didadoune
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Si vous êtes coutumier d’aller faire vos courses en France, il se pourrait que vous ne trouviez pas votre soda préféré chez Intermarché. Dans ses rayons boissons, de nombreux produits du groupe Coca-Cola sont manquants. En cause, une rupture de stock suite à un bras de fer entre la grande surface et le géant américain du soda.
Le groupe français de distribution dit vouloir adapter sa gamme de produits aux nouvelles tendances de consommation en faveur des ingrédients plus sains. Il vise en particulier les sodas. La grande surface veut diminuer le nombre des boissons commercialisées par Coca-Cola, en passant de 92 à une cinquantaine de références. Elle accuse, aujourd’hui, Coca-Cola d’avoir arrêté de livrer l’ensemble de ses produits (Coca-cola, Fanta, Fuzetea, Sprite, etc.) dans tous ses magasins français. Ce que réfute le géant industriel américain. Rien ne va plus, donc, entre la multinationale et le distributeur.
Ce n’est pas la première fois que les négociations entre distributeurs et agro-industriels aboutissent à des conflits et des ruptures de stocks. Cette année, ces négociations doivent s’achever fin février. Normalement, en l’absence d’un nouvel accord, les anciens accords restent d’actualité. Dans la presse française, le président du groupe Intermarché, Thierry Cotillard se plaint : "Coca-Cola veut imposer à tout prix, sa gamme 2020, dont nous ne voulons pas. Le marché des sodas est en baisse, -3,2% en volume les 12 deniers mois et même -4% dans nos magasins à qui Coca refuse les promotions. Les consommateurs recherchent des produits plus sains, moins sucrés et sont en défaveur de ceux qui impactent trop l’environnement (exemple : les emballages plastiques)".
Ce changement de comportement des consommateurs inciterait l’enseigne française à faire de la place dans les rayons pour ce type de produits. Une enseigne qui plaide pour choisir elle-même la gamme de produits qu’elle va offrir.
Le géant américain du Soda en position de force ?
Géry Brusselmans, le rédacteur en chef adjoint de Gondola, média spécialisé dans le domaine de la grande distribution explique : "En fait, il y a un vrai désaccord sur un nouveau type de gamme que Coca veut absolument mettre en rayon et son leadership historique peut expliquer sa prise de position et son jeu d’influence actuel." (Ndlr : Coca-Cola lance un nouveau soda contre l’obésité aux Etats-Unis.)
Le fournisseur a-t-il le droit d’imposer ainsi toute sa gamme, quand le supermarché n’en veut plus qu’une partie ? "Les contrats sont faits sur base annuelle (.) une marque essaie de négocier la livraison de produits année par année. Il ne peut pas y avoir un abus de position dominante. Cela dépend de la nature du contrat mais cela se règle entre le fournisseur et le distributeur. Les négociations sont toujours un moment décisif."
N’empêche, le géant industriel promettrait une hausse de 60% de ses prix s’il n’y a pas d’accord sur la gamme 2020 proposée. Une augmentation qu’Intermarché France juge inacceptable.
En Belgique, pas de crise des sodas
L’érosion des ventes de ces sodas est-il aussi en cause ? Pour notre spécialiste c’est : "Oui mais en Belgique, Coca-cola a toujours une position dominante, et contrairement à la France, le secteur des sodas se porte plutôt bien en grande distribution, il n’y a pas crise des "softs drinks", il y a juste une offre qui s’élargit avec de petits fabricants locaux qui produisent des boissons moins sucrées. Il faut donc relativiser ce bras de fer commercial, le géant américain n’est pas près de perdre son leadership. Le conflit en France ne peut être que temporaire car les consommateurs habitués à trouver des produits Coca vont mettre la pression. La situation de rupture de stock n’est pas tenable à long terme pour le distributeur. Il finira par signer un accord."
Dans la presse française, Coca-Cola affirme que : "Les déclarations d’Intermarché sont inexactes" et de poursuivre en niant : "être à l’origine d’une quelconque rupture de relations commerciales ou d’une tentative d’imposer ses gammes", avant de conclure : "les livraisons sont en attente, nous sommes prêts à livrer dès que nous serons parvenus à un accord sur les conditions de vente d’après le 1er janvier 2020".
Le groupe français de distribution dit vouloir adapter sa gamme de produits aux nouvelles tendances de consommation en faveur des ingrédients plus sains. Il vise en particulier les sodas. La grande surface veut diminuer le nombre des boissons commercialisées par Coca-Cola, en passant de 92 à une cinquantaine de références. Elle accuse, aujourd’hui, Coca-Cola d’avoir arrêté de livrer l’ensemble de ses produits (Coca-cola, Fanta, Fuzetea, Sprite, etc.) dans tous ses magasins français. Ce que réfute le géant industriel américain. Rien ne va plus, donc, entre la multinationale et le distributeur.
Ce n’est pas la première fois que les négociations entre distributeurs et agro-industriels aboutissent à des conflits et des ruptures de stocks. Cette année, ces négociations doivent s’achever fin février. Normalement, en l’absence d’un nouvel accord, les anciens accords restent d’actualité. Dans la presse française, le président du groupe Intermarché, Thierry Cotillard se plaint : "Coca-Cola veut imposer à tout prix, sa gamme 2020, dont nous ne voulons pas. Le marché des sodas est en baisse, -3,2% en volume les 12 deniers mois et même -4% dans nos magasins à qui Coca refuse les promotions. Les consommateurs recherchent des produits plus sains, moins sucrés et sont en défaveur de ceux qui impactent trop l’environnement (exemple : les emballages plastiques)".
Ce changement de comportement des consommateurs inciterait l’enseigne française à faire de la place dans les rayons pour ce type de produits. Une enseigne qui plaide pour choisir elle-même la gamme de produits qu’elle va offrir.
Le géant américain du Soda en position de force ?
Géry Brusselmans, le rédacteur en chef adjoint de Gondola, média spécialisé dans le domaine de la grande distribution explique : "En fait, il y a un vrai désaccord sur un nouveau type de gamme que Coca veut absolument mettre en rayon et son leadership historique peut expliquer sa prise de position et son jeu d’influence actuel." (Ndlr : Coca-Cola lance un nouveau soda contre l’obésité aux Etats-Unis.)
Le fournisseur a-t-il le droit d’imposer ainsi toute sa gamme, quand le supermarché n’en veut plus qu’une partie ? "Les contrats sont faits sur base annuelle (.) une marque essaie de négocier la livraison de produits année par année. Il ne peut pas y avoir un abus de position dominante. Cela dépend de la nature du contrat mais cela se règle entre le fournisseur et le distributeur. Les négociations sont toujours un moment décisif."
N’empêche, le géant industriel promettrait une hausse de 60% de ses prix s’il n’y a pas d’accord sur la gamme 2020 proposée. Une augmentation qu’Intermarché France juge inacceptable.
En Belgique, pas de crise des sodas
L’érosion des ventes de ces sodas est-il aussi en cause ? Pour notre spécialiste c’est : "Oui mais en Belgique, Coca-cola a toujours une position dominante, et contrairement à la France, le secteur des sodas se porte plutôt bien en grande distribution, il n’y a pas crise des "softs drinks", il y a juste une offre qui s’élargit avec de petits fabricants locaux qui produisent des boissons moins sucrées. Il faut donc relativiser ce bras de fer commercial, le géant américain n’est pas près de perdre son leadership. Le conflit en France ne peut être que temporaire car les consommateurs habitués à trouver des produits Coca vont mettre la pression. La situation de rupture de stock n’est pas tenable à long terme pour le distributeur. Il finira par signer un accord."
Dans la presse française, Coca-Cola affirme que : "Les déclarations d’Intermarché sont inexactes" et de poursuivre en niant : "être à l’origine d’une quelconque rupture de relations commerciales ou d’une tentative d’imposer ses gammes", avant de conclure : "les livraisons sont en attente, nous sommes prêts à livrer dès que nous serons parvenus à un accord sur les conditions de vente d’après le 1er janvier 2020".