Bonjour, salam.
...et si je vous racontais une HDC. Ça faisait longtemps hein ?
Vous êtes d'accord ? Bon bah... allons-y !
Un jour, j’avais 8 ans. J’étais assis sur le seddari avec mes oncles, mes tantes, et les 2-3 mioches qui avaient daigné se joindre aux "grands". A l'époque j'étais sage, 3a9el dans le jargon de l'époque... (mot qui se fait rare de nos jours).
Bref, l'un de mes oncles décide de faire son malin. Forcément, rien de mieux que de chercher un petit pour amuser les grands. Il se tourne vers ma cousine (2 ans plus jeune que moi), et lui demande avec un sourire au coin des lèvres :
"Alors, qui est l’être le plus cher à tes yeux parmi nous ?"
Ça aussi, c'est l'une des questions qui se font rares de nos jours. Tout le monde s’en fout aujourd’hui de savoir s’il est aimé ou pas par un petit. Et puis, les petits de nos jours n'ont plus le time pour ces conneries…
Alors, qui est l'heureux élu ? Suspense.
La cousine longe lentement le seddari en avançant à pas de chat… elle dévisage les uns et les autres du regard. D’habitude, elle est bavarde comme pas possible, mais là elle reste concentrée, fixe chaque personne avant de trancher mentalement et passe au suivant.
Puis... elle arrive à ma hauteur, marque un silence religieux… comme avant de tirer un penalty. Ce regard brillant dans ses yeux. Je sentais que ça allait mal tourner... Elle veut quoi elle ? Mais avance, bordel de m***, t'as une foule qui t'attend !
La vilaine sourit… enfin… elle était mignonne, mais on se comprend. Elle me sourit et là BOUM ! Elle se jette sur moi comme une tigresse se jetant sur une proie déjà prise dans un piège, en criant :
"Ana nebghi [mon prénom] !!!"
…elle m’enlace de toutes ses forces. Rouge comme une tomate, je suffoque de honte et tente de la repousser… mais sa détermination a triomphé. Je crois que ce jour-là, j’ai découvert à moi tout seul la dilatation du temps (merci Poincaré/Einstein, mais j’étais là avant vous...).
Tout le monde se tord de rire pendant que je vis mon calvaire. Avec le recul, je peux pas leur en vouloir… j’aurais fait pareil. J’aurais laissé les deux gladiateurs s’entretuer dans la haine… ou s’enlacer dans l’amourrrrr (r roulé obligatoire).
Depuis ce jour, son prénom me hante. On me le ressort juste pour me faire ch.ier. Même mes parents s’y sont mis :
"Toi, quand tu vas grandir, tu vas te marier avec [prénom de la cousine] !"
Moi je leur répondais :
"Vous me trouvez moche pour me marier avec cette folle, c'est ça ?!"
Le plus drôle, c’est qu’on n’était pas loin de ce projet de mariage. Les parents déconnent sur l'idée… jusqu’au jour où ça commence à devenir un peu sérieux. C’est connu non ? L’amour, le mariage, l’amitié… ça commence par une blague, et puis ça prend une autre tournure... teintée de sérieux...
Les années passent, la cousine et moi, on se perd de vue... puis un jour, c’est les funérailles de son père Allah yra7mou. J'avais 19 ans, elle 17… et je sais pas si c'était de la tendresse… mais je n'avais plus ce sentiment de haine injuste envers elle. J’avoue, ce jour-là, la "folle" que je détestais tant et à qui je déclarais la guerre… c’était devenue une bombe... pas une bombe A, ni une bombe H... mais genre une BOOOMBE 8 !!! à l'infini...
Ça a créé chez moi une sorte de dissonance affective entre haine et amour… tendresse… ou disons-le clairement… désir. Ouais ouais, c’était Sharm à son prime hormonal.
Depuis, j’en ai parlé à mon meilleur pote la nuit... allongés sur le dos, les yeux au plafond... et puis... vas-y, vide ton sac... Tu sais la cousine... voilà quoi... et lui réplique "Ahhh ! Bent lmar7oum...". Yep, bent lmar7oum commençait à se faire une place dans mon petit cœur d’artichaut.
Et là, l’été suivant… Un mec de 35 piges, ingénieur, irréprochable, mariable, voire carrément bogoss… se présente pour la demander en mariage.
Sa mère nous invite et nous sort (en résumé) :
"...à la base, c’est réservé pour Sharm… s’il veut la demander qu’il se présente, sinon la fille a besoin de repères après la perte de son père"
Puis... m***... Circulez, y a plus rien à voir...
...et si je vous racontais une HDC. Ça faisait longtemps hein ?
Vous êtes d'accord ? Bon bah... allons-y !
Un jour, j’avais 8 ans. J’étais assis sur le seddari avec mes oncles, mes tantes, et les 2-3 mioches qui avaient daigné se joindre aux "grands". A l'époque j'étais sage, 3a9el dans le jargon de l'époque... (mot qui se fait rare de nos jours).
Bref, l'un de mes oncles décide de faire son malin. Forcément, rien de mieux que de chercher un petit pour amuser les grands. Il se tourne vers ma cousine (2 ans plus jeune que moi), et lui demande avec un sourire au coin des lèvres :
"Alors, qui est l’être le plus cher à tes yeux parmi nous ?"
Ça aussi, c'est l'une des questions qui se font rares de nos jours. Tout le monde s’en fout aujourd’hui de savoir s’il est aimé ou pas par un petit. Et puis, les petits de nos jours n'ont plus le time pour ces conneries…
Alors, qui est l'heureux élu ? Suspense.
La cousine longe lentement le seddari en avançant à pas de chat… elle dévisage les uns et les autres du regard. D’habitude, elle est bavarde comme pas possible, mais là elle reste concentrée, fixe chaque personne avant de trancher mentalement et passe au suivant.
Puis... elle arrive à ma hauteur, marque un silence religieux… comme avant de tirer un penalty. Ce regard brillant dans ses yeux. Je sentais que ça allait mal tourner... Elle veut quoi elle ? Mais avance, bordel de m***, t'as une foule qui t'attend !
La vilaine sourit… enfin… elle était mignonne, mais on se comprend. Elle me sourit et là BOUM ! Elle se jette sur moi comme une tigresse se jetant sur une proie déjà prise dans un piège, en criant :
"Ana nebghi [mon prénom] !!!"
…elle m’enlace de toutes ses forces. Rouge comme une tomate, je suffoque de honte et tente de la repousser… mais sa détermination a triomphé. Je crois que ce jour-là, j’ai découvert à moi tout seul la dilatation du temps (merci Poincaré/Einstein, mais j’étais là avant vous...).
Tout le monde se tord de rire pendant que je vis mon calvaire. Avec le recul, je peux pas leur en vouloir… j’aurais fait pareil. J’aurais laissé les deux gladiateurs s’entretuer dans la haine… ou s’enlacer dans l’amourrrrr (r roulé obligatoire).
Depuis ce jour, son prénom me hante. On me le ressort juste pour me faire ch.ier. Même mes parents s’y sont mis :
"Toi, quand tu vas grandir, tu vas te marier avec [prénom de la cousine] !"
Moi je leur répondais :
"Vous me trouvez moche pour me marier avec cette folle, c'est ça ?!"
Le plus drôle, c’est qu’on n’était pas loin de ce projet de mariage. Les parents déconnent sur l'idée… jusqu’au jour où ça commence à devenir un peu sérieux. C’est connu non ? L’amour, le mariage, l’amitié… ça commence par une blague, et puis ça prend une autre tournure... teintée de sérieux...
Les années passent, la cousine et moi, on se perd de vue... puis un jour, c’est les funérailles de son père Allah yra7mou. J'avais 19 ans, elle 17… et je sais pas si c'était de la tendresse… mais je n'avais plus ce sentiment de haine injuste envers elle. J’avoue, ce jour-là, la "folle" que je détestais tant et à qui je déclarais la guerre… c’était devenue une bombe... pas une bombe A, ni une bombe H... mais genre une BOOOMBE 8 !!! à l'infini...
Ça a créé chez moi une sorte de dissonance affective entre haine et amour… tendresse… ou disons-le clairement… désir. Ouais ouais, c’était Sharm à son prime hormonal.
Depuis, j’en ai parlé à mon meilleur pote la nuit... allongés sur le dos, les yeux au plafond... et puis... vas-y, vide ton sac... Tu sais la cousine... voilà quoi... et lui réplique "Ahhh ! Bent lmar7oum...". Yep, bent lmar7oum commençait à se faire une place dans mon petit cœur d’artichaut.
Et là, l’été suivant… Un mec de 35 piges, ingénieur, irréprochable, mariable, voire carrément bogoss… se présente pour la demander en mariage.
Sa mère nous invite et nous sort (en résumé) :
"...à la base, c’est réservé pour Sharm… s’il veut la demander qu’il se présente, sinon la fille a besoin de repères après la perte de son père"
Puis... m***... Circulez, y a plus rien à voir...