Ce qu'il faut savoir sur la taxe gafa (enfin) mise en place en 2019

madalena

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salam

Enfin ! Après des années de tergiversations, l'État va agir contre les Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon, etc.), ces géants du numérique qui gagnent de l'argent en France... mais n'y payent pas d'impôts.

Qu'est-ce que cette taxe ?
Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, a annoncé ce lundi que la taxe sur les Gafa commencerait à être prélevée dès le 1er janvier 2019. Une mesure qui pourrait être ajoutée à la loi Pacte.

Le sujet est discuté de longue date, notamment au niveau européen. Mais la France n'a pu obtenir un consensus sur le sujet, même si elle espère avancer d'ici mars prochain.

Le gouvernement a donc décidé de faire cavalier seul. Taxer les Gafa est notamment une revendication des gilets jaunes. Ce qui a peut-être poussé l'exécutif à agir plus vigoureusement et rapidement que prévu sur le sujet.

Pourquoi cibler les Gafa ?
Le problème avec les Gafa, c'est qu'ils gagnent de l'argent en France sans y payer d'impôt ou presque. Une pratique légale, mais filoute. En effet, l'imposition est liée à l'établissement physique des entreprises, pas à l'endroit où la richesse est créée.

Pour des géants du numérique, dont les profits se font en ligne, rien n'empêche de créer de la valeur dans un pays... et d'établir son établissement dans un autre (où le taux d'imposition sera plus doux).

Combien payent-ils d'impôts en France ?
Reste à n'avoir en France que des filiales avec le moins de salariés possible. Le magazine Capital a fait les comptes.

Deux exemples : en France, Facebook a 39 millions d'inscrits et un chiffre d'affaires de 850 à 950 millions d'euros. Montant des impôts payés en 2017 : 1,9 million d'euros ! La filiale française n'y emploie que 108 salariés...

Google fait à peine mieux, avec 14 millions d'euros d'impôts et une filiale qui emploie 639 salariés.

Comment ça va marcher ?
Le ministre a précisé que cette taxe ne se limitera pas au chiffre d’affaires, comme prévu dans la directive européenne.

La version française s’étendra "aux revenus publicitaires, aux plateformes et à la revente de données personnelles".

Combien ça va rapporter ?
Le gouvernement français compte sur cette taxe pour récolter 500 millions d’euros auprès des géants du numérique.

Une manne bienvenue pour financer les mesures sociales annoncées il y a une semaine par le président Emmanuel Macron, dont le coût est estimé à environ 10 milliards d’euros.


https://www.leprogres.fr/france-mon...-geants-du-numerique-taxes-des-le-1er-janvier
 
D'où la légitimité des revendications des Gilets Jaunes, on taxe, sur-taxe, les petits citoyens lambdas... on leur pompes la sueur de leur front, et pendant ce temps là... les gros géants du numérique ce font un sacré paquets de frics en échappant aux taxes.... décidemment quel monde !
Bien sur qu'il faut qu'ils payent ! ils gagnent de l'argent en France donc ils doivent payer... comme tout le monde !
 
D'où la légitimité des revendications des Gilets Jaunes, on taxe, sur-taxe, les petits citoyens lambdas... on leur pompes la sueur de leur front, et pendant ce temps là... les gros géants du numérique ce font un sacré paquets de frics en échappant aux taxes.... décidemment quel monde !
Bien sur qu'il faut qu'ils payent ! ils gagnent de l'argent en France donc ils doivent payer... comme tout le monde !
Oui, dans le principe, mais en pratique il s’agit ici de faire payer des entreprises qui fournissent des services pour lesquels personne ne veut rien payer (excepté Amazon, qui est un cas différent).

Faire payer des taxes à des entreprises qui fournissent des services gratuits, ça sent la fermetures de plusieurs de ces services.
 
Oui, dans le principe, mais en pratique il s’agit ici de faire payer des entreprises qui fournissent des services pour lesquels personne ne veut rien payer (excepté Amazon, qui est un cas différent).

Faire payer des taxes à des entreprises qui fournissent des services gratuits, ça sent la fermetures de plusieurs de ces services.
A mon avis, non... ces petits services gratuits, ne le sont pas totalement puisqu'ils y gagnent en grande partie en proposant des services payant de grandes qualités... si c'est petits services gratuits n'existaient pas ou plus, c'est simple, plus de géants numériques en concurrence sur ce marché...
Et pour eux payer une taxe en France, c'est pour eux une goutte d'eau dans un vaste océan.. enfin bref, ils n'y perdront pas grand chose...
 
A mon avis, non... ces petits services gratuits, ne le sont pas totalement puisqu'ils y gagnent en grande partie en proposant des services payant de grandes qualités... […]
Je suis circonspect sur la notion de qualité des services : quand c’est gratuit c’est toujours considéré comme bien, et toujours considéré comme nul quand c’est payant (je le dit pour avoir lu plusieurs évaluations de services ou de logiciels). Le financement, c’est toujours la publicité, et les revenus publicitaires, c’est beaucoup moins que les gens ne le fantasment.

Pour la goutte d’eau, oui, mais seulement pour ces grands groupes, sur le principe des petits ruisseaux qui font les grande rivières.

Le principe général me semble toujours vicié quand‑même, ça n’y change rien. C’est justement cette obligation de gratuité qui empêche les petits acteurs de fournir des services alternatifs à ceux des grands groupes qui sont des quasi‑monopoles.
 
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