Bataille de Bougafer

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Tayri nem tuder g-ul inu
Les marocains célèbrent demain le 78ème anniversaire de la bataille de Bougafer, durant laquelle l’homme libre a résisté dans la région du sud-est contre l’armée française qui n’a pu soumettre les tribus d’Ait Atta qu’en ayant recours aux avions, bombes et à un embargo qui a duré plus de 40 jours.


Hommage à tous les martyrs de la résistance armée et aux membres de l’Armée de Libération. Hommage à tous ceux qui ont payé de leur sang, dans les montagnes du Saghro, la lutte pour défendre leur terre, leurs us et leur liberté.

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Assou Oubasslam (Assou Ouaali) naquit en 1890, succéda son père Ali Oubasslam à la tête de sa tribu (Amghar) Ilemchan en 1919, il s'est distingué dès sa jeunesse par ses qualités conformes aux coutumes des berbères. À l'instar de Mouha ou Hammou Zayani il devint chef militaire et prit le flambeau de la résistance amazigh après la défaite définitive des Zayanes, malgré leur victoire sur les troupes coloniales dans la fameuse Bataille d'Elhri, en novembre 1914, la prise de Khénifra le 20 août 1920 par F.Berger, fit un grand écho au-delà du pays Zayane, les berbères se sentirent humiliés envers les chrétiens (Iroumine).

L'influence des idéologies maraboutiques fort enracinée dans leur pensée religieuse motiva les amazighes à engager leur instinct de guerrier contre les troupes de légionnaires français contrairement aux autres confédérations berbères comme les Beni M'Tir et le Zayanes qui malgré la résistance farouche finiront par se soumettre et ce grâce à l'intrigue de Charles Mangin et la fameuse colonne de Fès sous le commandement de Moinier et du général Poeymirau. Assou Oubasslam est célébré dans le Sud du Maroc, parmi les tribus berbères notamment, comme un héros national. La bataille de Bougafer en mars 1933 illustre ses qualités de guerrier.
 
C'est quand même incroyable, on en parle jamais de ces batailles, ils ont tellement façonner et falsifier l'histoire marocaine pour nous faire croire que les colabos et les traitres sont les libérateurs effectifs de Maroc, la supercherie continue toujours.
 
C'est la bataille des héros Bougafer, la France elle meme n'en revenait pas comment un milliers de marocains pouvait se battre pendant plus d'un mois face a des dizaines de milliers d'ennemis francais, qui en plus bombardaient nuit et jour les combattants marocains.


Les Maroc a d'innombrable bataille héroique et gagnés contre la France, le Blad Siba a donné une véritable lecon de combat aux francais et aux espagnols, mais je ne sais pas si c'est vraiment étudié a l'école marocaine.
 
Le Maroc célèbre ce dimanche le 78ème anniversaire de la bataille de Bougafer, lors de laquelle les tribus Ait Atta avaient victorieusement combattu les forces coloniales.

Le 13 février 1933, les forces coloniales avaient mené leur première attaque contre les combattants des tribus Ait Atta, qui s'étaient repliés dans les montagnes de Bougafer.

Repli stratégique

Profitant d'une position stratégique, difficile d'accès pour l'ennemi, les résistants se sont alors organisés pour assurer leur défense et prendre ensuite d'assaut les positions des forces coloniales.

Ces dernières, en dépit de leurs armements sophistiqués, avaient subi une lourde défaite lors de cette opération.

Commentant cet évènement historique, l'académicien français Henri Debordeau avait affirmé, à ce propos, que "les forces coloniales n'ont pas pu atteindre leur but car la résistance était non seulement acharnée mais encore hautement organisée".

"Les combats étaient intenses et les forces coloniales ont subi des pertes importantes", témoignait l'officier français, le capitaine Bournasel, peu de temps avant qu'il soit tué lors de la même bataille.

Devant cette forte résistance, le courage et la ferme détermination dont ont fait montre les combattants marocains, les forces coloniales avaient été contraintes au repli.

Dans cette attaque, l'armée française avait utilisé l'artillerie lourde et l'aviation pour bombarder les résistants marocains, dont le nombre ne dépassait pas 5.000 à Bougafer, femmes et enfants compris.

Après d'intenses combats, les forces françaises ont réussi à encercler les combattants, leur interdisant ainsi toute communication avec l'extérieur mais, sans jamais parvenir à les faire plier.

Parallèlement, et après la mort du capitaine Bournasel, les forces coloniales avaient poursuivi leur bombardement sans interruption de jour comme de nuit sur les pistes de ravitaillement des combattants, les abris utilisés, les rassemblements qui peuvent se former et les quelques points d'eau existant à l'intérieur du massif.

La résistance est si acharnée que le général Huré, qui commande les troupes françaises au Maroc, décide de prendre en main le commandement de l'opération.

"Aucune campagne coloniale, dans aucun pays, n'aurait pu briser une telle résistance de l'homme et du terrain", témoigne le romancier Henry Bordeaux.

"Il fallait donc recourir à d'autres moyens pour réduire cet ennemi acharné dans son formidable bastion : le bombarder sans répit, jour et nuit, lui enlever les points d'eau, le resserrer dans son réduit et le contraindre à y demeurer avec son bétail mort, avec ses cadavres...".

L'artillerie coloniale commence à marteler la citadelle de jour et de nuit. Un déluge de feu se déchaîne sur elle de la terre et du ciel. Les résistants sont acculés mais ne cèdent pas.

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La bravoure des femmes

Les femmes ont joué un rôle prééminent et admirable durant la bataille de Bougafer. Elle assurait en effet les arrières, préparait les vivres et les munitions, soutenait et vivifiait la flamme des combattants et les encourageait par des youyous stridents que les échos des montagnes amplifiaient.

Beaucoup d'entre elles tombaient, mais d'autres arrivaient aussitôt pour prendre la relève.

Après quarante deux jours d'enfer, les Français ont perdu 3.500 hommes dont 10 officiers. Les résistants, eux, ont perdu 1.300 combattants. Parmi les victimes, il y a beaucoup d'enfants, de femmes et de vieillards.

Acculés, cernés, extenués par la faim et la soif, les résistants vont se rendre. Mais, malgré la situation difficile, voire intenable, la reddition ne se fera que par la négociation.

Plusieurs cas de décès avaient été enregistrés chez les enfants et les vieillards, une situation qui n'avait pas pour autant pu infléchir le moral et le courage des résistants qui obligeaient l'armée coloniale à entrer en négociations avec le chef des combattants, Assou Ou Basslam, le 24 mars 1933.

Un cessez-le feu a été ainsi décrété. Les résistants, qui ont accepté de déposer les armes, ont néanmoins posé leurs conditions, en exigeant notamment que les tribus Ait Atta soient administrées par l'un des leurs. Ce fut Assou Ou Basslam lui-même.

L'honneur et la fierté des Aït Atta n'en sont que plus renforcés.

A travers cet anniversaire, célébré chaque année par le peuple marocain en général et les populations de la province d'Ouarzazate en particulier, les tribus d'Ait Atta et avec elles la famille de la résistance veulent se remémorer de l'une des victoires marocaines sur les forces coloniales.-


Aufait Maroc
 
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