Changements climatiques et phénomènes extrêmes: Le Maroc doit s'adapter

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Casablanca d'antan
VIB
D'après les scientifiques les intempéries qui touchent actuellement le Maroc sont en relation directe avec les changements climatiques constatés partout sur notre planète. Après des années de sècheresse, cette saison, c'est sous forme de fortes pluies que toute notre région du Maghreb est affectée.
Ces intempéries ont pris depuis quelques semaines un caractère orageux brutal rapporte le quotidien L'Opinion. Selon les climatologues, elles devraient se poursuivre pendant cette saison d'automne et l'hiver prochain.

Des techniques à exploiter

Que faire pour limiter l'impact néfaste des phénomènes extrêmes et en tirer profit ? Des technologies de plus en plus pointues permettent de prédire et suivre de tels événements météorologiques indique le Pr. Mohammed-Saïd du Centre de Recherche de Climatologie de l'Université Hassan II.

D'autres études réalisées dans ce domaine permettent de prédire les précipitations au Maroc par la surveillance et le suivi de l'état des océans Pacifique et Atlantique, et l'observation spatiale donne aujourd'hui les renseignements océanographiques avec une précision inégalée.

Le Pr. Karrouk considère que ces techniques devraient servir comme outil d'aide pour les décideurs en vue d'une planification efficace contre les risques d'insécurité environnementale et sociale pour un développement durable. Elles donnent la possibilité aux décideurs politiques et aux acteurs socio-économiques de se préparer à l'avance à une gestion planifiée de l'année hydrologique.

Si on ne peut éviter les caprices climatiques, conclut le Pr Karrouk, les recherches sur leur prévision, leur évolution et sur leurs impacts doivent permettre toutefois de prévenir et ainsi d'atténuer leurs effets néfastes.

Stratégies d'adaptation

Les progrès techniques, poursuit le chercheur, ont élargi les possibilités d'adaptation des systèmes gérés par l'homme, afin de limiter les effets négatifs de l'évolution du climat et pour bénéficier de ses effets positifs, indique le climatologue.

Les solutions permettant de faire face aux incidences possibles de l'évolution du climat et aux incertitudes croissantes quant à l'offre et la demande d'eau douce à l'avenir, passent par une gestion plus efficace des ressources et de l'infrastructure actuelles.

Des dispositions institutionnelles devraient en effet établir une gestion rationnelle de l'eau d'amont en aval.

En matière d'agriculture, par exemple, ces mesures consistent à modifier les cultures ou les variétés cultivées, à améliorer les techniques de gestion des eaux et d'irrigation et à modifier le calendrier des plantations et les techniques agricoles.

Cependant, note le Pr Karrouk, l'accès à ces techniques et aux informations appropriées dans de nombreuses régions rurales est actuellement limité.

L'efficacité et l'utilisation à bon compte des stratégies d'adaptation vont dépendre de la disponibilité des ressources financières, des transferts de technologies et des pratiques culturelles, pédagogiques, administratives, institutionnelles, juridiques et réglementaires sur le plan national et international.

Colloque à Marrakech

La question du dérèglement climatique au Maghreb sera au centre d'un colloque international organisé à Marrakech, du 25 au 28 novembre prochain, sous l'égide du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec).
Une rencontre qui n'est pas fortuite vues les dernières inondations cause de nombreuses victimes et de dégâts matériels importants.
Des intempéries que les experts qualifient comme étant corollaires du changement climatique.

Auteur : aufait
 
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