Je lavoue, jai été parmi les premiers. En tête de fil. A attendre, imaginer la constitution. Perplexe depuis le 9 mars, je suis restée en suspens, me posant la question du futur, me disant : on verra bien, peut-être que, on ne sait jamais. Cela a duré 3 mois. Quelques coups déclats et de matraques plus tard, voilà le résultat : un texte, des articles, un referendum et beaucoup de blabla.
Depuis, jai le fou rire. Il me prend quand je mennuie sur facebook, ou je me perds sur twitter. Un fou rire à deux vitesses. Une blague éternelle. Un gag en continue.
Pourquoi ? Parce que la base est absurde. Comment pouvons-nous tous être focalisés sur un bout de papier. Un bout de papier indéchiffrable pour la majorité. Un vulgaire bout de tissu facile à déchirer. Et nous voila tous aux aguets, à frétiller, sétonner, sémerveiller ou soffusquer, devant un produit dEtat confectionné à la va vite, sur commande mais pas sur mesure.
Je ne nie pas limportance dun texte fondateur, dun ensemble de loi auxquelles se référer, de la nécessité du partage et de léquité. Non, ce que je nie, cest le respect. Le respect des mots comme ils ont étés édictés. Le respect de la forme sur fond de réalité. Si la constitution de 1996 avait été « réellement » adoptée, on nen serait pas là aujourdhui. Et cette constitution, retouchée, ne va rien changer. Cette constitution, demain, dans quelques jours, va passer et ça ne va rien changer. Si dabord, nous ne changeons pas.
Je suis désolée pour les plus naïfs, ceci nest pas un tournant historique. Ce nest quun acte surjoué dans une pièce pour grand public. Une scène bis repetita démontée et remontée sans que personne ne se lasse jamais. Une constitution bâclée dun effet show off propre au royaume des mirages. De la poudre sur des débats creux, des mots qui volent et des yeux qui se ferment. Oui, désolée, car ce nest quun texte, on peut lencadrer, prendre la pose à ses cotés, le mettre là où on sait, il peut être de multiples utilités et dutilité aucune, sil nest pas appliqué.
Que les gros titres nationaux : « Rendez-vous avec la démocratie » et les petits titres internationaux : « Le roi a donné le pouvoir au peuple » se calment et que cesse ce drame que nous vivant tous, éternelles marionnettes du jeu médiatique et de lillusion politique, pris à parti, pris au piège, par un effet baguette, une action spectaculaire, quelque chose dassez grand pour masquer la réalité et distraire même la lucidité.
Quon se réveille. Quon arrête de nous prendre pour des ****. Et quon arrête de faire les ****. La responsabilité de chacun dans cette mascarade sensationnaliste est de ne pas se laisser berner, ne plus se laisser leurrer. Le combat est ailleurs. Il est dans une prise de conscience généralisée, une volonté commune de changement, le rétablissement ou la création dun contrat de confiance, non pas écrit, mais dabord moral. La confiance du marocain en son prochain, du peuple en ses élus, de lacte qui suit les paroles. Ce sont les mentalités quil faut remanier, la classe politique quil faut rénover, la soumission bêtifiante quil faut éradiquer.
Et ce nest pas une constitution customisée à fort budget mais seul un vrai débat, pour une vraie égalité, sur la durée, qui peut y arriver. Un débat dont le chemin est long, et pas encore tracé.
Depuis, jai le fou rire. Il me prend quand je mennuie sur facebook, ou je me perds sur twitter. Un fou rire à deux vitesses. Une blague éternelle. Un gag en continue.
Pourquoi ? Parce que la base est absurde. Comment pouvons-nous tous être focalisés sur un bout de papier. Un bout de papier indéchiffrable pour la majorité. Un vulgaire bout de tissu facile à déchirer. Et nous voila tous aux aguets, à frétiller, sétonner, sémerveiller ou soffusquer, devant un produit dEtat confectionné à la va vite, sur commande mais pas sur mesure.
Je ne nie pas limportance dun texte fondateur, dun ensemble de loi auxquelles se référer, de la nécessité du partage et de léquité. Non, ce que je nie, cest le respect. Le respect des mots comme ils ont étés édictés. Le respect de la forme sur fond de réalité. Si la constitution de 1996 avait été « réellement » adoptée, on nen serait pas là aujourdhui. Et cette constitution, retouchée, ne va rien changer. Cette constitution, demain, dans quelques jours, va passer et ça ne va rien changer. Si dabord, nous ne changeons pas.
Je suis désolée pour les plus naïfs, ceci nest pas un tournant historique. Ce nest quun acte surjoué dans une pièce pour grand public. Une scène bis repetita démontée et remontée sans que personne ne se lasse jamais. Une constitution bâclée dun effet show off propre au royaume des mirages. De la poudre sur des débats creux, des mots qui volent et des yeux qui se ferment. Oui, désolée, car ce nest quun texte, on peut lencadrer, prendre la pose à ses cotés, le mettre là où on sait, il peut être de multiples utilités et dutilité aucune, sil nest pas appliqué.
Que les gros titres nationaux : « Rendez-vous avec la démocratie » et les petits titres internationaux : « Le roi a donné le pouvoir au peuple » se calment et que cesse ce drame que nous vivant tous, éternelles marionnettes du jeu médiatique et de lillusion politique, pris à parti, pris au piège, par un effet baguette, une action spectaculaire, quelque chose dassez grand pour masquer la réalité et distraire même la lucidité.
Quon se réveille. Quon arrête de nous prendre pour des ****. Et quon arrête de faire les ****. La responsabilité de chacun dans cette mascarade sensationnaliste est de ne pas se laisser berner, ne plus se laisser leurrer. Le combat est ailleurs. Il est dans une prise de conscience généralisée, une volonté commune de changement, le rétablissement ou la création dun contrat de confiance, non pas écrit, mais dabord moral. La confiance du marocain en son prochain, du peuple en ses élus, de lacte qui suit les paroles. Ce sont les mentalités quil faut remanier, la classe politique quil faut rénover, la soumission bêtifiante quil faut éradiquer.
Et ce nest pas une constitution customisée à fort budget mais seul un vrai débat, pour une vraie égalité, sur la durée, qui peut y arriver. Un débat dont le chemin est long, et pas encore tracé.