Belgique: le nombre d'euthanasies explose

thitrite

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Selon un rapport officiel, 1.807 Belges ont choisi de mourir euthanasiés l'an dernier. Une hausse de 27 % par rapport à 2012.


Chaque année, c'est un nouveau record. Depuis que la Belgique est devenue, en 2002, l'un des rares pays au monde à autoriser l'euthanasie, les chiffres connaissent une croissance exponentielle. En 2013, selon un projet de rapport de la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie, 1.807 personnes ont choisi de mourir euthanasiées. Soit cinq par jour.


C'est une hausse de 27 % par rapport aux 1.432 cas enregistrés en 2012. Après un bond de 25 % par rapport à 2011… «Peut-on vraiment croire qu'il y ait eu une si forte hausse des maladies incurables en Belgique?, interroge Étienne Dujardin, coordinateur des Dossards jaunes, un mouvement citoyen qui réclame un contrôle plus strict de l'euthanasie. Il n'y a jamais eu aucun signalement, par la commission de contrôle, de cas jugés non conformes à la loi. Ce qui est statistiquement étonnant, en comparaison de ce qui se passe aux Pays-Bas… Alors que les critères deviennent de plus en plus souples, on voit clairement qu'il y a une dérive!»

En octobre dernier, l'euthanasie de Nathan, un transsexuel de 44 ans, avait ému la Belgique: il n'était pas atteint de «maladie grave et incurable», mais, après une opération de changement de sexe ratée, ses souffrances psychiques lui étaient devenues «insupportables». Quelques mois auparavant, c'était deux frères sourds de 45 ans qui avaient choisi de mourir ensemble, parce qu'ils perdaient la vue. Et en janvier, «le plus vieil athlète» du royaume était décédé à 95 ans par euthanasie après avoir «célébré» son départ avec une centaine de proches, une coupe de champagne à la main.


«Non demandée»


Il ne s'agit là que d'euthanasies déclarées à la Commission de contrôle et d'évaluation… «Le Pr Wim Distelmans, coprésident de cette commission, a lui-même affirmé en 2012 que près de la moitié des euthanasies étaient réalisées clandestinement en Belgique!, souligne Étienne Dujardin. Mais la société civile est en train de se lever: deux personnes viennent de porter plainte contre cet oncologue qui avait procédé, sans les prévenir, à l'euthanasie de leurs parents.»


Les médecins vont-ils bientôt avoir le droit de vie ou de mort sur leurs patients?, s'inquiètent les détracteurs de l'euthanasie. Alors que la Belgique est devenue, en février, le seul pays à autoriser l'euthanasie des mineurs, sans limite d'âge, certains réfléchissent déjà à la prochaine étape. La Société belge de soins intensifs vient ainsi de publier un document réclamant l'autorisation de l'euthanasie «non demandée». «Raccourcir le processus de fin de vie par l'usage de médicaments, comme les analgésiques ou les sédatifs, peut parfois être approprié, même en l'absence d'inconfort, et peut améliorer la qualité de la fin de vie», précise le texte. «L'euthanasie non demandée, qui est plus régulièrement pratiquée, devrait susciter davantage d'intérêt, insiste le Pr Jean-Louis Vincent, ancien président de cette Société de soins intensifs, dans une tribune publiée par le quotidien belge Le Soir. Ces malades ne sont pas suffisamment conscients pour faire une demande explicite. Il ne s'agit pas d'augmenter les médicaments pour empêcher toute douleur, mais bien de précipiter la mort lorsque la qualité de vie est devenue insuffisante.»
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Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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La hawla wa la qowatta illa billahi...
 

Pareil

Just like me :D
VIB
L'euthanasie demandée ne me dérange pas s'il y a eu suivi psychiatrique préalable (et accord de plusieurs psy).

C'est toujours mieux que d'être appelé par la police pour qu'on annonce la mort de son gosse/mari/parent sous un train, ou de le découvrir pendu au retour du travail.



Concernant les médecins, il peut le proposer lors d'un entretien avec la famille - avec accompagnement psy - en expliquant bien - lors des morts cérébrales par exemple (ou encore possibilité de faire passer le dossier à un juge s'il lui semble que la famille n'y voit qu'un intérêt).




Mais cette effet de suspicion n'est pas étonnant de la part d'un journal français, pays très frileux concernant les avancées sociales.
La seule avancée sociale où la France peut avoir eu l'air en avance est l'abandon de la peine de mort, mais sa dernière exécution date de 1977, alors qu'en Belgique, elle date de 1950.
 
En Belgique on euthanasie pour un oui ou un non,je me rappelle de ces 2 frères jumaux qui supportaient plus d'être atteint d'une maladie ou ils risquaient de perdre la vue,ces 2 frères n'étaient pas du tout souffrants,ils supportaient juste pas de perdre la vue,leur euthanasie a été accepté le même jour,on voyait les 2 frères saluer leurs familles comme si ils allaient en vacance
 

BlackShadow

Activiste passif
VIB
L'euthanasie demandée ne me dérange pas s'il y a eu suivi psychiatrique préalable (et accord de plusieurs psy).

C'est toujours mieux que d'être appelé par la police pour qu'on annonce la mort de son gosse/mari/parent sous un train, ou de le découvrir pendu au retour du travail.



Concernant les médecins, il peut le proposer lors d'un entretien avec la famille - avec accompagnement psy - en expliquant bien - lors des morts cérébrales par exemple (ou encore possibilité de faire passer le dossier à un juge s'il lui semble que la famille n'y voit qu'un intérêt).




Mais cette effet de suspicion n'est pas étonnant de la part d'un journal français, pays très frileux concernant les avancées sociales.
La seule avancée sociale où la France peut avoir eu l'air en avance est l'abandon de la peine de mort, mais sa dernière exécution date de 1977, alors qu'en Belgique, elle date de 1950.
Moi, il me semble que l'avis de la personne qui veut mourir est prépondérant sur celui de la famille. Si on met en place un système où il est demandé l'avis du patient dès l'entrée à l'hôpital, cela devrait lever pas mal d'ambiguîtés. Bien sûr, cet avis devrait être encadré pour éviter, par exemple, les familles à vouloir accélérer un héritage.
En France, on a les directives anticipées mais elles ne concernent que l'acharnement thérapeutique.
 

Pareil

Just like me :D
VIB
Moi, il me semble que l'avis de la personne qui veut mourir est prépondérant sur celui de la famille. Si on met en place un système où il est demandé l'avis du patient dès l'entrée à l'hôpital, cela devrait lever pas mal d'ambiguîtés. Bien sûr, cet avis devrait être encadré pour éviter, par exemple, les familles à vouloir accélérer un héritage.
En France, on a les directives anticipées mais elles ne concernent que l'acharnement thérapeutique.

Lorsque je parle de décision par la famille, avec le médecin qui le propose, c'est lorsque la personne n'est pas apte à prendre cette décision.

Lorsque la personne est capable de faire la demande, je pense qu'il doit y avoir un entretien avec la famille (pour la préparer).
 
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