Du ferme et du sursis pour plusieurs anciens ministres
Autre nom illustre de cette formation politique à avoir été définitivement condamné : l’ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy, François Fillon. L’ancien candidat malheureux à la présidentielle de 2017 a écopé, le 17 juin devant la cour d’appel de Paris, de quatre ans de prison avec sursis, 375 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité, dans l’affaire des emplois fictifs de son épouse Penelope.
Impliqué dans de nombreuses affaires, l’ex-ministre de l’Intérieur Claude Guéant a écopé, de son côté, d’un an de prison dont huit mois ferme, en janvier 2022, dans l’affaire des enquêtes d’opinion commandées par l’Elysée entre 2007 et 2012. Lors de son procès en appel en mai 2025, le parquet a demandé la confirmation de sa condamnation. La décision est attendue en novembre (dans ce même dossier, Patrick Buisson, ex-conseiller de Sarkozy, décédé depuis, a écopé de deux ans de prison avec sursis et de 150 000 euros d’amende).
En janvier 2019, Guéant avait été condamné à deux ans de prison, dont un ferme, et 75 000 euros d’amende, dans l’affaire des primes de cabinet en liquide alors qu’il était «dir cab» du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy (2005-2007). Il avait été incarcéré à la prison de la Santé en décembre 2021, faisant de lui le premier locataire de Beauvau à finir derrière les barreaux.
Dans l’affaire du financement libyen présumé de la campagne de Sarkozy en 2007, le parquet a requis, en mars, six ans d’emprisonnement et 100000 euros d’amende.
En septembre 2024, Michèle Alliot-Marie a été condamnée en première instance à six mois de prison avec sursis pour prise illégale d’intérêts. L’ancienne ministre de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy était jugée par le tribunal correctionnel de Nanterre pour son rôle dans le versement de subventions à une association présidée par son père, Bernard Marie, alors qu’elle était adjointe au maire de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques). Elle a annoncé son intention de faire appel. Dans une tout autre affaire, le Parlement européen lui demande de rembourser 600 000 euros correspondant aux salaires versés à l’un de ses assistants parlementaires, son neveu Florimond Olive, entre juillet 2014 et juillet 2019, estimant qu’il s’agirait d’un «emploi fictif».
Ex-maire de Draveil et ancien secrétaire d’Etat à la fonction publique de Sarkozy, Georges Tron a été condamné en appel le 17 février 2021 à cinq ans de prison, dont trois ferme, pour viol et agressions sexuelles en réunion sur Virginie Ettel, son ancienne collaboratrice à la mairie. Il passera plus d’un an en prison avant d’être libéré sous bracelet électronique.
000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité chacun, pour blanchiment de fraude fiscale. En mai 2024, la Cour de cassation a annulé les 400 000 euros de dommages-intérêts que le couple et son fils devaient à l’Etat dans ce dossier.
Au-delà de ces anciens ministres ou président de la République, le parti LR compte également de nombreux élus locaux condamnés.
En décembre 2024, Philippe Cochet, ex-député LR et maire de Caluire-et-Cuire (Rhône), a été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis, et cinq ans d’inéligibilité, pour détournements de fonds publics, par le tribunal correctionnel de Paris. L’homme a annoncé avoir fait appel.
Concernés par de nombreuses affaires, l’ex-maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) Patrick Balkany et son épouse Isabelle ont de nouveau été condamnés en janvier 2023 par la cour d’appel de Paris. Cette fois-ci à quatre ans et demi de prison pour lui et trois ans et demi pour elle, ainsi qu’à 100 000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité chacun, pour blanchiment de fraude fiscale. En mai 2024, la Cour de cassation a annulé les 400 000 euros de dommages-intérêts que le couple et son fils devaient à l’Etat dans ce dossier.