Asthmatique et cardiaque, elle a fini la nuit sous oxygène à l’hôpital. « Mon fils de 6 ans, venu prendre son goûter après l’école, a reçu un projectile au visage », soupire la gérante de la dernière épicerie du quartier des Tarterêts à Corbeil-Essonnes (Essonne). Sa boutique a été attaquée mardi, en fin d’après-midi, par une trentaine de jeunes de la cité.
Deux suspects ont été interpellés, un a été relâché. Quelques heures plus tard, la poubelle du magasin a été incendiée. « Ils me réclament une grosse somme pour me laisser tranquille », confie la gérante. « Nous sommes dans le cadre d’une tentative d’extorsion », confirme une source proche de l’enquête.
La commerçante de 36 ans a repris la boutique il y a cinq mois. « Je ne sais pas comment fonctionnait l’ancien propriétaire. Mais des jeunes se servaient dans les rayons. Moi, je ne travaille pas gratuitement », explique-t-elle. Depuis son installation, elle a déposé plusieurs plaintes. « Quatre en une semaine », confirme une source proche de l’enquête. « Je ne les compte plus », souffle la gérante, usée par des horaires à rallonge et meurtrie par un bras blessé lors d’une précédente agression. L’épicerie, gérée en famille, ouvre de 9 h 30 à 22 heures.
Encouragements des clients
Habitante de Corbeil depuis toujours, la commerçante vit depuis 1996 dans le quartier des Tarterêts. « Je veux donner une autre image de la cité. Je suis fière d’aider les gens », avance-t-elle. Ses agresseurs, elle les croise régulièrement. Du haut de son mètre cinquante-trois, elle n’en a pas peur. Elle les voit souvent patienter devant sa boutique, attendant qu’elle sorte pour s’en prendre à son père.
Alors la gérante s’est équipée. Des caméras quadrillent les rayons. Le commerce est relié directement au commissariat. « La police arrive toujours très vite », reconnaît-elle. A l’entrée, Tiger, un doux molosse retenu par une laisse, trône sur son tapis. « Il n’est pas dressé pour attaquer. Je n’en ai pas envie », explique la commerçante. Si elle tient, c’est grâce aux encouragements de ses clients qui viennent aux nouvelles. Elle pensait refaire sa devanture pour faciliter l’accès aux personnes handicapées. Aujourd’hui, un peu perdue, elle réclame du soutien. « Nous n’étions pas au courant. Nous prenons cela très au sérieux, nous allons l’épauler », avance-t-on dans l’entourage du maire de Corbeil, Jean-Pierre Bechter (UMP).
Mercredi, au lendemain de l’attaque, des jeunes ayant participé aux échauffourées sont venus acheter des canettes. Comme si de rien n’était. « Ils ne se rendent pas compte du mal qu’ils font », soupire la commerçante.
Corbeil : l’épicière des Tarterêts tente de résister au racket
Deux suspects ont été interpellés, un a été relâché. Quelques heures plus tard, la poubelle du magasin a été incendiée. « Ils me réclament une grosse somme pour me laisser tranquille », confie la gérante. « Nous sommes dans le cadre d’une tentative d’extorsion », confirme une source proche de l’enquête.
La commerçante de 36 ans a repris la boutique il y a cinq mois. « Je ne sais pas comment fonctionnait l’ancien propriétaire. Mais des jeunes se servaient dans les rayons. Moi, je ne travaille pas gratuitement », explique-t-elle. Depuis son installation, elle a déposé plusieurs plaintes. « Quatre en une semaine », confirme une source proche de l’enquête. « Je ne les compte plus », souffle la gérante, usée par des horaires à rallonge et meurtrie par un bras blessé lors d’une précédente agression. L’épicerie, gérée en famille, ouvre de 9 h 30 à 22 heures.
Encouragements des clients
Habitante de Corbeil depuis toujours, la commerçante vit depuis 1996 dans le quartier des Tarterêts. « Je veux donner une autre image de la cité. Je suis fière d’aider les gens », avance-t-elle. Ses agresseurs, elle les croise régulièrement. Du haut de son mètre cinquante-trois, elle n’en a pas peur. Elle les voit souvent patienter devant sa boutique, attendant qu’elle sorte pour s’en prendre à son père.
Alors la gérante s’est équipée. Des caméras quadrillent les rayons. Le commerce est relié directement au commissariat. « La police arrive toujours très vite », reconnaît-elle. A l’entrée, Tiger, un doux molosse retenu par une laisse, trône sur son tapis. « Il n’est pas dressé pour attaquer. Je n’en ai pas envie », explique la commerçante. Si elle tient, c’est grâce aux encouragements de ses clients qui viennent aux nouvelles. Elle pensait refaire sa devanture pour faciliter l’accès aux personnes handicapées. Aujourd’hui, un peu perdue, elle réclame du soutien. « Nous n’étions pas au courant. Nous prenons cela très au sérieux, nous allons l’épauler », avance-t-on dans l’entourage du maire de Corbeil, Jean-Pierre Bechter (UMP).
Mercredi, au lendemain de l’attaque, des jeunes ayant participé aux échauffourées sont venus acheter des canettes. Comme si de rien n’était. « Ils ne se rendent pas compte du mal qu’ils font », soupire la commerçante.
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