Banques: le risque mre s’amoindrit

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
-Le taux d’impayés de cette clientèle baisse à 8,2%
-Mais l’on reste encore très loin des niveaux d’avant la crise de 2008
-164 milliards de DH d’avoirs auprès des banques, soit 14% des ressources du secteur

La crise européenne avait conduit à une diminution, voire une disparition momentanée des revenus de plusieurs MRE. L’année dernière, la plupart des économies ont connu une baisse ou une stagnation du taux de chômage. Mais la lenteur de la reprise européenne maintient la situation financière des MRE sous pression

Les banques sont sur le pont avec la clientèle des Marocains résidant à l’étranger (MRE), en tout cas, plus que le reste de l’année. L’été est la période que nombre de Marocains de la diaspora choisissent pour concrétiser des projets.

Les banquiers abordent cet intervalle avec plus de sérénité puisqu’en face, le risque s’est amoindri. Le taux des créances en souffrance a légèrement diminué de 0,5 point en 2015 pour s’établir à 8,2%. L’on reste encore très loin des niveaux d’avant la crise de 2008, où le taux de risque était limité à 2,3% en 2007 par exemple. Cependant, le changement de direction de la courbe l’année dernière traduit une légère amélioration de la conjoncture dans les pays d’accueil des MRE. La plupart ont enregistré une baisse ou une stagnation du taux du chômage en 2015. La crise européenne avait conduit à une diminution, voire une disparition momentanée des revenus de plusieurs MRE.

Beaucoup ont donc connu des difficultés à rembourser leurs crédits, en particulier les prêts immobiliers. Même si la situation s’améliore, la lenteur de la reprise en Europe ne permet pas une baisse significative de la sinistralité.
Globalement, la situation financière des MRE reste tendue. Depuis 2008, le rythme de progression des transferts de fonds a été divisé par quatre comparé à la période 2000-2007. Au-delà des facteurs conjoncturels, les observateurs lient en partie cette baisse de régime à l’évolution de la démographie des MRE. Les générations actuelles auraient moins d’attache avec leur pays d’origine. Ce qui pourrait, à l’avenir, peser sur les transferts de fonds.

Pour l’heure, les envois de fonds des MRE demeurent significatifs malgré le contexte peu porteur. Ils ont transféré 49 milliards de DH en moyenne par an depuis 2003. C’est un créneau sur lequel les banques se livrent une forte concurrence tout comme sur les dépôts des Marocains de la diaspora. A fin 2015, leurs avoirs dans les banques marocaines se sont chiffrés à 164 milliards de DH, soit 14% des ressources du secteur.


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