Big brother : 50 micros de surveillance dans un quartier difficile à saint-etienne

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24 communes, métropoles et communautés d'agglomération françaises développent des services intelligents. Voici ce qu'elles font et qui pilote leurs projets.

13 des 24 smart cities françaises comptent moins de 250 000 habitants, soit plus de la moitié d'entre elles. Si les communes les plus importantes de France, comme Paris, Marseille ou Lyon, sont naturellement au rendez-vous, des villes de tailles plus modestes se saisissent elles-aussi du sujet. Cliquez sur la carte interactive (et zoomez si besoin) pour découvrir leur nom et le détail des projets qu'elles développent.

Voir la carte sur https://mdeleneuville.carto.com/viz/4d07e80a-a376-4563-8276-e8b713f95d0d/embed_map

Cadre juridique flou

Une nouveauté qui nécessite de déminer le terrain. "Les capteurs ne seront pas assez performants pour aller chercher des sons de basse intensité comme des conversations", assure Sébastien Valla. Il précise également que ni les opérateurs humains ni la police ne passeront la journée branchés sur le flux audio, comme le font ceux qui observent les images de vidéosurveillance. "Ils ont uniquement le droit d'écouter les remontées d'alertes." D'ailleurs, seuls ces extraits évoquant un danger potentiel seront enregistrés. C'est l'autre intérêt d'utiliser l'audio : contrairement à la vidéosurveillance, dont l'usage est très encadré en France, une bande audio peut-être réécoutée sans limites, grâce à un cadre juridique flou. L'expérimentation comporte aussi un important volet réglementaire pour fixer les limites de cette pratique, suivi par le DPO de Saint-Etienne.

Ce test d'une durée de six mois est le fruit d'un contrat de R&D d'un an entre Saint-Etienne et Serenicity, une filiale du fabricant d'armes stéphanois Verney-Carron spécialisée dans les technologies de surveillance. Son budget de 150 000 euros est financé majoritairement par l'Etat, le reste provenant de la collectivité. L'expérimentation doit permettre de prouver que la solution peut-être automatisée à grande échelle. Un aspect crucial pour une collectivité de la taille de Saint-Etienne, qui ne disposera pas des ressources techniques pour assurer un suivi humain permanent au-delà de l'expérimentation, en particulier si une telle solution devait être étendue à tout le territoire. Avec la reconnaissance sonore, ce sont les algorithmes qui appellent à l'aide.
 
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