Compétences féminines inexistantes au sein des partis selon la coalition gouvernementale
Le mouvement féminin ne cache pas ses inquiétudes. Depuis la nomination du gouvernement, les activistes des droits des femmes ne décolèrent pas : une seule et unique femme a accédé au pouvoir exécutif. «Et encore, Bassima Hakkaoui, qui est représentative dune catégorie bien spécifique des Marocaines, a été nommée à la tête du département en charge du Développement social, de la Femme et de la Famille. Un peu comme si les femmes de ce pays nétaient valables quà ce genre de postes et pas ailleurs !» relève avec amertume lune des fondatrices de lAssociation démocratique des femmes du Maroc. Ironie du sort, lislamiste Bassima Hakkaoui succède à la féministe et femme de gauche, la PPS Nouzha Sqalli
Et jeudi 5 janvier, au sortir du tout premier Conseil de gouvernement quil a présidé, Abdelilah Benkirane a enfoncé plus encore le clou sur la question des compétences féminines. Interpellé sur la sous-représentativité des Marocaines dans son cabinet, le chef de gouvernement sest voulu rassurant devant la presse, en déclarant quil ny avait «aucune volonté dexclure les femmes de ce gouvernement». Une seule femme ministre sur les 30 que compte lExécutif, et, indique le chef de gouvernement, «aucune raison de sindigner». «Ce quil faut surtout, ce sont des gens compétents. Les partis ont essayé mais ce nest pas facile», a poursuivi M. Benkirane accréditant au passage la thèse selon laquelle les compétences féminines sont introuvables au sein des partis politiques. «Les leaders de ces trois partis de la coalition gouvernementale, lIstiqlal, le PPS et le Mouvement populaire, ont affirmé, main sur le cur, quils ont été confrontés à une crise des compétences féminines et cest la raison pour laquelle ils nont pas proposé de femmes sur leur liste. Cest extrêmement grave davancer de tels propos. Est-ce à dire que les femmes députées qui représentent ces mêmes partis sont des incompétentes ? Ces partis, y compris une formation politique de gauche comme le PPS, sont en train de signifier à la société marocaine qui se compose de femmes et dhommes que lexpertise et la compétence sont une affaire dhommes. Et que la femme nest au final quune présence alibi. Terminés les beaux discours sur légalité de la femme et de lhomme et de lexigence de démocratie et de modernité qui passe indéniablement par la reconnaissance de la citoyenneté pleine et entière des Marocaines», sindigne cette militante dont le cur bat à gauche. La célèbre phrase de Françoise Giroud est ici plus que jamais dactualité. «La femme serait vraiment légale de lhomme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente».Dans les rangs de lAssociation démocratique des femmes du Maroc, une ONG dont plusieurs membres fondatrices appartiennent ou ont appartenu au PPS, aujourdhui partenaire des islamistes au sein de la coalition gouvernementale, la déception est immense et la vigilance plus que jamais de mise. La mobilisation a bel et bien commencé chez ces défenseures des droits des femmes.
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Le mouvement féminin ne cache pas ses inquiétudes. Depuis la nomination du gouvernement, les activistes des droits des femmes ne décolèrent pas : une seule et unique femme a accédé au pouvoir exécutif. «Et encore, Bassima Hakkaoui, qui est représentative dune catégorie bien spécifique des Marocaines, a été nommée à la tête du département en charge du Développement social, de la Femme et de la Famille. Un peu comme si les femmes de ce pays nétaient valables quà ce genre de postes et pas ailleurs !» relève avec amertume lune des fondatrices de lAssociation démocratique des femmes du Maroc. Ironie du sort, lislamiste Bassima Hakkaoui succède à la féministe et femme de gauche, la PPS Nouzha Sqalli
Et jeudi 5 janvier, au sortir du tout premier Conseil de gouvernement quil a présidé, Abdelilah Benkirane a enfoncé plus encore le clou sur la question des compétences féminines. Interpellé sur la sous-représentativité des Marocaines dans son cabinet, le chef de gouvernement sest voulu rassurant devant la presse, en déclarant quil ny avait «aucune volonté dexclure les femmes de ce gouvernement». Une seule femme ministre sur les 30 que compte lExécutif, et, indique le chef de gouvernement, «aucune raison de sindigner». «Ce quil faut surtout, ce sont des gens compétents. Les partis ont essayé mais ce nest pas facile», a poursuivi M. Benkirane accréditant au passage la thèse selon laquelle les compétences féminines sont introuvables au sein des partis politiques. «Les leaders de ces trois partis de la coalition gouvernementale, lIstiqlal, le PPS et le Mouvement populaire, ont affirmé, main sur le cur, quils ont été confrontés à une crise des compétences féminines et cest la raison pour laquelle ils nont pas proposé de femmes sur leur liste. Cest extrêmement grave davancer de tels propos. Est-ce à dire que les femmes députées qui représentent ces mêmes partis sont des incompétentes ? Ces partis, y compris une formation politique de gauche comme le PPS, sont en train de signifier à la société marocaine qui se compose de femmes et dhommes que lexpertise et la compétence sont une affaire dhommes. Et que la femme nest au final quune présence alibi. Terminés les beaux discours sur légalité de la femme et de lhomme et de lexigence de démocratie et de modernité qui passe indéniablement par la reconnaissance de la citoyenneté pleine et entière des Marocaines», sindigne cette militante dont le cur bat à gauche. La célèbre phrase de Françoise Giroud est ici plus que jamais dactualité. «La femme serait vraiment légale de lhomme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente».Dans les rangs de lAssociation démocratique des femmes du Maroc, une ONG dont plusieurs membres fondatrices appartiennent ou ont appartenu au PPS, aujourdhui partenaire des islamistes au sein de la coalition gouvernementale, la déception est immense et la vigilance plus que jamais de mise. La mobilisation a bel et bien commencé chez ces défenseures des droits des femmes.
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