En dessous Copier coller d'un Article du Journal algérien El Watan du 20 Octobre 2016
Lien vers la Source (Visible longtemps pour les Abonnés) : http://www.elwatan.com/regions/oues...ue-de-main-d-oeuvre-26-10-2016-331544_139.php
Titre de l'Article : Des artisans marocains pour pallier le manque de main-d’œuvre
Les ouvriers marocains qui activent à Tlemcen sont pour le moins discrets, et pour cause : ces ouvriers qualifiés travaillent dans la clandestinité.
Enfin presque, puisque, ironie du sort, des infrastructures étatiques telles que la cour du nouveau tribunal et l’aéroport de Tlemcen, par exemple, portent les empreintes de leurs mains expertes dans l’art du plâtre et de la mosaïque, particulièrement. Des artisans qui ont la cote, dans le sens où ils sont sollicités par de grandes entreprises publiques et privées de toutes les wilayas du pays.
C’est un secret de Polichinelle et une hypocrisie des autorités algériennes : épisodiquement, des rafles sont menées par les services de sécurité pour arrêter et déférer ces Marocains en «situation irrégulière» devant les différentes instances judiciaires, notamment celle de Maghnia, puis les refouler dans leur pays par le poste frontalier d’Akid Lotfi, fermé depuis 1994. Abderrahmane, peintre professionnel originaire de Fès est dépité : «Nous sommes très demandés par nos frères algériens.
Avant le creusement des tranchées et la pose du grillage sur le tracé frontalier par les autorités des deux pays, on n’avait aucune difficulté pour traverser, moyennant une contribution financière, sur les lieux.
Aujourd’hui, on prend l’avion de Casablanca à Alger pour travailler chez des privés et dans des entreprises qui ont pignon sur rue. Tout le monde est au courant de notre présence ici, le problème, c’est qu’on continue de tolérer cette présence, mais souvent, on se fait arrêter et refouler, c’est hypocrite !» Jamal, plâtrier de renom, est lui aussi embarrassé : «Pourquoi ne pas nous régulariser et nous permettre de travailler dans les règles ? C’est incompréhensible, notre savoir-faire est très demandé ici.» Zahra, frisant la soixantaine, est boulangère.
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Titre de l'Article : Des artisans marocains pour pallier le manque de main-d’œuvre
Les ouvriers marocains qui activent à Tlemcen sont pour le moins discrets, et pour cause : ces ouvriers qualifiés travaillent dans la clandestinité.
Enfin presque, puisque, ironie du sort, des infrastructures étatiques telles que la cour du nouveau tribunal et l’aéroport de Tlemcen, par exemple, portent les empreintes de leurs mains expertes dans l’art du plâtre et de la mosaïque, particulièrement. Des artisans qui ont la cote, dans le sens où ils sont sollicités par de grandes entreprises publiques et privées de toutes les wilayas du pays.
C’est un secret de Polichinelle et une hypocrisie des autorités algériennes : épisodiquement, des rafles sont menées par les services de sécurité pour arrêter et déférer ces Marocains en «situation irrégulière» devant les différentes instances judiciaires, notamment celle de Maghnia, puis les refouler dans leur pays par le poste frontalier d’Akid Lotfi, fermé depuis 1994. Abderrahmane, peintre professionnel originaire de Fès est dépité : «Nous sommes très demandés par nos frères algériens.
Avant le creusement des tranchées et la pose du grillage sur le tracé frontalier par les autorités des deux pays, on n’avait aucune difficulté pour traverser, moyennant une contribution financière, sur les lieux.
Aujourd’hui, on prend l’avion de Casablanca à Alger pour travailler chez des privés et dans des entreprises qui ont pignon sur rue. Tout le monde est au courant de notre présence ici, le problème, c’est qu’on continue de tolérer cette présence, mais souvent, on se fait arrêter et refouler, c’est hypocrite !» Jamal, plâtrier de renom, est lui aussi embarrassé : «Pourquoi ne pas nous régulariser et nous permettre de travailler dans les règles ? C’est incompréhensible, notre savoir-faire est très demandé ici.» Zahra, frisant la soixantaine, est boulangère.