Au moins 453 sdf morts en france en 2013

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Le collectif Les Morts de la rue a annoncé lundi 3 mars avoir recensé au moins 453 SDF morts en 2013 en France, dans un livret à leur mémoire. « La rue n'est pas une fatalité. Leur vie devait-elle s'achever là ? » s'interroge le collectif dans son Livre des morts de la rue.

Tous les disparus recensés y sont listés par un prénom, un nom, un surnom ou une initiale. Certains n'ont pu être identifiés : ils sont alors mentionnés comme « un homme », « une femme ». Quelques mots, issus d'informations fournies par les services sociaux ou la police, résument leur disparition. « De nombreux décès restent inconnus. Cette liste n'est pas exhaustive » précise le document.

Depuis plus de dix ans, le collectif Les Morts de la rue dénonce la mort prématurée de personnes sans domicile fixe, dont l'âge moyen n'excède pas 50 ans, alors que l'espérance de vie en France est de 81,5 ans. Un rassemblement en leur mémoire a par ailleurs été organisé le mardi 18 mars place de la République, à Paris.


Source : Le Monde
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Bonjour,

Désolé de poser une question bassement pratique, mais je la crois importante : sait‑on de quoi ils ont décédé ? Malnutrition ? Déshydratation ? Froid ? Maladie ? Infection ? Autre ?
 
Bonjour,

Désolé de poser une question bassement pratique, mais je la crois importante : sait‑on de quoi ils ont décédé ? Malnutrition ? Déshydratation ? Froid ? Maladie ? Infection ? Autre ?
Salut,
je viens de télécharger le rapport, aucune précision. Il ya seulement le nom/prénom, l'age, la ville.
Mais en parcourant différents articles, j'ai trouvé ça (concernant le rapport 2013) :
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Concernant le rapport de l'année d'avant (2012), nous en savons un peu plus :
Sans surprise, 91,8 % des décédés sont des hommes, le sexe masculin étant surreprésenté dans la rue. Les personnes y meurent prématurément : l’âge moyen du décès est de 55,1 ans en Île-de-France et de 47,4 ans en province.
« Nous faisons l’hypothèse que la différence entre Paris et la province tient au fait que nos sources provinciales sont souvent les médias, qui relatent les décès survenus par mort violente : accidents, overdoses, et qui concernent donc des personnes plus jeunes. Tandis qu’à Paris, les hôpitaux font remonter davantage de données et signalent des personnes ayant des maladies chroniques, donc plus âgées », détaille Lise Grout.

Point important : les décès sont survenus tout au long de l’année 2012, avec une légère baisse au printemps. « Nous ne cessons de le répéter : il n’y a pas de saisonnalité des décès dans la rue. Les pics de l’hiver sont une légende urbaine », insiste Christophe Louis, président de l’association.

Une part importante de ces morts est due à des « causes externes » : agressions, suicides ou accidents. Les rapporteurs ont également trouvé un nombre élevé de cancers, notamment des voies respiratoires – poumons, bouches et ORL. « La forte consommation d’alcool et de tabac peut-être un élément d’explication », analyse Lise Grout. L’épidémiologiste reste prudente, près de 40 % des causes des décès restant inconnues.


Le Collectif s’est également intéressé aux histoires de ces morts. L’association s’est penchée sur le cas des personnes qui sont décédées alors qu’elles avaient trouvé un logement ou avaient entamé des démarches en ce sens. En Île-de-France, 14 personnes sur 190 sont concernées. « Le fait de se retrouver à l’abri peut induire chez ces personnes un phénomène de décompensation qui, combiné à un changement d’environnement, les rend fragiles dans ces phases-là », explique Christophe Louis.
 
Sans surprise, 91,8 % des décédés sont des hommes, le sexe masculin étant surreprésenté dans la rue.
Et sans surprises aussi, ça n’intéresse pas ces hypocrites de féministes. Ça ne m’étonne pas du tout, j’ai été SDF par intermittence pendant 2 ans il y a des années, et je peux confirmer la différence de traitement (énorme différence de traitement liée au sexe)…

C’est étrange cette décompensation dont il parle. J’aimerais comprendre ce phénomène, alors je vais me renseigner.

Pour cette histoire de mythe du pic de l’hiver, je peux confirmer aussi que ce n’est pas la seule période qui pose problème. Les gens je crois, imaginent difficilement à quel point il peut être difficile, de trouver ne serait‑ce que de l’eau potable en plein été quand il fait chaud.

P.S. Je like le message, non par par une forme de perversion, mais parce que je trouve que les éléments tu y apporte sont importants.
 
Bonjour,

Désolé de poser une question bassement pratique, mais je la crois importante : sait‑on de quoi ils ont décédé ? Malnutrition ? Déshydratation ? Froid ? Maladie ? Infection ? Autre ?

Je trouves pas ta question basse, mais essentiel :

Vivre dehors avec l'estomac dans les talons et le froid qui ce cristallise sur ta peau sans même savoir si demain tu seras encore vivant au réveille.
 
Et sans surprises aussi, ça n’intéresse pas ces hypocrites de féministes. Ça ne m’étonne pas du tout, j’ai été SDF par intermittence pendant 2 ans il y a des années, et je peux confirmer la différence de traitement (énorme différence de traitement liée au sexe)…

C’est étrange cette décompensation dont il parle. J’aimerais comprendre ce phénomène, alors je vais me renseigner.

Pour cette histoire de mythe du pic de l’hiver, je peux confirmer aussi que ce n’est pas la seule période qui pose problème. Les gens je crois, imaginent difficilement à quel point il peut être difficile, de trouver ne serait‑ce que de l’eau potable en plein été quand il fait chaud.

P.S. Je like le message, non par par une forme de perversion, mais parce que je trouve que les éléments tu y apporte sont importants.
Pour la différence de traitement, il faut tout de même admettre, sans hypocrisie, qu'une femme dans la rue est beaucoup plus vulnérable qu'un homme.

En été, par contre, il faut savoir que la mortalité des sdf est beaucoup plus importante. Déjà, à cause des vacances, beaucoup de structures sont fermées. En outre, les sdf sont beaucoup moins visibles en été qu'en hiver. Et comme tu l'as souligné, il y a le problème de l'eau potable.
 
A chaque élection présidentielle c'est pareil. Ils font tous la promesse de ne plus avoir de sdf dans les rues et leur nombre ne diminuent pas.
C'est triste.
Et c'est vieux comme le monde.

Un exemple; le terme "clochard" vient de "cloche". Cette dernière, présente en grand nombre au sein des églises et des cathédrales d'Europe, fait son poids et nécessite un effort physique certain pour être actionnée. Jadis, des pauvres bougres vivant à même la rue étaient donc gentiment "réquisitionnés" contre un bon repas pour remplir cette tâche suante; les sdf aidaient à faire sonner les cloches.

Les miséreux sont apparus au Néolithique avec la notion de propriété. Depuis, il font partie intégrante de la civilisation d'où qu'elle soit.

10.000 ans que ça dure.
 
Et c'est vieux comme le monde.

Un exemple; le terme "clochard" vient de "cloche". Cette dernière, présente en grand nombre au sein des églises et des cathédrales d'Europe, fait son poids et nécessite un effort physique certain pour être actionnée. Jadis, des pauvres bougres vivant à même la rue étaient donc gentiment "réquisitionnés" contre un bon repas pour remplir cette tâche suante; les sdf aidaient à faire sonner les cloches.

Les miséreux sont apparus au Néolithique avec la notion de propriété. Depuis, il font partie intégrante de la civilisation d'où qu'elle soit.

10.000 ans que ça dure.

Merci pour ces explications ;)
 
[…]

Les miséreux sont apparus au Néolithique avec la notion de propriété. Depuis, il font partie intégrante de la civilisation d'où qu'elle soit.

10.000 ans que ça dure.
Le Marxisme va chercher loin maintenant :) . À cette époque, il y avait une bonne centaine de kilomètre carré de terre par habitant dans les régions habités… alors cette histoire que la propriété privée aurait été cause de malheurs au néolithique, c’est bof.

Puis comme je suis d’humeur taquin aujourd’hui, je te pose la question que je pose à tous les anti‑propriété privé : je peux venir me servir chez toi quand je veux en cas de besoin ?
 
Le Marxisme va chercher loin maintenant :).
Tu y vas fort, qu'est-ce que Marx vient faire ici?
À cette époque, il y avait une bonne centaine de kilomètre carré de terre par habitant dans les régions habités… alors cette histoire que la propriété privée aurait été cause de malheurs au néolithique, c’est bof.
Minute papillon :p Le Néolithique n'est pas apparu du jour au lendemain: son évolution s'échelonne sur plus de mille ans, des premières petites communautés d'humains sédentarisés jusqu'aux premiers royaumes en passant par les grandes cités-états. Une longue période qui a vu naître une hiérarchisation des sociétés (classes, rangs et pyramide sociale).
Puis comme je suis d’humeur taquin aujourd’hui, je te pose la question que je pose à tous les anti‑propriété privé : je peux venir me servir chez toi quand je veux en cas de besoin ?
Je te réponds que malgré les presque 7 milliards d'humains, notre planète est encore suffisamment vaste pour que tu y aies ton chez toi et ton petit lopin de terre. :D

L'on produit aujourd'hui une quantité de nourriture qui pourrait satisfaire aux besoins de l'ensemble de l'Humanité. Le sont-ils? Non. Pourquoi?
 
@Darth, tu n’a pas répondu à la question qui te dérange. « Faite comme je dis, pas comme je fais », « Les autres y z’ont qu’à », » comptez pas sur moi, sauf pour me servir », du communiste au nanti, même rengaine, toujours la même…
 
@Darth, tu n’a pas répondu à la question qui te dérange. « Faite comme je dis, pas comme je fais », « Les autres y z’ont qu’à », » comptez pas sur moi, sauf pour me servir », du communiste au nanti, même rengaine, toujours la même…
Au contraire, je t'ai clairement répondu en allant parfaitement dans ton sens: il ne pouvait pas y avoir de miséreux et de laissés-pour-compte au Néolithique (ton "bof") sous prétexte d'une Terre vaste pour tous; il ne peut y avoir de miséreux, d'affamés, de sdf aujourd'hui sous prétexte toujours que la Terre reste assez vaste pour tout le monde. :D Je n'ai donc pas besoin de t'abriter; tu disposes de tout l'espace nécessaire pour subvenir à tes besoins.

Et je ne suis pas contre la propriété, bien au contraire, je suis moi-même propriétaire. J'ai juste souligné à raison que le Néolithique l'a fait apparaître chez l'Homme et que dans ce domaine, sa voracité n'a pas de limite. Plus tu possèdes, plus grand est ton pouvoir.
 
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