L'OTAN est présente à la frontière de la Russie depuis des années, la Russie n'a jamais été attaquée.
De toute façon, le but officiel initial de l'offensive russe n'était pas d'empêcher l'installation de l'OTAN à ses frontières mais d'aller sauver les frères ukrainiens opprimés. Ceux qui allaient, comme le disait la presse russe, accueillir les libérateurs "avec des fleurs". Comme l'Ukrainien moyen y compris au Donbass, s'est montré un peu plus hargneux que prévu, le discours russe se réoriente.
Notamment en ayant prévu que l'Occident se contenterait de protester officiellement, et dire "ce n'est pas bien", comme lors des précédentes annexions territoriales. C'est un piège dans lequel ont souvent sombré les dirigeants de tous bords pendant la Guerre Froide : croire à leur propre propagande. Il y a aussi souvent une incompréhension culturelle. Par exemple aux yeux des Russes, le fait de laisser des adversaires politiques se montrer trop audacieux ou insultants est une preuve de faiblesse. Et qui dit faiblesse dit réaction molle. Le gouvernement russe n'a pas compris que même si l'OTAN était en hibernation, elle avait encore des dents. Et que de son côté l'armée russe a largement perdu en qualité et en capacité opérationnelle. Elle reste efficace sur des théâtres d'opération limités comme face à la Géorgie ou en Syrie, grâce à quelques unités d'élite d'excellente qualité. Mais pas suffisant pour mener une invasion d'envergure.
Actuellement, l'armée russe n'affronte pas une armée de l'OTAN, mais une armée équipée, et un peu formée, par l'OTAN. Et c'est déjà dur.
Menacer de couper le gaz et l'électricité et insister sur le fait qu'il y aura des "conséquences". Mais ça ne suffira pas, Erdogan arrivant à obtenir ce qu'il voulait va cesser de bloquer le processus d'adhésion. Au pssage il aura fait plier ses alliés occidentaux, ce qui est toujours bon pour son prestige intérieur, et peut même être utilisé pour se donner un genre dans le monde arabe. La Suède et la Finlande vont arrêter de protéger une partie des membres du PKK et des YPG au nom des droits de l'Homme, et tout le monde sera content (sauf les gens qui vont être extradés vers la Turquie, mais bon...). Et sauf la Russie bien sûr.