Aux États-Unis, le combat des fils d’immigrés japonais contre le racisme

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Pendant la Seconde Guerre mondiale, des camps d’internement ont été créés pour les Américains d’origine japonaise. Pour faire la preuve de leur loyauté, ces derniers ont dû participer aux combats sur le front européen.


La main sur le cœur, la tête levée vers un ciel légèrement couvert, il regarde fixement le drapeau des États-Unis. Un badge aux couleurs américaines brille sur le col de sa veste. Norman Mineta, 87 ans, un enfant d’immigrés japonais, un “Nisei”, s’est rendu sur l’ancien site du camp d’internement de Heart Mountain, dans le Wyoming, où des Américains d’origine japonaise ont été détenus pendant la Seconde Guerre mondiale. Cet été encore, il est retourné “chez lui” à l’occasion des cérémonies organisées pour rappeler les discriminations et les épreuves qu’ils ont vécues.

Après l’attaque japonaise de Pearl Harbor, en décembre 1941, les Américains d’origine japonaise [les Issei, nés au Japon et émigrés aux États-Unis, et les Nisei, de parents japonais, mais nés sur le territoire américain] ont été perçus comme des ennemis et privés des libertés civiles garanties par la Constitution. En novembre 1942, Mineta, alors âgé de 9 ans, et sa famille, qui vivaient à San José, en Californie, ont été envoyés dans ce camp.

Le site, d’une superficie de 3 kilomètres carrés, était entouré de barbelés et des soldats armés de fusils montaient la garde du haut de neuf miradors. En hiver, les températures pouvaient atteindre -30 °C. “Il faisait si froid que le vent et la poussière m’écorchaient les joues”, se souvient Mineta.

L’actuelle recrudescence des discriminations raciales

Pourquoi faire subir de tels traitements à des citoyens américains ? Les épreuves vécues dans le camp d’internement ont poussé Mineta à s’engager en politique : en tant que député, il a œuvré pour restaurer l’honneur de ses semblables et, en tant que ministre des Transports dans le gouvernement de George Bush (fils), il a supervisé la politique d’immigration lors des attentats du 11 septembre.

Aujourd’hui, il s’inquiète de la montée du racisme qui lui rappelle l’époque des camps. “Si c’était aujourd’hui, mes parents ne pourraient même pas entrer dans le pays”, dit-il. Ses efforts pour transmettre

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Nakahiro Iwata
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