SUITE ET FIN
L’accélération du rythme des recrutements dans le secteur est une condition sine qua non pour rester dans la course engagée par les banques pour développer leur réseau d’agences, sachant que chaque nouveau point de service est doté en moyenne de trois salariés. Et il faut dire que même avec 4 787 agences comptabilisées au niveau national à fin 2010, les banques affichent encore un gros appétit en matière d’extension de leur réseau. Au coude-à-coude, Attijariwafa bank et la Banque Populaire ambitionnent actuellement de faire croître leur réseau de 100 agences chaque année. Le CAM table sur 250 nouvelles ouvertures d’ici 2014. Et selon ses objectifs, le CIH espère ouvrir 25 nouvelles agences par an.
Mais ce n’est pas l’unique raison, car les banques cherchent également à embaucher pour renouveler leurs ressources humaines. En effet, les recrutements interviennent aussi pour «faire face aux départs naturels pour la retraite et la préretraite», explique le DRH de BMCE Bank. Avec une moyenne d’âge du personnel contenue à 33,9 ans, cet établissement bénéficie d’une marge en la matière. Idem pour Attijariwafa où l’on assure que «60% des salariés ont moins de 5 ans d’ancienneté». En revanche, la Banque populaire et le CAM affichent des moyennes d’âge plus élevées, ce sur quoi les managements de ces banques agissent par leur dynamique de recrutement. «Les embauches sur les trois dernières années ont permis de ramener l’âge moyen de l’effectif à 39,5 ans», apprend-on auprès de la Banque Populaire. Aussi, l’âge moyen du personnel du CAM devrait passer de 43 ans actuellement à 40 ans en 2014.
Etant donné le rythme élevé d’ouverture de nouvelles agences, il n’est pas étonnant de savoir que les postes de front-office (chargés de clientèle…

soient les plus recherchés actuellement. Ce type de poste pèse 80% des besoins futurs de BMCE Bank. Les trois quarts des recrutements envisagés par le CIH devraient être affectés aux fonctions commerciales et 800 postes sur les 900 que devrait créer CAM à l’horizon 2014 concerneront le front-office.
Au passage, pour occuper ces postes de front-office, les banques recherchent principalement des diplômés Bac+2 et Bac+4, de formation économique ou de gestion commerciale. La force de vente sera donc plus que jamais le nerf de la guerre pour les banques et c’est peu dire… Pour les deux années à venir, le management de BMCE Bank ira jusqu’à réorienter vers des fonctions commerciales les profils de back-office.
Pour ce dernier type de postes, si le besoin exprimé est actuellement plus restreint en volume, la demande reste bien là. Ainsi, des auditeurs confirmés, des chargés d’affaires entreprises et des juristes d’affaires sont très recherchés.
Et à en croire les recruteurs, ce type de profils reste actuellement une denrée rare.
Sélection : 20 candidats évalués pour recruter un commercial !
L’offre en profils liés à l’activité de la banque de détail (chargés de clientèle, guichetiers…

se fait abondante mais elle manque de qualité. «Pour pourvoir un poste de chargé d’opérations, nous devons rencontrer et évaluer au moins 20 candidats», confie M. Naciri. Pour Hassan Didi Alaoui, DRH du CIH, la qualité des ressources humaines varie selon les régions : «Autant les ressources sont de bonne qualité dans les grandes villes comme Casablanca, Rabat, Fès, Marrakech, Tanger, autant la qualité fait défaut dans les petites localités».
Réda Harmak.
www.lavieeco.com
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