CASABLANCA: COMMENT L’AMTDA PREND EN CHARGE LES ENFANTS ATTEINTS DE TROUBLES DE L’APPRENTISSAGE

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اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Le360 est allé visiter l’association marocaine des troubles et difficultés d’apprentissage (AMTDA). Situé à Casablanca, le centre de l’AMTDA, soutenu par l’INDH, a été créé par des parents de dyslexiques. Comment se manifestent les troubles de l’apprentissage? Peut-on en guérir? Les détails.
Les premières assises nationales du Développement Humain se sont tenues à Skhirat les 18 et 19 septembre 2019. Ils ont eu pour thème central "le développement de la petite enfance".

Le360 est allé visiter le centre de l’association marocaine des troubles et difficultés d’apprentissage (AMTDA), association fondée en 2010.

Situé dans le quartier casablancais de Hay Hassani, et plus précisément sur le boulevard Afghanistan, le centre de l’AMTDA se trouve dans les locaux de l’école «Akhtal Al Banat». Cette école primaire parrainée par l’INDH et le ministère de l’Éducation nationale a mis à la disposition de l’association une partie de ses bâtiments.


Les équipes de le360 ont été reçues par la présidente de l’association, Zhor Qouider, ainsi que par la vice-présidente, Khadija Belliwech. Ces deux femmes ont un point commun: Elles sont mamans d’enfants souffrant de troubles de l’apprentissage.

En réponse à une question sur la manifestation de troubles de l’apprentissage, la présidente de l’association Zhor Qouider déclare: «les enfants atteints de troubles comprennent leur environnement et sont dotés d’intelligence. Les troubles se manifestent lors de la lecture, l’écriture et les calculs. La perception du chiffre ou du nombre est inexistante pour les enfants atteint de dyslexie. Autre exemple, les enfants touchés de dyspraxie sont intelligents mais sont maladroit, ils se cognent, font des chutes. L’écriture aussi laisse à désirer».

«De manière générale, ce n’est que lorsque l’enfant débute sa scolarité que les troubles d’apprentissages apparaissent. L’enfant inverse les lettres, il lit difficilement, et ne sera jamais un bon lecteur mais cela ne l'empêche pas de raisonner», signale-t-elle.

Zhor Qouider affirme qu’«un trouble n’est pas une maladie, on ne prend pas un médicament pour en guérir. Il s’agit d’un trouble neurobiologique, l’on doit prendre en charge l’enfant dès sa plus tendre enfance. Ils ont besoin d’une rééducation neuropsychologique, orthophonique et psychométrique».

«A partir de là, l’enfant apprend des procédés pour contourner le trouble, mais le trouble demeure notamment dans la perception du temps, de l’espace. Les troubles de l’apprentissages sont un mode vie, c’est un cerveau qui fonctionne autrement» précise-t-elle.

«Ce qu’il faut retenir, c’est qu’un enfant atteint de troubles de l’apprentissage peut suivre une scolarité normale mais non sans difficultés. Un enfant touché de dyslexie ou de dyspraxie, qui garde l’estime de soi, peut non seulement suivre une scolarité normale mais devenir ingénieur, architecte ou informaticien. C’est pour cela que l’enfant ne doit pas être pénalisé psychiquement» révèle-t-elle.

«Malheureusement beaucoup de parents, qui ont des enfants avec un léger retard mental, préfèrent dire que l’enfant est dyslexique plutôt qu’atteint de retard mental. Au Maroc, on a un grand problème de diagnostic, le sujet commence à peine à avoir son importance», prévient-elle.

Elle ajoute que «pour le ministère de la Santé le dossier des enfants souffrant de troubles de l’apprentissage n’est pas prioritaire à mon avis. Cependant, des fonctionnaires du ministère de la Santé, à titre bénévole, aident l’association à procéder aux dépistages. Le ministère de l’Éducation nationale nous soutient aussi».



la suite dans le lien http://fr.le360.ma/societe/video-ca...atteints-de-troubles-de-lapprentissage-198792
 
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