suite :
La ville de Siem Reap depuis bientôt 2 mois se vide doucement de ces habitants, plus de touristes, plus aucun bouchon sur la route, beaucoup de stores descendus définitivement sur la devantures des magasins.
Pour ceux qui n'ont pas de famille à la campagne les choses sont très compliquées et comme il faut manger il n'y a pas 36 solutions, il faut voler afin de survivre, tout le monde se barricade chez lui, les rares hôtel encore ouvert posent des barbelés sur leurs murs, ceux qui n'ont pas encore de chiens en achète...
Puis il y a ceux qui jouaient le jeu de la consommation, qui voulaient gagner de l'argent, qui ont quittés leur campagne et qui se sont endettés facilement avec les micros crédits pour pouvoir s'acheter un Tuk-tuk vendus hors de prix pour promener le touriste.
L'état à dit que le remboursement des dettes était gelés mais les banques ne l'entendent pas de cette oreilles et disent tout simplement qu'ils n'ont rien reçu d'officielle de l’état donc réclame aux petits paysans les traites de leur Tuk-tuk, qu'ils ne peuvent évidement pas payer faute de touriste.
Pour eux c'est l'enfer, on leur prend leur outil de travail pour 3 sous et ils doivent encore vendre leurs seuls 2 ou 3 vaches pour rembourser le reste, les voilà avec absolument plus rien, certains ne voient plus qu'une solution, le suicide...
Pour ceux qui ont les reins plus solide la situation devient maintenant difficile, mon ami russe qui fabriques des produits laitiers pour les grandes surfaces n'est plus payé par celles-ci, elles reportent leur payement de plusieurs mois, lui n'a aujourd'hui plus de quoi payer le lait qu'il utilise pour fabriquer ses produits, donc ne peut plus vendre.
Hier je suis allez au marché local pour m'acheter un pantalon, le mien étant "brulé" par plusieurs années de voyage, je me suis retrouvé dans un marché ou plus de la moitié des étales étaient fermées, les vendeuses qui n'ont d'autre choix que de rester ici me suppliaient de leur acheter quelque chose pour les aider.
Je suis reparti avec un peu plus que prévu, à chaque stand que je croisais après l'achat de mon pantalon pour sortir du marché couvert j'achetais une petite chose du pays, un peu de café, un peu d'épices, de la viande à mouche et quelques légumes et fruits...
Voilà pour le moment, cela ne fait que 3 mois et pour beaucoup c'est la dégringolade, les mois à venir promettent de ne pas vraiment être joyeux et certainement très dur pour beaucoup...
www.imagotv.fr
www.courrierinternational.com
issues.fr
escapethecity.life
