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CANNES
Deux bébés échangés il y a 14 ans
NOUVELOBS.COM | 01.12.2008 | 09:52
4 réactions
Une femme va porter plainte après avoir découvert que l'une des trois filles qu'elle élevait n'était pas sa fille biologique. Le nourrisson avait été échangé à la naissance dans une maternité cannoise en 1994.
(AFP)
Une mère de trois enfants va porter plainte lundi 1er décembre après avoir découvert il y a quatre ans que son aînée de 14 ans n'était pas sa fille, suite à un test ADN. Le nourrisson avait été échangé à la naissance avec un autre bébé dans une maternité cannoise en 1994.
"Besoin de justice"
Sophie Serrano, 32 ans, a révélé ce week-end à la presse son incroyable histoire. La jeune femme, mère biologique de trois enfants mais mère affective de quatre, déboutée par la justice en raison du délai de prescription, a expliqué à l'Associated Press "ne pas faire cela pour de l'argent" mais a dit avoir "besoin qu'on [lui] rende justice".
Sophie Serrano a tenté en vain de nouer des liens avec sa fille biologique. "On a fait connaissance, mais des différences nous séparent", dit-elle avant de reconnaître que cette affaire a en revanche "renforcé ses liens avec la fille qu'elle a élevée depuis 14 ans".
Doutes sur la peau mate
L'incroyable histoire a débuté le 4 juillet 1994, lorsque la jeune femme a accouché de son premier enfant. La fillette souffrait d'une jaunisse. Très vite, elle était séparée de sa mère et traitée durant près d'une semaine par des séances d'ultraviolets. Lorsque la petite retrouvait sa maman, cette dernière affirme avoir "eu du mal à la reconnaître". "J'ai vu qu'elle avait plus de cheveux, je l'ai signalé et on m'a expliqué que c'était l'effet des UV" raconte-t-elle. "On m'a donné une explication qui m'a rassurée, je faisais confiance à l'équipe médicale", ajoute Sophie Serrano.
Les années passent et la peau de l'enfant devient plus mate. La mère attribue dans un premier temps ce phénomène à ses propres origines espagnoles, mais le père est pris de doute.
Prescription
Un conflit oppose alors Sophie Serrano et son compagnon qui émet des doutes sur sa paternité et obtient de la justice un test ADN. Les résultats montreront qu'il n'est pas le père de la fillette. Pire, la mère de l'enfant n'est pas non plus sa mère biologique.
Une enquête a permis d'identifier rapidement la vraie fille de Sophie Serrano. L'enfant montrait également des carences dans la maternité aujourd'hui fermée. Sophie Serrano demande aujourd'hui réparation aux anciens propriétaires de l'établissement. Mais d'un point de vue judiciaire, l'affaire est close : le délai de prescription est dépassé. (Avec AP)
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Deux bébés échangés il y a 14 ans
NOUVELOBS.COM | 01.12.2008 | 09:52
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Une femme va porter plainte après avoir découvert que l'une des trois filles qu'elle élevait n'était pas sa fille biologique. Le nourrisson avait été échangé à la naissance dans une maternité cannoise en 1994.
(AFP)
Une mère de trois enfants va porter plainte lundi 1er décembre après avoir découvert il y a quatre ans que son aînée de 14 ans n'était pas sa fille, suite à un test ADN. Le nourrisson avait été échangé à la naissance avec un autre bébé dans une maternité cannoise en 1994.
"Besoin de justice"
Sophie Serrano, 32 ans, a révélé ce week-end à la presse son incroyable histoire. La jeune femme, mère biologique de trois enfants mais mère affective de quatre, déboutée par la justice en raison du délai de prescription, a expliqué à l'Associated Press "ne pas faire cela pour de l'argent" mais a dit avoir "besoin qu'on [lui] rende justice".
Sophie Serrano a tenté en vain de nouer des liens avec sa fille biologique. "On a fait connaissance, mais des différences nous séparent", dit-elle avant de reconnaître que cette affaire a en revanche "renforcé ses liens avec la fille qu'elle a élevée depuis 14 ans".
Doutes sur la peau mate
L'incroyable histoire a débuté le 4 juillet 1994, lorsque la jeune femme a accouché de son premier enfant. La fillette souffrait d'une jaunisse. Très vite, elle était séparée de sa mère et traitée durant près d'une semaine par des séances d'ultraviolets. Lorsque la petite retrouvait sa maman, cette dernière affirme avoir "eu du mal à la reconnaître". "J'ai vu qu'elle avait plus de cheveux, je l'ai signalé et on m'a expliqué que c'était l'effet des UV" raconte-t-elle. "On m'a donné une explication qui m'a rassurée, je faisais confiance à l'équipe médicale", ajoute Sophie Serrano.
Les années passent et la peau de l'enfant devient plus mate. La mère attribue dans un premier temps ce phénomène à ses propres origines espagnoles, mais le père est pris de doute.
Prescription
Un conflit oppose alors Sophie Serrano et son compagnon qui émet des doutes sur sa paternité et obtient de la justice un test ADN. Les résultats montreront qu'il n'est pas le père de la fillette. Pire, la mère de l'enfant n'est pas non plus sa mère biologique.
Une enquête a permis d'identifier rapidement la vraie fille de Sophie Serrano. L'enfant montrait également des carences dans la maternité aujourd'hui fermée. Sophie Serrano demande aujourd'hui réparation aux anciens propriétaires de l'établissement. Mais d'un point de vue judiciaire, l'affaire est close : le délai de prescription est dépassé. (Avec AP)