Clauses de mariage…un contrat en quarantaine

petitbijou

Casablanca d'antan
VIB
Avant le mariage, qui pense à établir une liste écrite des droits et devoirs qui devraient assurer le bon déroulement de la relation avec le partenaire ? La Moudawana offre pourtant la possibilité de recourir à un contrat, en parallèle avec l'acte de mariage, qui définit ces droits et devoirs de manière plus détaillée. Rares sont les Marocains qui font ce choix. Les femmes surtout se retrouvent dans des situations difficiles en cas de divorce.
Global Rights Maroc, une association qui défend les droits des femmes, en collaboration avec une quinzaine d’ONG lance une campagne de promotion d’un contrat de mariage modèle. Le but : mettre noir sur blanc les clauses qui définissent clairement les devoirs et garantissent les droits des conjoints. Il s'agit, de plus, de protéger les droits des femmes et d’éviter les litiges devant les tribunaux.

Un contrat non appliqué

En effet le code de la famille (Moudawana) accorde aux femmes la possibilité de conclure un contrat indépendant sur les biens matrimoniaux. Mais dans la réalité plusieurs résistances entravent l’application du contrat. Une étude réalisée par Global Rights au niveau du Maghreb ( Maroc, Algérie, Tunisie) montre que ces accords sont rares dans la pratique.

“Actuellement, malgré le fait que la Moudawana ait institutionnalisé le contrat, les Marocains ne l’utilisent pas. Le principal facteur étant l’attachement à des traditions dépassées et l'ignorance de la culture de l’engagement par écrit”, explique Khadija Rebbah, Présidente de la branche de Casablanca de l’Association Démocratique des Femmes Marocaines (ADFM).

Cette militante du droit des femmes déplore également que “l’Etat n’ait pas ouvert de grand chantier de sensibilisation en parallèle avec le chantier juridique. Il faut expliquer aux gens les clauses de la Moudawana. Les femmes et les hommes doivent savoir leurs devoirs et leurs droits. Pour le moment c’est l’ignorance qui règne’’.

Au Maroc, à titre d’exemple, parmi 34 contrats de mariage inscrits auprès du Tribunal de famille de Khémisset entre août et octobre 2007, seulement 1 contrat contenait une clause supplémentaire selon laquelle le mari s’était engagé à ne pas s’absenter du domicile conjugal pendant plus de trois mois selon l’étude de Global Rights Maroc.

900

Selon les données officielles du ministère de la justice, sur les 316.411 mariages conclus en 2007, seuls 900 d'entre eux étaient établis sur la base des contrats de biens matrimoniaux.

“On éduque les femmes par la soumission et non par le fait qu’elles peuvent choisir librement. C'est cette culture qui engendre les souffrances et qui fait que les femmes perdent leurs droits”

Khadija Rebbah.

Selon les résultats de l’étude de Global Rights Maroc, la majorité des personnes rencontrées a attribué la responsabilité de la non stipulation de clauses supplémentaires dans le contrat de mariage, aux traditions familiales. Y recourir est ressenti comme un facteur qui peut rompre la relation de confiance supposée régner entre les deux époux ainsi qu’entre leurs familles.

L’étude ajoute que des problèmes administratifs, à savoir l’ignorance des adouls et des responsables des lois de la Moudawana met le recours à ces contrats indépendants en quarantaine.

“Le mariage est une institution qui doit être basée sur des fondements solides. Cela ne peut se faire qu’à travers une culture de la transparence mutuelle entre les conjoints, qui aboutit au contrat écrit. De plus, il faut toujours avoir des garanties’’ Khadija Rebbah

Zoom: Pour un contrat modèle du mariage

Le document de Global Rights Maroc dresse une liste de clauses supplémentaires que les époux peuvent inclure dans leur contrat de mariage. Parmi les plus importantes clauses, l’interdiction de la violence, le droit de travailler en dehors de la maison ou de continuer ses études, le droit à un domicile conjugal indépendant, la planification familiale par accord mutuel, le partage des responsabilités familiales, la monogamie. A ces clauses, s’ajoutent le partage des biens, l’attribution du domicile conjugal et la pension alimentaire lors de la dissolution du mariage et le droit de garder la libre utilisation de ses propres biens et revenus. Le contrat prévoit aussi des sanctions. Et c’est aux couples de choisir le genre de sanction à introduire en cas de
non-respect du contrat. Pour Global Rights Maroc, ce contrat n’est qu’un modèle et les couples peuvent évidement ajouté d’autres clauses qu’ils estiment utiles comme ils peuvent modifier ses clauses au cours du mariage selon les changements imprévus. Devant un problème si compliqué, l’association prévoit une forte sensibilisation. Et surtout les hauts responsables, les adouls, les avocats, les juges. Global right se donne six mois pour atteindre ce but. Des conférences, séminaires et tables rondes seront organisés dans les différentes régions du Maroc à partir de novembre prochain.

Auteur : Ahmed El Mekkaoui
 

Mims

Date limite de consommation : 26/01/2033
Contributeur
Dejà que les hommes ont sensiblement moins envie de se marier au Maroc , je sens que ça ne va pas s'arranger :-D Tous les hommes vont fuir si il faut stipuler dans le contrat qu'on ne s'absente pas plus de trois mois du domicile conjugal :-D
On parle de garanties ,de biens ,de contrats ,ca parle que d'argent alors qu'il s'agit de mariage .
 
Ah je pensais que c'était une pratique plus répandue que cela, c'est un truc qu'on fait pas mal dans ma famille.

Notamment une clause qu'on n'oublie jamais, celle des séparations de biens :D
 
et la séparation des corps :rolleyes:

:languette:

Je ne crois pas! Chaque cousin a quelques histoires toride à raconter sur un de ses oncles ou une de ses tantes, jamais sur ses parents évidemment, ce qui fait qu'on fini par avoir une assez bonne idée des dessous de tables!

Mais dit moi, tu n'as pas l'air très partisane de cette histoire de séparation de bien, tu ne trouves pas que c'est une bonne manière de débuter une relation sans sainement avec l'intime conviction qu'on n'épouse l'autre que par amour et non par envie pécuniaire? Ceci s'appliquant évidemment aussi bien pour les femmes que pour les hommes.
 

petitbijou

Casablanca d'antan
VIB
Je ne crois pas! Chaque cousin a quelques histoires toride à raconter sur un de ses oncles ou une de ses tantes, jamais sur ses parents évidemment, ce qui fait qu'on fini par avoir une assez bonne idée des dessous de tables!

Mais dit moi, tu n'as pas l'air très partisane de cette histoire de séparation de bien, tu ne trouves pas que c'est une bonne manière de débuter une relation sans sainement avec l'intime conviction qu'on n'épouse l'autre que par amour et non par envie pécuniaire? Ceci s'appliquant évidemment aussi bien pour les femmes que pour les hommes.
le matériel est source de pb à mn sens et toute personne qui se focalise dessus n'a pa lieu de faire partie de mn cercle encore moins partager ma vie, c'est mon point de vue personnel. Une vie à deux est synonyme de partage et de complicité..après quand les enfants arrivent je pense qu'il est plus sain et judicieux d écrire les biens en leur nom que les garder pour soit..

ceci n'engage que moi ;)
 

chayboub

es geht mir gut
je croyais que le contrat protégeais surtout celui qui gagne plus dans le couple (souvent le mari)

car avec la nouvelle moudouana, en cas de divorce c'est 50/50...et celui qui a apporté le plus au patrimoine du couple est généralement le "perdant"

mais peut-être que je me trompe...
 
je croyais que le contrat protégeais surtout celui qui gagne plus dans le couple (souvent le mari)

car avec la nouvelle moudouana, en cas de divorce c'est 50/50...et celui qui a apporté le plus au patrimoine du couple est généralement le "perdant"

mais peut-être que je me trompe...

Tout dépend de ce que l'on met dans le contrat, si effectivement celui-ci contient une clause de séparation de biens, il est vrai que statistiquement il protège plus les hommes que les femmes.

le matériel est source de pb à mn sens et toute personne qui se focalise dessus n'a pa lieu de faire partie de mn cercle encore moins partager ma vie, c'est mon point de vue personnel. Une vie à deux est synonyme de partage et de complicité..après quand les enfants arrivent je pense qu'il est plus sain et judicieux d écrire les biens en leur nom que les garder pour soit..

ceci n'engage que moi

Effectivement le matériel est source de problème, autant l'écarter dès le départ et fonder une relation basé sur les sentiments avant tout. Une séparation de biens évite simplement des abus et ne dispense certainement pas l'un des membres du couple à accomplir ses devoirs d'époux, parmi lesquels subvenir aux besoin de son foyer.

Ceci n'engageant que moi.
 
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