La CAF a raison
Je n’ai pas toujours été tendre avec la CAF dans mes écrits depuis de nombreuses années donc on ne pourra m’accuser d’une quelconque complicité avec les instances dirigeantes. Mais la décision de maintenir en l’état la Coupe d’Afrique des nations au mois de janvier-février est d’une logique implacable. Les arguments avancés correspondent d’ailleurs à ceux que j’exposais dans un article sur le sujet dans ce blog.
D’entrée, le timing du Maroc s’est avéré déconcertant : on ne pouvait pas demander le report sans véritable discussion préalable la veille d’une journée de matches éliminatoires. En prenant une posture sévère jugée plus proche des Européens, qui avaient alors placé Ebola à la une de leurs journaux à cause d’un cas en Espagne et d’un autre aux Etats-Unis, que des Africains de l’ouest, qui vivent avec ce virus depuis près d’un an, il y avait un décalage d’analyse (et de vision) entre les décideurs marocains et ceux de la CAF qui ne pouvait que se percuter.
Depuis le début, les dirigeants continentaux ont pris en compte tous les dangers de cette épidémie, en délocalisant les matches de la Sierra Leone et de la Guinée, en s’appuyant sur les décisions de l’OMS. Issa Hayatou, qui s’est toujours conformé aux directives, n’a jamais eu l’intention de prendre le moindre risque avec sa compétition phare. Pour les critiques, que j’ai entendues, qui évoquaient sa volonté de ne pas toucher à sa vache à lait, une réponse s’impose : le déplacement en juin aurait-il nui à sa médiatisation (et donc à son impact financier) ? Certainement pas.
Certains remplaçants potentiels peuvent maintenant lever le doigt. L’Afrique du Sud a déjà décliné l’offre. Le président de la République du Ghana a dit lui aussi que si le Maroc refusait, cela pouvait poser un problème. Mais ce n’était pas un niet clair… Quid de l’Egypte (même si depuis le drame de Port Said, les rencontres se déroulent quasiment toutes à huis clos) qui rêve d’une CAN en 2017 mais pourrait trouver sur sa route l’Algérie… Ou du Nigeria dont l’un des ministres a déjà indiqué qu’il pouvait y réfléchir. Comme les CAN ont été attribuées jusqu’en 2021, on peut aussi imaginer certains évoquer en interne la probabilité d’une organisationcomme le Gabon par exemple mais ce dernier espère obtenir l’épreuve en 2017. Le Maroc, au poids conséquent en Afrique, saura aussi faire pression diplomatiquement sur de possibles concurrents…
En fait, j’ai du mal à imaginer, sans aucune information concrète d’ailleurs…, le Maroc, qui tomberait sous le coup de lourdes sanctions sportives (pays et clubs réunis), se désister. Depuis sa demande de report, le virus ne s’est pas propagé quand des cassandres annonçaient 10000 cas hebdomadaire -soit presque le chiffre donné depuis le début de l’épidémie…-. Que les autorités politiques locales prennent en compte la sécurité de leurs concitoyens est tout à leur honneur mais dans les conditions actuelles pourquoi reporter cette CAN ? La raison pourrait finalement l’emporter, les Marocains accepter cette décision tout en renforçant leurs mesures sanitaires. Et ce pays hospitalier – la preuve puisque la Guinée y dispute ses rencontres- ne perdrait pas la face. Les politiques se sont peut-être simplement précipités dans le sillage des médias occidentaux. Mais ils pourraient montrer en janvier pourquoi le Maroc est un candidat désigné pour l’organisation d’une Coupe du monde. Loin des peurs et de la psychose trop souvent entretenues…
HERVE PENOT (@hpenot_lequipe)
http://afriqueenfoot.blogs.lequipe.fr/la-caf-a-raison/
Les dirigeants marocains se sont vraiment mis dans de sales draps Soit ils acceptent l'ultimatum lancé par la CAF et montrent au peuple marocain qu'ils s'en foutent de la santé des marocains sur le virus Ebola puisque le ministre marocain disait qu'il voulait le report car il se souciait de la santé publique des marocains...Soit le Maroc refuse d'organiser la CAN et s'exposera à des sanctions par la CAF ( suspension ) et perdra en crédibilité aux yeux de la FIFA et de la CAF pour organiser des compétitions internationales...
J'aimerais pas être à la place des dirigeants marocains Ils se sont mis dans la m... tout seul.
Je n’ai pas toujours été tendre avec la CAF dans mes écrits depuis de nombreuses années donc on ne pourra m’accuser d’une quelconque complicité avec les instances dirigeantes. Mais la décision de maintenir en l’état la Coupe d’Afrique des nations au mois de janvier-février est d’une logique implacable. Les arguments avancés correspondent d’ailleurs à ceux que j’exposais dans un article sur le sujet dans ce blog.
D’entrée, le timing du Maroc s’est avéré déconcertant : on ne pouvait pas demander le report sans véritable discussion préalable la veille d’une journée de matches éliminatoires. En prenant une posture sévère jugée plus proche des Européens, qui avaient alors placé Ebola à la une de leurs journaux à cause d’un cas en Espagne et d’un autre aux Etats-Unis, que des Africains de l’ouest, qui vivent avec ce virus depuis près d’un an, il y avait un décalage d’analyse (et de vision) entre les décideurs marocains et ceux de la CAF qui ne pouvait que se percuter.
Depuis le début, les dirigeants continentaux ont pris en compte tous les dangers de cette épidémie, en délocalisant les matches de la Sierra Leone et de la Guinée, en s’appuyant sur les décisions de l’OMS. Issa Hayatou, qui s’est toujours conformé aux directives, n’a jamais eu l’intention de prendre le moindre risque avec sa compétition phare. Pour les critiques, que j’ai entendues, qui évoquaient sa volonté de ne pas toucher à sa vache à lait, une réponse s’impose : le déplacement en juin aurait-il nui à sa médiatisation (et donc à son impact financier) ? Certainement pas.
Certains remplaçants potentiels peuvent maintenant lever le doigt. L’Afrique du Sud a déjà décliné l’offre. Le président de la République du Ghana a dit lui aussi que si le Maroc refusait, cela pouvait poser un problème. Mais ce n’était pas un niet clair… Quid de l’Egypte (même si depuis le drame de Port Said, les rencontres se déroulent quasiment toutes à huis clos) qui rêve d’une CAN en 2017 mais pourrait trouver sur sa route l’Algérie… Ou du Nigeria dont l’un des ministres a déjà indiqué qu’il pouvait y réfléchir. Comme les CAN ont été attribuées jusqu’en 2021, on peut aussi imaginer certains évoquer en interne la probabilité d’une organisationcomme le Gabon par exemple mais ce dernier espère obtenir l’épreuve en 2017. Le Maroc, au poids conséquent en Afrique, saura aussi faire pression diplomatiquement sur de possibles concurrents…
En fait, j’ai du mal à imaginer, sans aucune information concrète d’ailleurs…, le Maroc, qui tomberait sous le coup de lourdes sanctions sportives (pays et clubs réunis), se désister. Depuis sa demande de report, le virus ne s’est pas propagé quand des cassandres annonçaient 10000 cas hebdomadaire -soit presque le chiffre donné depuis le début de l’épidémie…-. Que les autorités politiques locales prennent en compte la sécurité de leurs concitoyens est tout à leur honneur mais dans les conditions actuelles pourquoi reporter cette CAN ? La raison pourrait finalement l’emporter, les Marocains accepter cette décision tout en renforçant leurs mesures sanitaires. Et ce pays hospitalier – la preuve puisque la Guinée y dispute ses rencontres- ne perdrait pas la face. Les politiques se sont peut-être simplement précipités dans le sillage des médias occidentaux. Mais ils pourraient montrer en janvier pourquoi le Maroc est un candidat désigné pour l’organisation d’une Coupe du monde. Loin des peurs et de la psychose trop souvent entretenues…
HERVE PENOT (@hpenot_lequipe)
http://afriqueenfoot.blogs.lequipe.fr/la-caf-a-raison/
Les dirigeants marocains se sont vraiment mis dans de sales draps Soit ils acceptent l'ultimatum lancé par la CAF et montrent au peuple marocain qu'ils s'en foutent de la santé des marocains sur le virus Ebola puisque le ministre marocain disait qu'il voulait le report car il se souciait de la santé publique des marocains...Soit le Maroc refuse d'organiser la CAN et s'exposera à des sanctions par la CAF ( suspension ) et perdra en crédibilité aux yeux de la FIFA et de la CAF pour organiser des compétitions internationales...
J'aimerais pas être à la place des dirigeants marocains Ils se sont mis dans la m... tout seul.