Bonjour
Je trouve l'idée de colère de Dieu (ou de sentiments de Dieu en général) assez primitive comme concept religieux... c'est anthropomorphique : le Dieu qui a la psychologie d'un humain, d'un patriarche méditerranéen, et qui prend tellement à cœur les écarts de conduite des humains (des femmes en particulier) qu'il peut se fâcher à tout moment et envoyer des châtiments dans ce monde ou dans l'autre.
Chez les Grecs, ni les épicuriens, ni les stoïciens, ni Aristote ne croyaient en la possibilité d'une colère divine.
Pour les épicuriens, les dieux ne s'occupent pas des humains, ils vivent bienheureux dans un lieu retiré.
Pour les stoïciens, la colère est un sentiment négatif, une marque de faiblesse, incompatible avec la perfection divine. Les stoïciens croient en la Providence divine, mais pas à l'enfer. Pour les stoïciens, le malheur afflige les insensés dans cette vie même : la nature est arrangée de façon à permettre aux sages d'être heureux s'ils s'y efforcent suffisamment. Quant aux insensés, ils font leur propre malheur par leurs choix irrationnels.
Pour Aristote, l'Être suprême, le Premier moteur, la Pensée qui se pense, ignore l'existence du monde : ce Dieu se contemple lui-même éternellement car c'est l'objet le plus noble à connaître.
Spinoza non plus ne croyait pas à la colère divine. Son Être suprême est indifférent, ce n'est pas une Providence et il ne punit pas les pécheurs.
Et, plus surprenant, Thomas d'Aquin non plus, si catholique soit-il. Pour Thomas, les émotions de Dieu décrites dans la Bible sont simplement des métaphores pour parler des effets de la Providence. Tel effet se produit COMME SI Dieu était en colère ou COMME SI Dieu était content, car des humains en colère ou content produiraient des effets analogues, mais en réalité, Dieu est immuablement bienheureux.
Il faut sortir des représentations anthropomorphiques d'un Dieu émotif si on veut être pris au sérieux en cet ère de Big Bang et de théories des supercordes ou de théorie quantique à boucles. Dieu n'est pas une version agrandie d'un patriarche méditerranéen!
Je trouve l'idée de colère de Dieu (ou de sentiments de Dieu en général) assez primitive comme concept religieux... c'est anthropomorphique : le Dieu qui a la psychologie d'un humain, d'un patriarche méditerranéen, et qui prend tellement à cœur les écarts de conduite des humains (des femmes en particulier) qu'il peut se fâcher à tout moment et envoyer des châtiments dans ce monde ou dans l'autre.
Chez les Grecs, ni les épicuriens, ni les stoïciens, ni Aristote ne croyaient en la possibilité d'une colère divine.
Pour les épicuriens, les dieux ne s'occupent pas des humains, ils vivent bienheureux dans un lieu retiré.
Pour les stoïciens, la colère est un sentiment négatif, une marque de faiblesse, incompatible avec la perfection divine. Les stoïciens croient en la Providence divine, mais pas à l'enfer. Pour les stoïciens, le malheur afflige les insensés dans cette vie même : la nature est arrangée de façon à permettre aux sages d'être heureux s'ils s'y efforcent suffisamment. Quant aux insensés, ils font leur propre malheur par leurs choix irrationnels.
Pour Aristote, l'Être suprême, le Premier moteur, la Pensée qui se pense, ignore l'existence du monde : ce Dieu se contemple lui-même éternellement car c'est l'objet le plus noble à connaître.
Spinoza non plus ne croyait pas à la colère divine. Son Être suprême est indifférent, ce n'est pas une Providence et il ne punit pas les pécheurs.
Et, plus surprenant, Thomas d'Aquin non plus, si catholique soit-il. Pour Thomas, les émotions de Dieu décrites dans la Bible sont simplement des métaphores pour parler des effets de la Providence. Tel effet se produit COMME SI Dieu était en colère ou COMME SI Dieu était content, car des humains en colère ou content produiraient des effets analogues, mais en réalité, Dieu est immuablement bienheureux.
Il faut sortir des représentations anthropomorphiques d'un Dieu émotif si on veut être pris au sérieux en cet ère de Big Bang et de théories des supercordes ou de théorie quantique à boucles. Dieu n'est pas une version agrandie d'un patriarche méditerranéen!