Benkirane ii : le pjd en minorité dans son propre gouvernement

Scoco

Mrdi Mémtou Amro Maytkhes
Modérateur
Economie et finances, affaires étrangères, éducation, commerce et industrie : le RNI récupère la quasi-totalité des postes stratégiques du gouvernement Benkirane II, nommé jeudi après-midi à Rabat par le roi Mohammed VI. Une nouvelle équipe gouvernementale dominée par des technocrates et hommes d'affaires proches du Palais.

Le gouvernement Benkirane II a été nommé jeudi après-midi à Rabat par le roi Mohammed VI. Il passe de 31 à 39 ministres, malgré les restrictions budgétaires.

Les nouveaux entrants récupèrent non seulement la plupart des postes laissés vacants par les ex-ministres Istiqlal (Economie, Education, Artisanat, ministère délégué aux Affaires étrangères), mais ils «prennent» au PJD les Affaires étrangères, le Commerce et l'Industrie.

Le PJD, vainqueur des dernières élections législatives de novembre 2011, ne garde dans ce gouvernement Benkirane II que les portefeuilles de la Justice, dont la réforme est en cours, du Budget, de l'Enseignement supérieur, de l'Equipement et des transports, de la Famille et de la Communication. Il récupère cependant l'Energie et les mines.

Quant aux autres membres de la majorité, le MP perd l'Intérieur mais Mohand Laenser récupère un poste de ministre de l'Urbanisme. Lahcen Haddad reste au Tourisme et Mohamed Ouzzine à la Jeunesse et aux sports.

Au PPS, Nabil Benabdellah reste ministre de l'Habitat, El Ouardi à la Santé et Sbihi à la Culture. A l'Emploi, Abdeslam Seddiki remplace son collègue PPS Abdelouahed Souhaïl.

Les hommes du Palais

Parmi les entrants, deux walis "Ponts et chaussées", proches de l'ancien conseiller royal feu Meziane Belfkih : l'actuel wali de Casablanca Mohamed Boussaid (sous l'étiquette RNI) à l'Economie et Mohamed Hassad (sans étiquette) à l'Intérieur. Ce dernier sera assisté par l'ancien patron de la DGSN Charki Draiss, qui reste ministre délégué à l'Intérieur.

Au Commerce et à l'Industrie, c'est Moulay Hafid Elalamy qui remplace Abdelkader Amara (ce dernier prend l'Energie et les mines). Le PDG du groupe Saham rejoint ainsi Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture et patron de Akwa Group, dans le club très sélect des ministres/hommes d'affaires, et ce malgré les potentiels conflits d'intérêts qu'une telle situation ne manque pas de générer.

Quant au patron du RNI, Salaheddine Mezouar, pressenti un temps à l'Economie, il récupère finalement le poste de Saâdeddine El Othmani aux Affaires étrangères. Mbarka Bouaida (RNI) l'assistera en remplacement de Youssef Amrani.

Rachid Belmokhtar, ancien ministre de l'Education nationale sous Hassan II, président de l'université Al Akhawayn et nommé à la tête de l'Observatoire de l'INDH par Mohammed VI en 2006, remplace de son côté Mohamed Louafa à l'Education nationale. Ce dernier, expulsé de l'Istiqlal pour avoir refusé de démissionner, ne quitte pas le gouvernement : il devient ministre des Affaires générales en remplacement de Mohamed Najib Boulif (PJD), qui devient ministre délégué aux Transports.

Ainsi, les technocrates et hommes d'affaires proches du Palais contrôlent désormais la plupart des postes-clé du gouvernement : Intérieur, Economie et finances, Secrétariat général du gouvernement, Agriculture, Commerce et Industrie, Education, Administration de la Défense.


Liste officielle du gouvernement Benkirane II publiée par la MAP :


Abdelilah Benkirane : Chef du gouvernement.

Abdellah Baha : ministre d'Etat

Mohamed Hassad: ministre de l'Intérieur

Salaheddine Mezouar: ministre des Affaires étrangères et de la Coopération.

Mustapha Ramid : ministre de la Justice.

Ahmed Toufiq : ministre des Habous et des Affaires islamiques.

Driss Dahak : secrétaire général du gouvernement.

Mohamed Boussaid: ministre de l'Economie et des Finances.

Mohand Laenser : ministre de l'Urbanisme et de l'Aménagement du territoire national.

Mohamed Nabil Benabdellah : ministre de l'Habitat et de la Politique de la ville.

Aziz Akhannouch: ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime.

Rachid Belmokhtar : ministre de l'Education nationale et de la Formation professionnelle

Lahcen Daoudi : ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres.

Aziz Rebbah: ministre de l'Equipement, du Transport et de la Logistique.

Moulay Hafid El Alamy: ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique.

Mohamed Ouzzine: ministre de la Jeunesse et des Sports.

Lahoucine Louardi : ministre de la Santé.

Mustapha El Khalfi: ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement.

Abdelkader Amara: ministre de l'Energie, des mines, de l'Eau et de l'Environnement.

Lahcen Haddad: ministre du Tourisme.

Bassima Hakkaoui : ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social.

Ahmed Amine Sbihi : ministre de la Culture.

Anis Birou : ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration.

El Habib Choubani : ministre chargé des Relations avec le parlement.

Fatema Marouane : ministre de l'Artisanat, de l'Economie sociale et solidaire.

Abdesslam Seddiki : ministre de l'Emploi et des Affaires sociales.

Abdeltif Loudyi : ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l'Administration de la Défense nationale.

Cherki Draiss : ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur.

Mbarka Bouaida : ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération.

Mohamed El Ouafa : ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Affaires générales et de la Gouvernance.

Mohamed Abbou: ministre délégué auprès du ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique, chargé du Commerce extérieur.

Abdeladim Guerrouj: ministre délégué auprès du ministre de l'Education nationale et de la Formation professionnelle.

Soumiya Benkhaldoun : ministre déléguée auprès du ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres.

Mohamed Najib Boulif: ministre délégué auprès du ministre de l'Equipement, du Transport et de la Logistique, chargé du Transport.

Idriss Azami Idrissi : ministre délégué auprès du ministre de l'Economie et des Finances, chargé du Budget.

Mohamed Moubdi : ministre délégué auprès du Chef du gouvernement, chargé de la fonction publique et de la modernisation de l'administration.

Hakima El Hiti : ministre déléguée auprès du ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, chargée de l'environnement.

Charafat Afilal: ministre déléguée auprès du ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, chargée de l'eau.

Mamoun Bouhadhoud : ministre délégué auprès du ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, chargé des petites entreprises et de l'intégration du secteur informel.

http://fr.lakome.com/index.php/maro...-pjd-en-minorite-dans-son-propre-gouvernement
 

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Scoco

Mrdi Mémtou Amro Maytkhes
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Dixit de la semaine : " Le PJD est désormais un simple invité au sein de son propre gouvernement."


Le PJD c'est fini ! Fermeture de la parenthèse).
 
Dernière édition:

thitrite

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Benkirane aurait du aller aux ....élections anticipées !

Mais bon "lbka mnoura lmyit khssara" :)
l'Etat ne peut pas se permettre de gaspiller une fortune pour de nouvelles elections et avoir le même resultat , et recommencer même avec un autre parti.
ce qui devrait changer , c'est le mode des elections ,qui permettera à un parti d'avoir la majorité absolue .
ce qui est ,avec le mode actuel , impossible !
 

ould khadija

fédalien
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l'Etat ne peut pas se permettre de gaspiller une fortune pour de nouvelles elections et avoir le même resultat , et recommencer même avec un autre parti.
ce qui devrait changer , c'est le mode des elections ,qui permettera à un parti d'avoir la majorité absolue .
ce qui est ,avec le mode actuel , impossible !

C'est une revendication "récurrente" des partis dit "historiques" depuis l'époque de feus H2 / Basri !
Mais bon...le Palais s'y est toujours opposé préférant le "scrutin proportionnel au plus fort reste" qui permet la "balkanisation" du champ politique
 

thitrite

Contributeur
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C'est une revendication "récurrente" des partis dit "historiques" depuis l'époque de feus H2 / Basri !
Mais bon...le Palais s'y est toujours opposé préférant le "scrutin proportionnel au plus fort reste" qui permet la "balkanisation" du champ politique
il faut dire aussi qu'aucun parti n'a osé proposer le changement , sauf Benkirane,une fois, au debut de son mandat ,mais ça n'a pas été applaudit ;)les partis aussi ne sont pas trés sûrs de leur popularité , ils preferent se cacher derriére ce mode de scrutin de peur des resultats .:)
 
il faut dire aussi qu'aucun parti n'a osé proposer le changement , sauf Benkirane,une fois, au debut de son mandat ,mais ça n'a pas été applaudit ;)les partis aussi ne sont pas trés sûrs de leur popularité , ils preferent se cacher derriére ce mode de scrutin de peur des resultats .:)
Même en France le FN parti qui a quand même une large assise populaire n'est pas représenté au parlement peut être 2 ou 3 députés pas plus.
 

TerneT

Noyer le poisson
Esperons le bon et le bien pour cet nouvel gouvernement.

Les elections anticipes prendront du temps plus qu un remaniement et si le pjd a accepte le soit disant cette minorite dans son gouvernement c est qu il a epargne le retard et croit que la difference dans les principes des partis ne peut pas contrer le travail collectif pour le bien de la marche du pays.

Je suis un peu decu de l arret de Mr Al ottmani et...Il a refuse une autre fonction ministriel pour ne pas toucher le ministre qui doit partir pour lui.

le Maroc montre confortablement que l elite politique pour diriger est construit.
 
Economie et finances, affaires étrangères, éducation, commerce et industrie : le RNI récupère la quasi-totalité des postes stratégiques du gouvernement Benkirane II, nommé jeudi après-midi à Rabat par le roi Mohammed VI. Une nouvelle équipe gouvernementale dominée par des technocrates et hommes d'affaires proches du Palais.


Chercher l'erreur :
3 ministres pour le social :
Abdesslam Seddiki : ministre de l’Emploi et des Affaires sociales
Fatima Marouane : ministre de l’Economie sociale et solidaire
Bassima Hakkaoui : ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social.

3 ministres pour la formation :
Abdelâdim El Guerrouj : ministre chargé de la Formation professionnelle
Lahcen Daoudi : ministre de l’enseignement supérieur
Soumiya Benkhaldoun : ministre déléguée auprès du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres

3 ministres pour l'environnement sans compter l'urbanisme et l'agriculture
Abdelkader Amara : ministre de l’Energie, des mines, de l’Eau et de l’Environnement
Hakima Al-Hiti : ministre de l’Environnement
Chrafate Afilal : ministre déléguée chargée de l’Eau


C'est une honte, le peuple serre la ceinture et nos politiciens profitent de l'argent public en créant des postes ministériels inutiles, ce n'est pas le ministre qui coûte c'est avant tout le cabinet, les voitures de fonctions, les adjoints, le budget de fonctionnement...

Je pense que le Maroc va décrocher bientôt le record du nombre de membre d'un gouvernement
 

Lemarocain007

Les chiens aboient
L'hypocrisie politicienne :



Je n'ai jamais apprécie ce Monsieur, mais la, il doit vraiment consulter un psychiatre, car sa schizophrénie est grave, comment on peut soi disant avoir une référence islamique, parler ainsi d'une personne, et qlq mois après, partager avec elle son gouvernement.

Il n'a plus aucune crédibilité, comme tous les politiciens marocains d'ailleurs.
 
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