ce que révèlent les documents confidentiels de Facebook
Le Parlement britannique a publié 250 pages de documents appartenant au premier réseau social mondial, au nom de «l'intérêt du public». Ils sont riches d'enseignements sur son exploitation des données et la façon dont il assure sa domination sur le marché.
La série noire continue pour Facebook. Après les révélations du scandale Cambridge Analytica, après s'être expliqué devant les Parlements américain et européen, après avoir subi un piratage informatique de grande ampleur et vu la légitimité de ses deux dirigeants, Mark Zuckerberg et Sheryl Sandberg, remise en question, le réseau social affronte une nouvelle épreuve. Mercredi, le Parlement britannique a publié en ligne 250 pages de documents confidentiels appartenant à l'entreprise américaine. Ces derniers ont été obtenus via le PDG d'une entreprise en conflit judiciaire avec le réseau social, la semaine dernière.
» LIRE AUSSI - Peut-on accuser Facebook de censurer ou d'amplifier le mouvement des «gilets jaunes»?
Une initiative exceptionnelle, assumée par les députés britanniques. «Je pense qu'il est dans l'intérêt du public de publier ces documents», assure Damian Collins, à la tête de la commission du Parlement britannique dédiée au Numérique, à la Culture, aux Médias et au Sport, et à l'origine de cette affaire. «Ils soulèvent des questions importantes sur la manière dont Facebook traite les données de ses utilisateurs, sa politique vis-à-vis des développeurs d'applications, et comment il assure sa domination sur le marché des réseaux sociaux. Nous n'avons pas obtenu de réponses claires de Facebook sur ces sujets importants. C'est pour cela que nous publions ces documents.»
Le Figaro fait le point sur les principaux enseignements de ces 250 pages, mélange de correspondance privée entre les dirigeants de Facebook et de détails sur le modèle économique du premier réseau social au monde.
● Facebook ne voulait pas alerter ses utilisateurs qu'il collectait leurs données
On savait déjà que nos données personnelles étaient précieuses pour Facebook. Mais les documents publiés par le Parlement britannique révèlent jusqu'où le réseau social est capable d'aller pour les exploiter. Ainsi, des emails datant de février 2015 lèvent le voile sur les débats concernant une mise à jour de l'application Facebook pour Android, le système d'exploitation de Google. Cette dernière apportait une nouveauté technique: la collecte de l'historique de SMS et des appels du téléphone de l'utilisateur, à des fins de recommandations publicitaires. Cette fonctionnalité existe encore aujourd'hui. Par exemple, si une personne vous a récemment écrit, son compte vous est ensuite recommandé comme ami Facebook.
» LIRE AUSSI - La France taxera les GAFA dès 2019, s'il n'y a pas d'accord européen
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Le Parlement britannique a publié 250 pages de documents appartenant au premier réseau social mondial, au nom de «l'intérêt du public». Ils sont riches d'enseignements sur son exploitation des données et la façon dont il assure sa domination sur le marché.
La série noire continue pour Facebook. Après les révélations du scandale Cambridge Analytica, après s'être expliqué devant les Parlements américain et européen, après avoir subi un piratage informatique de grande ampleur et vu la légitimité de ses deux dirigeants, Mark Zuckerberg et Sheryl Sandberg, remise en question, le réseau social affronte une nouvelle épreuve. Mercredi, le Parlement britannique a publié en ligne 250 pages de documents confidentiels appartenant à l'entreprise américaine. Ces derniers ont été obtenus via le PDG d'une entreprise en conflit judiciaire avec le réseau social, la semaine dernière.
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Le Figaro fait le point sur les principaux enseignements de ces 250 pages, mélange de correspondance privée entre les dirigeants de Facebook et de détails sur le modèle économique du premier réseau social au monde.
● Facebook ne voulait pas alerter ses utilisateurs qu'il collectait leurs données
On savait déjà que nos données personnelles étaient précieuses pour Facebook. Mais les documents publiés par le Parlement britannique révèlent jusqu'où le réseau social est capable d'aller pour les exploiter. Ainsi, des emails datant de février 2015 lèvent le voile sur les débats concernant une mise à jour de l'application Facebook pour Android, le système d'exploitation de Google. Cette dernière apportait une nouveauté technique: la collecte de l'historique de SMS et des appels du téléphone de l'utilisateur, à des fins de recommandations publicitaires. Cette fonctionnalité existe encore aujourd'hui. Par exemple, si une personne vous a récemment écrit, son compte vous est ensuite recommandé comme ami Facebook.
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