C’est la première fois en quinze ans que l’abattoir spécifique ne sera pas installé par les autorités locales.
Pour les musulmans pratiquants, la rentrée des classes sera ponctuée par un événement religieux important, à savoir l’Aïd-el-Kébir, connu aussi sous le nom de la Fête du sacrifice.
Cette célébration principalement familiale axée sur le partage comprend en principe le sacrifice d’un mouton ou d’un autre animal.
Depuis le début des années 2000, des sites d’abattage temporaires étaient installés par les autorités locales, notamment pour des raisons de salubrité.
Un fiasco l’an dernier
Mais pour la première fois depuis 15 ans, aucun dispositif ne sera mis en place.
Une décision qui fait notamment suite au fiasco de l’année dernière.
A la suite de l’interdiction européenne d’abattre des animaux sans étourdissement préalable sur des sites temporaires, la Région bruxelloise avait repris la main et décidé d’installer un abattoir modulaire pour l’Aïd 2016.
Entièrement mécanisé, ce dispositif qui ne permet pas aux croyants d’assister au sacrifice était en effet conforme à la réglementation européenne.
Mais la seule société qui avait répondu à l’appel d’offres lancé par le gouvernement bruxellois n’avait pas été en mesure d’effectuer les livraisons en temps et en heure.
De nombreux fidèles n’avaient pas reçu leur mouton.
Furieuse, la Région avait décidé d’indemniser les particuliers lésés grâce à une ristourne obtenue auprès de l’entreprise défaillante et de ne plus organiser la Fête du sacrifice à l’avenir.
Normes européennes trop chères
Prévenues depuis des mois, certaines communes ont bien tenté de se substituer à la Région, mais sans succès. "C’était impossible de revenir aux abattoirs temporaires et les modules répondant aux normes européennes coûtent trop cher. Non seulement ils nécessitent beaucoup d’espace mais aussi de la technique : un débit électrique élevé, un système de gestion des eaux usées… Ce n’était pas une piste réaliste", explique l’échevine molenbeekoise Annalisa Gadaletta (Groen).
"J’avais pris un contact informel avec l’abattoir d’Anderlecht afin de voir si l’on pouvait faire un partenariat. Mais ils sont déjà en capacité maximale et ne peuvent pas assurer des abattages pendant trois jours en surplus de leur clientèle habituelle", fait savoir l’échevin schaerbeekois des Cultes Etienne Noël (LB).
Il fut également question un temps d’une convention entre la commune d’Anderlecht et l’abattoir situé sur son territoire mais celle-ci n’a finalement pas pu aboutir.
Maigres alternatives
Face à des représentants de la communauté musulmane dépités, les communes évoquent les alternatives comme le fait d’aller chercher sa viande chez un boucher ou de remplacer le sacrifice par un don.
Certains espèrent que le timing de l’Aïd, qui tombe durant l’été, aidera à faire passer la pilule. "Les personnes les plus âgées, les plus attachées à ce rituel, pourront fêter l’Aïd dans leur pays d’origine", indique Annalisa Gadaletta.
A Saint-Josse, le bourgmestre Emir Kir (PS) annonce qu’une grande fête sur le thème du partage sera mise sur pied par les six mosquées de l’entité avec le soutien de la commune.
http://www.lalibre.be/regions/bruxe...el-kebir-a-bruxelles-59779e7acd70d65d24fc3166
Pour les musulmans pratiquants, la rentrée des classes sera ponctuée par un événement religieux important, à savoir l’Aïd-el-Kébir, connu aussi sous le nom de la Fête du sacrifice.
Cette célébration principalement familiale axée sur le partage comprend en principe le sacrifice d’un mouton ou d’un autre animal.
Depuis le début des années 2000, des sites d’abattage temporaires étaient installés par les autorités locales, notamment pour des raisons de salubrité.
Un fiasco l’an dernier
Mais pour la première fois depuis 15 ans, aucun dispositif ne sera mis en place.
Une décision qui fait notamment suite au fiasco de l’année dernière.
A la suite de l’interdiction européenne d’abattre des animaux sans étourdissement préalable sur des sites temporaires, la Région bruxelloise avait repris la main et décidé d’installer un abattoir modulaire pour l’Aïd 2016.
Entièrement mécanisé, ce dispositif qui ne permet pas aux croyants d’assister au sacrifice était en effet conforme à la réglementation européenne.
Mais la seule société qui avait répondu à l’appel d’offres lancé par le gouvernement bruxellois n’avait pas été en mesure d’effectuer les livraisons en temps et en heure.
De nombreux fidèles n’avaient pas reçu leur mouton.
Furieuse, la Région avait décidé d’indemniser les particuliers lésés grâce à une ristourne obtenue auprès de l’entreprise défaillante et de ne plus organiser la Fête du sacrifice à l’avenir.
Normes européennes trop chères
Prévenues depuis des mois, certaines communes ont bien tenté de se substituer à la Région, mais sans succès. "C’était impossible de revenir aux abattoirs temporaires et les modules répondant aux normes européennes coûtent trop cher. Non seulement ils nécessitent beaucoup d’espace mais aussi de la technique : un débit électrique élevé, un système de gestion des eaux usées… Ce n’était pas une piste réaliste", explique l’échevine molenbeekoise Annalisa Gadaletta (Groen).
"J’avais pris un contact informel avec l’abattoir d’Anderlecht afin de voir si l’on pouvait faire un partenariat. Mais ils sont déjà en capacité maximale et ne peuvent pas assurer des abattages pendant trois jours en surplus de leur clientèle habituelle", fait savoir l’échevin schaerbeekois des Cultes Etienne Noël (LB).
Il fut également question un temps d’une convention entre la commune d’Anderlecht et l’abattoir situé sur son territoire mais celle-ci n’a finalement pas pu aboutir.
Maigres alternatives
Face à des représentants de la communauté musulmane dépités, les communes évoquent les alternatives comme le fait d’aller chercher sa viande chez un boucher ou de remplacer le sacrifice par un don.
Certains espèrent que le timing de l’Aïd, qui tombe durant l’été, aidera à faire passer la pilule. "Les personnes les plus âgées, les plus attachées à ce rituel, pourront fêter l’Aïd dans leur pays d’origine", indique Annalisa Gadaletta.
A Saint-Josse, le bourgmestre Emir Kir (PS) annonce qu’une grande fête sur le thème du partage sera mise sur pied par les six mosquées de l’entité avec le soutien de la commune.
http://www.lalibre.be/regions/bruxe...el-kebir-a-bruxelles-59779e7acd70d65d24fc3166