A Santiago, une visite guidée au coeur de la révolte chilienne
"La rue est la presse du peuple", lance l'artiste Caiozzama à des touristes non loin de la Plaza Italia, en plein centre de Santiago, lors d'une insolite visite guidée consacrée à la crise sociale qui agite le Chili.
Graffitis, pochoirs, collages, peintures murales : depuis le début de la fronde sociale le 18 octobre, les protestataires, souvent jeunes, rivalisent d'inventivité pour exprimer leur mécontentement et leurs revendications, transformant l'hypercentre de Santiago en une véritable galerie d'art à ciel ouvert.
Point de départ de la visite d'une durée de deux heures et demi : une fresque représentant Jésus-Christ, soutenu par les policiers et avec un œil dégoulinant de sang, qui s'adresse aux manifestants en détournant une parole biblique : "Ne leur pardonnez pas. Ils savent parfaitement ce qu'ils font".
Un mur recouvert de graffitis et d'inscriptions pour illustrer la crise sociale, est photographié par un touriste dans le centre de Santiago, le 10 janvier 2020
L'oeuvre "parle des violations des droits de l'homme de la part du gouvernement. Le niveau de répression et le nombre de manifestants ayant été blessés aux yeux n'a pas son égal dans le monde", explique l'artiste Claudio Caiozzi, connu sous le nom de Caiozzama, qui intervient pendant la visite pour expliquer son travail.
Quelque 350 personnes ont été blessés aux yeux par des tirs des forces de l'ordre, dont deux ont totalement perdu la vue, selon des données de l'Institut national des droits humains (INDH), un organisme public indépendant.
L'art urbain permet d'"informer sur des choses dont les médias ne parlent pas", estime Caiozzama. L'artiste souligne l'importance du "street art" dans ce mouvement social où il apparaît comme le miroir des préoccupations de la population, alors que 62% des Chiliens continuent de soutenir les manifestations pour plus de justice sociale.................
https://www.challenges.fr/monde/a-santiago-une-visite-guidee-au-coeur-de-la-revolte-chilienne_694229
"La rue est la presse du peuple", lance l'artiste Caiozzama à des touristes non loin de la Plaza Italia, en plein centre de Santiago, lors d'une insolite visite guidée consacrée à la crise sociale qui agite le Chili.
Graffitis, pochoirs, collages, peintures murales : depuis le début de la fronde sociale le 18 octobre, les protestataires, souvent jeunes, rivalisent d'inventivité pour exprimer leur mécontentement et leurs revendications, transformant l'hypercentre de Santiago en une véritable galerie d'art à ciel ouvert.
Point de départ de la visite d'une durée de deux heures et demi : une fresque représentant Jésus-Christ, soutenu par les policiers et avec un œil dégoulinant de sang, qui s'adresse aux manifestants en détournant une parole biblique : "Ne leur pardonnez pas. Ils savent parfaitement ce qu'ils font".
Un mur recouvert de graffitis et d'inscriptions pour illustrer la crise sociale, est photographié par un touriste dans le centre de Santiago, le 10 janvier 2020
L'oeuvre "parle des violations des droits de l'homme de la part du gouvernement. Le niveau de répression et le nombre de manifestants ayant été blessés aux yeux n'a pas son égal dans le monde", explique l'artiste Claudio Caiozzi, connu sous le nom de Caiozzama, qui intervient pendant la visite pour expliquer son travail.
Quelque 350 personnes ont été blessés aux yeux par des tirs des forces de l'ordre, dont deux ont totalement perdu la vue, selon des données de l'Institut national des droits humains (INDH), un organisme public indépendant.
L'art urbain permet d'"informer sur des choses dont les médias ne parlent pas", estime Caiozzama. L'artiste souligne l'importance du "street art" dans ce mouvement social où il apparaît comme le miroir des préoccupations de la population, alors que 62% des Chiliens continuent de soutenir les manifestations pour plus de justice sociale.................
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