne regarde les concombres comme avant sur les étals des marchés. Le fameux légume, roi des salades, est en effet à l’origine d’une série d’intoxications due à une forme rare de la bactérie E. coli. Les concombres contaminés, importés d’Espagne, ont déjà tué au moins deux personnes en Allemagne. La Commission européenne a lancé, jeudi 26 mai 2011, une alerte pour mettre en garde producteurs et consommateurs.
L’Espagne, pays d’origine des concombres qui ont déjà tué au moins deux personnes en Allemagne et où sept autres décès sont suspects, a suspendu les activités de deux distributeurs soupçonnés d’avoir exporté des légumes contaminés. Des analyses sont en cours après que des échantillons de terre, d’eau d’irrigation et de produits de culture ont été prélevés dans deux lieux de culture en Andalousie. Par ailleurs un lot venant des Pays-Bas et commercialisé en Allemagne est aussi l’objet d’examens.
Après l’Allemagne touchée depuis la fin avril et où quelque 270 cas ont été recensés (dont 60 nouveaux en 24 heures, le 27 mai), le Danemark, la Suède, le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont eux aussi enregistré des cas. En fin de journée, ce samedi 28 mai, trois premiers cas suspects étaient signalés en France « en lien avec l'épidémie allemande » ; les investigations sont en cours ont annoncé les ministères de l'Economie, de la Santé et de l'Agriculture dans un communiqué commun.
La bactérie mise en cause, l’Escherichia coli enterrohémorragique (Eceh) est potentiellement mortelle. Elle provoque des nausées, des diarrhées sanglantes et peut être à l’origine d’altérations rénales majeures nécessitant la mise sous dialyse et une transfusion sanguine pour les cas les plus graves. L’E. coli ne se transmet que via des produits crus, aussi les autorités de santé allemandes recommandent-elles, en cas de doute, de cuire les aliments pendant 10 minutes à 70°C.
Défaillances
Les lots de concombres suspectés sont tous issus de l’agriculture biologique et du coup les méthodes de cette culture, qui utilise des engrais naturels et notamment des excréments d’animaux, sont l’objet de bien des questions. Ces engrais organiques doivent évidemment répondre à des normes très strictement appliquées pour éviter tout risque sanitaire, mais, des défaillances restent toujours du domaine du possible.
Pour le moment rien ne prouve encore que la contamination se soit produite en Espagne. Elle a pu avoir lieu lors des différentes étapes de la distribution, et dans un pays tiers, expliquait vendredi la ministre espagnole de l’Agriculture, Rosa Aguilar. D’ailleurs, la bactérie E. coli n’a été pour le moment isolée en Allemagne que dans trois concombres en provenance d’Espagne, et dans un 4 e, peut-être importé des Pays-Bas.
D’autre part, une autre caractéristique inhabituelle de cette épidémie, où ce sont majoritairement des femmes (à 70%) qui sont malades, conduit à s’interroger plus avant. Encore une zone d’ombre, d’autres aliments (tomates, laitue, viande crue, lait cru… pourraient être contaminés puisque 20% des malades assurent ne pas avoir consommé de concombre…
RFI
L’Espagne, pays d’origine des concombres qui ont déjà tué au moins deux personnes en Allemagne et où sept autres décès sont suspects, a suspendu les activités de deux distributeurs soupçonnés d’avoir exporté des légumes contaminés. Des analyses sont en cours après que des échantillons de terre, d’eau d’irrigation et de produits de culture ont été prélevés dans deux lieux de culture en Andalousie. Par ailleurs un lot venant des Pays-Bas et commercialisé en Allemagne est aussi l’objet d’examens.
Après l’Allemagne touchée depuis la fin avril et où quelque 270 cas ont été recensés (dont 60 nouveaux en 24 heures, le 27 mai), le Danemark, la Suède, le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont eux aussi enregistré des cas. En fin de journée, ce samedi 28 mai, trois premiers cas suspects étaient signalés en France « en lien avec l'épidémie allemande » ; les investigations sont en cours ont annoncé les ministères de l'Economie, de la Santé et de l'Agriculture dans un communiqué commun.
La bactérie mise en cause, l’Escherichia coli enterrohémorragique (Eceh) est potentiellement mortelle. Elle provoque des nausées, des diarrhées sanglantes et peut être à l’origine d’altérations rénales majeures nécessitant la mise sous dialyse et une transfusion sanguine pour les cas les plus graves. L’E. coli ne se transmet que via des produits crus, aussi les autorités de santé allemandes recommandent-elles, en cas de doute, de cuire les aliments pendant 10 minutes à 70°C.
Défaillances
Les lots de concombres suspectés sont tous issus de l’agriculture biologique et du coup les méthodes de cette culture, qui utilise des engrais naturels et notamment des excréments d’animaux, sont l’objet de bien des questions. Ces engrais organiques doivent évidemment répondre à des normes très strictement appliquées pour éviter tout risque sanitaire, mais, des défaillances restent toujours du domaine du possible.
Pour le moment rien ne prouve encore que la contamination se soit produite en Espagne. Elle a pu avoir lieu lors des différentes étapes de la distribution, et dans un pays tiers, expliquait vendredi la ministre espagnole de l’Agriculture, Rosa Aguilar. D’ailleurs, la bactérie E. coli n’a été pour le moment isolée en Allemagne que dans trois concombres en provenance d’Espagne, et dans un 4 e, peut-être importé des Pays-Bas.
D’autre part, une autre caractéristique inhabituelle de cette épidémie, où ce sont majoritairement des femmes (à 70%) qui sont malades, conduit à s’interroger plus avant. Encore une zone d’ombre, d’autres aliments (tomates, laitue, viande crue, lait cru… pourraient être contaminés puisque 20% des malades assurent ne pas avoir consommé de concombre…
RFI