Autocritique à reculons

petitbijou

Casablanca d'antan
VIB
Soumis à d’intenses pressions internationales, l’État hébreu a mandaté une commission interne pour enquêter sur l’interception sanglante de la flottille humanitaire au large de Gaza. Sans toutefois convaincre.

De façon quasi instinctive, Israël a réagi comme une forteresse assiégée. Dans les heures et les jours qui ont suivi l’assaut de la flottille humanitaire au large de Gaza, un véritable élan patriotique a répondu à la déferlante médiatique et aux condamnations unanimes de la communauté internationale. Les Israéliens sont restés solidaires de leur armée et des « héros » de la Shayetet 13, les commandos de marine tombés dans le piège que des militants islamistes, déterminés à en découdre, leur ont tendu.

En diffusant généreusement les images tournées à bord du ferry turc Mavi Marmara, puis celles des manifestations anti-israéliennes aux quatre coins du monde, les chaînes de télévision ont renforcé le sentiment que l’opinion mondiale était foncièrement hostile à l’État juif. Cette cohésion nationale, que d’aucuns comparent à un réflexe de survie, n’a pas résisté longtemps à l’autocritique, autre penchant de la démocratie israélienne. Les griefs portent aussi bien sur la conduite de l’opération militaire que sur l’attitude de la hiérarchie politique, coupable de ne pas avoir mesuré les conséquences désastreuses d’un abordage qui a tourné au bain de sang : neuf morts.


http://www.jeuneafrique.com/Article...quete-gaza-israelautocritique-a-reculons.html
 
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