Agitprop réussie qui a bien fait pleurer dans les chaumières...
Hélas, on apprend aussi que :
- 1 : la pudique demoiselle n'a pas été "jetée" de l'Aqualand à cause de "sa confession et de son genre", mais seulement interdite d'accès aux attractions pour raisons de sécurité (je gage d'ailleurs que si son "maillot couvrant" s'était coincé dans le toboggan, elle aurait été la première à porter plainte contre l'Aqualand pour manquement à la sécurité). Elle avait accès au reste du parc et a, du reste, été remboursée ainsi que sa famille
- 2 : sur Twitter, la désormais célèbre Louz se présente comme "décolonialement et féministement voilée" et aussi raciste anti-blancs dans certains de ses tweets. Du coup, accuser l'Aqualand d'appartheid quand soi-même on revendique de détester les blancs et d'être incapable d'un épouser un est assez amusant : normalement, quand on grimpe au cocotier, on s'arrange pour avoir une culotte propre (ou au moins un fil twitter nettoyé) !
Bref, avec ou sans burqini, comment se noyer dans un verre d'eau et se faire manipuler à bon compte par des pros du lacrymal.
Le "scandale" du burkini interdit à Aqualand ou comment monter une polémique médiatique en plein été
Une militante décoloniale a raconté sur Twitter avoir été exclue d'un parc aquatique en raison de sa tenue de bain, déclenchant plusieurs réactions médiatico-politiques. A y regarder de plus près, la volonté de provoquer un incident semble manifeste.
L'espace de quelques jours, elle est devenue la star de Twitter, que ce soit pour récolter les louanges ou les quolibets. Le 8 août dernier, @louzlapoetesse, de son pseudo, affirme s'être "
fait jeter du parc Aqualand de Saint-Cyprien", dans les Pyrénées-Orientales, en raison de sa tenue : un burkini, "
autrement dit : un maillot de bain couvrant jambes et bras".
Le message, massivement relayé sur le réseau social, prend très vite une large ampleur. Partagé plusieurs milliers de fois, il provoque les réactions d'internautes anonymes mais aussi de personnalités identifiées : ainsi Nadine Morano invite Louz à "
[prendre] un avion et [retourner] en Algérie", tandis que le président du parti Les Patriotes Florian Philippot se demande s'il y a "
des Aqualand en Arabie". A l'inverse, l'association "féministe musulmane"
Lallab se porte au soutien de la jeune femme, affirmant qu'il est "
inacceptable que des femmes soient exclues des activités estivales comme la baignade en raison de leurs vêtements" et sollicitant directement la secrétaire d'Etat à l'égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa.
Plusieurs organes de presse décident également de consacrer un article à l'affaire, dans la torpeur du mois d'août. RTL titre
son papier "
Une musulmane raconte avoir été exclue d'un Aqualand, Morano et Philippot s'en mêlent", en choisissant de se focaliser sur les critiques tweetées par les politiques. Le
Midi Libre s'est également fendu
d'un article, plus fouillé, de même que les sites de Russia Today, Sputnik et
Valeurs actuelles. Buzz sur les réseaux sociaux, réactions en pagaille, traitement médiatique : @louzlapoetesse a réussi son coup.
MILITANTE DÉCOLONIALE
Car lorsque l'on s'y attarde un instant, la démarche de cette étudiante de 22 ans semble moins être l’œuvre d'une "
musulmane" victime de discrimination que d'une militante politique déterminée à créer une polémique. Sur
son profil Twitter, Louz se définit comme "
Africaine, berbère d'Algérie, décolonialement et féministement voilée". Elle semble être membre de Nta Rajel, un "
collectif féministe de politique décoloniale de la diaspora nord-africaine en France" . Son activité sur Internet témoigne effectivement d'une adhésion à une vision racialiste de la société. La jeune femme se déclare ainsi "
incapable d'envisager de [se] marier à un blanc", déclare d'ailleurs détester "
les Blancs" ou encore affirme que "
le féminisme blanc est un cancer". En août 2017, rentrant d’un séjour au Maroc, elle se disait excédée par «
les touristes blancs », déplorant «
les mœurs violées » dans le pays d’Afrique du Nord. Répondant à un message proposant d'ériger un "top 3" de pléonasmes, Louz écrit : "
Blanc raciste, homme cis sexiste, femme blanche islamophobe"...