L’Etat hébreu est accusé d’avoir permis l'enlèvement, dans les années 50, de centaines d'enfants juifs yéménites, offerts à des Israéliens en attente d’adoption. Un reportage de "Complément d'enquête".
Leurs parents les ont crus morts à l'hôpital, ils avaient en fait été kidnappés.
En Israël, c’est une douloureuse histoire d’après-guerre devenue scandale d'Etat : l'enlèvement, dans les années 50, de centaines d'enfants juifs yéménites, offerts à des Israéliens en attente d’adoption.
Des bébés enlevés dans les hôpitaux, ou la face cachée de la Terre promise. Les frères et sœurs des disparus ont aujourd’hui entre 60 et 70 ans, leurs parents près de 90. Ils ont vécu toute leur vie avec un fantôme... Aujourd'hui, le tabou resurgit.
"Un crime organisé", "du pur racisme"
"Un crime organisé", "Du pur racisme de la communauté ashkénaze envers la communauté mizrahim', dénoncent les témoins interrogés par "Complément d'enquête". De fait, les Juifs d'Orient et d'Afrique ("mizrahim", "orientaux" en hébreu) gagnent 30% de moins que les Ashkénazes, et ont deux fois moins de chances d'entrer à l'université. Leur culture est considérée de façon négative : des discriminations qui dateraient des premières heures d'Israël. En arrachant ces enfants à leurs parents, l'élite blanche était persuadée de faire le bien...
Une commission d'enquête à la Knesset
Aujourd’hui, la troisième génération des Israéliens d'origine yéménite s’estime toujours mise à l'écart. Ils demandent des comptes et exigent réparation. Ces pressions ont décidé la Knesset, le parlement de l'Etat d'Israël, à créer une commission d'enquête. Le dossier des enfants disparus a été rouvert. En attente, 1 053 dossiers d'enfants présumés volés...
Un reportage de Manuel Tissier et Mathieu Birden, diffusé dans "Complément d'enquête" le 5 octobre 2017.
mam
Leurs parents les ont crus morts à l'hôpital, ils avaient en fait été kidnappés.
En Israël, c’est une douloureuse histoire d’après-guerre devenue scandale d'Etat : l'enlèvement, dans les années 50, de centaines d'enfants juifs yéménites, offerts à des Israéliens en attente d’adoption.
Des bébés enlevés dans les hôpitaux, ou la face cachée de la Terre promise. Les frères et sœurs des disparus ont aujourd’hui entre 60 et 70 ans, leurs parents près de 90. Ils ont vécu toute leur vie avec un fantôme... Aujourd'hui, le tabou resurgit.
"Un crime organisé", "du pur racisme"
"Un crime organisé", "Du pur racisme de la communauté ashkénaze envers la communauté mizrahim', dénoncent les témoins interrogés par "Complément d'enquête". De fait, les Juifs d'Orient et d'Afrique ("mizrahim", "orientaux" en hébreu) gagnent 30% de moins que les Ashkénazes, et ont deux fois moins de chances d'entrer à l'université. Leur culture est considérée de façon négative : des discriminations qui dateraient des premières heures d'Israël. En arrachant ces enfants à leurs parents, l'élite blanche était persuadée de faire le bien...
Une commission d'enquête à la Knesset
Aujourd’hui, la troisième génération des Israéliens d'origine yéménite s’estime toujours mise à l'écart. Ils demandent des comptes et exigent réparation. Ces pressions ont décidé la Knesset, le parlement de l'Etat d'Israël, à créer une commission d'enquête. Le dossier des enfants disparus a été rouvert. En attente, 1 053 dossiers d'enfants présumés volés...
Un reportage de Manuel Tissier et Mathieu Birden, diffusé dans "Complément d'enquête" le 5 octobre 2017.
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