Cette nuit j'ai l'âme nostalgique et je pense aux rencontres furtives qu'on fait dans sa vie de personnes qu'on ne reverra probablement jamais ,mais qui ont changé notre vie.. Qui font que vous ne portez plus le même regard sur votre vie et sur le monde en général, le genre de rencontres qui font grandir..
J'en ai deux qui me viennent à l'esprit :
A l'âge de 18 ans au Maroc en vacances. J'étais assise devant la maison de mon grand père , on venait de finir de jouer aux cartes avec mes cousins et cousines et je prenais le soleil, quand j'ai vu un homme noir, au loin dans la rue qui arrivait, très grand et mal fagotté , a l'air très fatigué. Il s'est approché de ma maison et m'a demandé dans un marocain approximatif de la nourriture et de l'eau. Je suis rentré aussitôt à l'intérieur et j'ai demandé à ma grand mère s'il y avait du reste du repas qu'on venait de manger. Elle m'a donné une assiette de tajine et une bouteille d'eau et un verre.
Je suis sortie, et je pensais qu'il allait prendre le temps de manger mais il a pris l'assiette a versé directement le contenu de la nourriture dans un sac en plastique en me remerciant. Ensuite je lui ai servi de l'eau et il a bu de façon bruyante comme s'il avait pas bu depuis des jours.
Je lui ai demandé d'où il venait il m'a répondu en anglais un pays d'afrique je crois Nigeria mais je n'en suis pas sure. Il parlait dans un très bon anglais, et m'a expliqué qu'il était un immigré qui rêvait d'aller en angleterre et qu'il faisait un long voyage depuis le nigéria. Il m'a expliqué qu'il était étudiant dans son pays. J'ai eu de la peine de voir une personne si instruite contrainte de mendier comme ça et d'être dans un état aussi misérable.. J'avais presque honte de lui dire que je venais de France et que j'étais là juste pour les vacances , en visite chez ma famille.
Mais ce qui m'a le plus marqué, c'est qu'une grande force transparaissait de sa personne, malgré sa situation on sentait une force mentale, et également un grand optimisme, il souriait tout le temps et on sentait que l'espoir d'une vie meilleure le faisait tenir. Bref la discussion n'a pas duré plus de dix minutes mais elle m'a bouleversé pendant longtemps. Il est parti, avec un grand sourire, digne, en remerciant ma famille et je lui ai dit bonne chance. J'y repense parfois en me demandant s'il a réussi à atteindre l'Angleterre. C'est là où je me suis rendue compte qu'on avait vraiment pas tous la même vie. Alors que jétais dans le même endroit que lui à me dorer au soleil et à farnienter en vacances, il effectuait un long voyage à travers le Maroc avec des sandales toutess déchirées, des habits misérables, et rien à manger. Je pense que ça a été une grande claque dans ma vie. Avant je regardais les gens dans ce genre de situation à la télé, mais je n'en avais jamais vu réellement près de moi. Il avait du souffrir de longs jours à se cacher de la douane, dans des camions.. Mais comme j'ai dit ce qui m'a le plus marqué c'est sa dignité, il avait l'air d'un grand seigneur malgré son allure misérable, on le sentait determiné dans sa quête. A chaque fois que j'y repense j'en ai les larmes aux yeux.
L'autre rencontre qui m'a bouleversé c'est celle d'un petit garçon , vendeur de souvenirs au Caire. Un petit garçon haut comme 3 pommes de 6 ans à tout casser, qui vendait des souvenirs aux touristes sous une chaleur écrasante, du soir au matin. Je lui ai acheté un souvenir, et je me souviens de ses petits yeux noirs pétillants, quand il a levé la tête vers moi il m'a fait penser à quelqu'un de ma famille. J'avais de la peine d'être là encore, en touriste en vacances, pendant qu'un gosse pieds nus, se crevait pour vendre des babioles. Vous allez me dire qu'on peut pas avoir de la peine pour toute la misère du monde et vous avez raison. La preuve, je pleure pas à chaque fois que je vois un sdf en france ou au maroc. Mais ce qui marque , en plus de la situation des gens , c'est la spécificité de ces personnes rencontrées. Dans les deux cas c'était deux personnes marquantes car, un regard plein d'espoir, on sentait qu'ils étaient encore vivants dans tous les sens du terme, pas blasés de la vie malgré toutes les merdes qu'ils ont eu. Surtout que le gosse m'a dit " quand je serais plus grand, je vais devenir un grand homme et je vais réussir ma vie". Et même si je suis quelqu'un de très réaliste dans la vie et que je sais très bien qu'il est ultra rare qu'un mendiant de rue ambulant devienne quelqu'un et bien sur le coup j'ai eu envie d'y croire.. Et d'ailleurs j'y crois encore
Allez c'est larmoyant, moquez vous A votre tour maintenant
J'en ai deux qui me viennent à l'esprit :
A l'âge de 18 ans au Maroc en vacances. J'étais assise devant la maison de mon grand père , on venait de finir de jouer aux cartes avec mes cousins et cousines et je prenais le soleil, quand j'ai vu un homme noir, au loin dans la rue qui arrivait, très grand et mal fagotté , a l'air très fatigué. Il s'est approché de ma maison et m'a demandé dans un marocain approximatif de la nourriture et de l'eau. Je suis rentré aussitôt à l'intérieur et j'ai demandé à ma grand mère s'il y avait du reste du repas qu'on venait de manger. Elle m'a donné une assiette de tajine et une bouteille d'eau et un verre.
Je suis sortie, et je pensais qu'il allait prendre le temps de manger mais il a pris l'assiette a versé directement le contenu de la nourriture dans un sac en plastique en me remerciant. Ensuite je lui ai servi de l'eau et il a bu de façon bruyante comme s'il avait pas bu depuis des jours.
Je lui ai demandé d'où il venait il m'a répondu en anglais un pays d'afrique je crois Nigeria mais je n'en suis pas sure. Il parlait dans un très bon anglais, et m'a expliqué qu'il était un immigré qui rêvait d'aller en angleterre et qu'il faisait un long voyage depuis le nigéria. Il m'a expliqué qu'il était étudiant dans son pays. J'ai eu de la peine de voir une personne si instruite contrainte de mendier comme ça et d'être dans un état aussi misérable.. J'avais presque honte de lui dire que je venais de France et que j'étais là juste pour les vacances , en visite chez ma famille.
Mais ce qui m'a le plus marqué, c'est qu'une grande force transparaissait de sa personne, malgré sa situation on sentait une force mentale, et également un grand optimisme, il souriait tout le temps et on sentait que l'espoir d'une vie meilleure le faisait tenir. Bref la discussion n'a pas duré plus de dix minutes mais elle m'a bouleversé pendant longtemps. Il est parti, avec un grand sourire, digne, en remerciant ma famille et je lui ai dit bonne chance. J'y repense parfois en me demandant s'il a réussi à atteindre l'Angleterre. C'est là où je me suis rendue compte qu'on avait vraiment pas tous la même vie. Alors que jétais dans le même endroit que lui à me dorer au soleil et à farnienter en vacances, il effectuait un long voyage à travers le Maroc avec des sandales toutess déchirées, des habits misérables, et rien à manger. Je pense que ça a été une grande claque dans ma vie. Avant je regardais les gens dans ce genre de situation à la télé, mais je n'en avais jamais vu réellement près de moi. Il avait du souffrir de longs jours à se cacher de la douane, dans des camions.. Mais comme j'ai dit ce qui m'a le plus marqué c'est sa dignité, il avait l'air d'un grand seigneur malgré son allure misérable, on le sentait determiné dans sa quête. A chaque fois que j'y repense j'en ai les larmes aux yeux.
L'autre rencontre qui m'a bouleversé c'est celle d'un petit garçon , vendeur de souvenirs au Caire. Un petit garçon haut comme 3 pommes de 6 ans à tout casser, qui vendait des souvenirs aux touristes sous une chaleur écrasante, du soir au matin. Je lui ai acheté un souvenir, et je me souviens de ses petits yeux noirs pétillants, quand il a levé la tête vers moi il m'a fait penser à quelqu'un de ma famille. J'avais de la peine d'être là encore, en touriste en vacances, pendant qu'un gosse pieds nus, se crevait pour vendre des babioles. Vous allez me dire qu'on peut pas avoir de la peine pour toute la misère du monde et vous avez raison. La preuve, je pleure pas à chaque fois que je vois un sdf en france ou au maroc. Mais ce qui marque , en plus de la situation des gens , c'est la spécificité de ces personnes rencontrées. Dans les deux cas c'était deux personnes marquantes car, un regard plein d'espoir, on sentait qu'ils étaient encore vivants dans tous les sens du terme, pas blasés de la vie malgré toutes les merdes qu'ils ont eu. Surtout que le gosse m'a dit " quand je serais plus grand, je vais devenir un grand homme et je vais réussir ma vie". Et même si je suis quelqu'un de très réaliste dans la vie et que je sais très bien qu'il est ultra rare qu'un mendiant de rue ambulant devienne quelqu'un et bien sur le coup j'ai eu envie d'y croire.. Et d'ailleurs j'y crois encore
Allez c'est larmoyant, moquez vous A votre tour maintenant
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