EN IMAGES - La dernière Une à propos des attentats belges suscite bien des passions. Or l'hebdomadaire satirique fait ce qu'il a toujours fait : de la provocation.
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Lancez-vous Ainsi donc Charlie Hebdo serait un journal de mauvais goût? La dernière Une mettant en scène le drapeau belge avec un Stromae chantant «Papaoutai» et des morceaux de corps épars choque les internautes? C'est fait exprès.
Le dessinateur Riss, désormais directeur de la publication, savait-il que le chanteur a perdu son père lors du génocide du Rwanda? Peut-être. Peut-être pas. Et alors? Riss a lui aussi perdu des proches, sous ses yeux le 7 janvier 2015. Il a été grièvement blessé à l'épaule, à telle enseigne qu'il n'a pas pu se rendre à l'enterrement de ses mêmes copains. Le terrorisme qui démembre et déchiquette les amis à l'arme de guerre dans une salle de rédaction à peine plus grande qu'un salon avec du sang plein les murs? Charlie Hebdo connaît. Très bien, même.
S'indigner de la Une de Riss avec Stromae, c'est avoir la mémoire courte. C'est oublier les Unes sur les enfants mongoliens ou les estropiés de Tchernobyl dessinés par Cabu, les filles à la cuisse légère de Wolinski, les poils et les curés libidineux de Reiser, les femmes voilées de Charb. C'est comme s'étonner que la pluie mouille, que les aoûtats démangent les paresseux allongés dans l'herbe d'été, que fumer n'est pas bon pour la santé.
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