Les jeunes seraient plus individualistes, moins respectueux de la hiérarchie, et plus difficiles à intégrer dans les équipes. Ces idées reçues ne sont pas vérifiées, mais elles persistent dans le monde du travail. Et freinent l’insertion des jeunes.
L’existence de stéréotypes concernant les jeunes et leurs comportements est un constat récurrent. Les jeunes disposeraient de caractéristiques comportementales qui les éloigneraient des attentes légitimes des entreprises : ils auraient des exigences renforcées vis-à-vis de l’ambiance de travail, seraient plus individualistes, moins respectueux de la hiérarchie, et plus difficiles à intégrer dans les équipes. Plus créatifs et davantage multitâches, ils seraient finalement plus compliqués à manager et à fidéliser.
Ces idées reçues ne sont pas vérifiées dans les faits. Mais les effets de ces croyances irrationnelles ne sont pas anecdotiques : elles sont une cause significative des difficultés que rencontrent les jeunes dans leurs parcours vers l’emploi, en particulier en France.
Notre étude européenne, qui analyse les causes des différences de taux d’insertion des jeunes en Europe, montre en effet que c’est dans l’Hexagone que l’adhésion aux stéréotypes générationnels est la plus forte. Cette adhésion est fortement impliquée dans les différences de taux de chômage et explique près de 20 % des différences de trajectoires d’accès à l’emploi, à diplôme équivalent.

Ouest-France
L’existence de stéréotypes concernant les jeunes et leurs comportements est un constat récurrent. Les jeunes disposeraient de caractéristiques comportementales qui les éloigneraient des attentes légitimes des entreprises : ils auraient des exigences renforcées vis-à-vis de l’ambiance de travail, seraient plus individualistes, moins respectueux de la hiérarchie, et plus difficiles à intégrer dans les équipes. Plus créatifs et davantage multitâches, ils seraient finalement plus compliqués à manager et à fidéliser.
Ces idées reçues ne sont pas vérifiées dans les faits. Mais les effets de ces croyances irrationnelles ne sont pas anecdotiques : elles sont une cause significative des difficultés que rencontrent les jeunes dans leurs parcours vers l’emploi, en particulier en France.
Notre étude européenne, qui analyse les causes des différences de taux d’insertion des jeunes en Europe, montre en effet que c’est dans l’Hexagone que l’adhésion aux stéréotypes générationnels est la plus forte. Cette adhésion est fortement impliquée dans les différences de taux de chômage et explique près de 20 % des différences de trajectoires d’accès à l’emploi, à diplôme équivalent.

Ouest-France